Souffrance.
"Le désir d'activités sexuelles est si grand qu'ils cherchent les situations dans lesquelles ils s'exécutaient avant. Ils auront des manifestations psychosomatiques (imaginaires) qui sembleront physiques comme un mal de tête, de coeur, etc. Aucune recherche n'a cependant prouvé qu'il y avait un impact réel sur le corps", analyse le psychiatre Jocelyn Aubert. Mais qu'ils soient physiques ou psychosomatiques, les dépendants souffrent énormément durant cette phase.
L'acteur Michael Douglas peut en témoigner. Il a traversé ce chemin infernal, appelé sevrage - coupé de toute activité sexuelle pendant 88 jours, à la clinique Sierra Tucson en Arizona. Il a crié, donné des coups de poing dans les oreillers, médité et surtout, il s'est confié. Lors d'un tel jeûne, la crise d'identité est énorme. Selon Yves et les autres sexoliques, le sevrage de sexe est aussi douloureux que celui de l'alcoolisme: "Nous ne savons pas qui nous sommes, parce que nous l'avons fui pendant si longtemps. Notre façon de réagir dans son ensemble nous déplaît. On ressent, en même temps, toute la douleur et l'anxiété que l'on a cachées pendant toutes ces années, en plus de celles qui viennent de ce que l'on réalise. Imaginez l'agressivité que ça provoque!".
Une fois ce passage des ténèbres terminé et que les étapes sont enclenchées, la libération et le bien-être sont si grands qu'il ne reste plus qu'à remercier et demander que ce bonheur, nouvellement acquis et si fragile, perdure....au moins pour aujourd'hui.
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