Soulignons, pour conclure, que toutes ces questions ne sont pas purement académiques : le toxicomane, particulièrement par sa tendance à transgresser et à prendre des risques, est comme la caricature du malaise de bien des adolescents, auxquels on peut appliquer cette phrase de J.F. Kestemberg : « L’adolescence peut être vécue comme une nouvelle naissance dans le fantasme où l’adolescent se serait lui-même engendré. Un tel fantasme représente une forme de négation de la scène primitive, signe d’une discontinuité d’avec soi-même, et une identification à la mère archaïque ou un père mythique dont l’incarnation en un personnage réel est sentie comme une déchéance » (E. kestemberg et Coll., 1972).
Devant la demande de l’ordalisant qui nous met en position, et de mère archaïque, et de père mythique, ne pas donner de réponse du tout équivaut trop souvent au renoncement à toute-puissance et s’arroger le droit de vie et de mort sur ses patients n’est pas plus tolérable.
* à suivre *
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