Des attentes réalistes quant aux résultats et au temps nécessaire pour les réaliser évitent les faux espoirs et les rêves envolés. La schizophrénie peut parfois limiter une personne qui avait auparavant de grandes capacités. L’ex-malade doit-il retourner aux études ou au travail? Oui, si tel est son désir et si la pression ne risque pas de la perturber; non, si la pression créée par la situation le rend agité.
Les attentes peuvent changer. Par exemple, lorsque l’état du malade est stabilisé au moyen d’un médicament et est jugé assez satisfaisant pour que le malade puisse travailler, il semble préférable de lui confier d’abord des tâches domestiques. Celles-ci pourraient même être trop lourdes si le malade vient tout juste de quitter l’hôpital. Un certain temps peut être nécessaire avant d’atteindre ce niveau de fonctionnement. Il peut s’avérer imprudent de laisser le malade seul peu de temps après sa sortie de l’hôpital, mais cette situation ne dure généralement pas. On doit encourager le schizophrène à se prendre en main, à s’occuper de lui et de ses biens personnels. Bien que la schizophrénie affecte les sensations, les relations et les agissements d’un malade, elle n’agit habituellement pas sur sa nature fondamentale (ou sa personnalité). Ainsi, ses goûts demeureront, en général, inchangés; si par exemple, il tondait le gazon ou pelletait de la neige avec peu d’enthousiasme, il en sera de même après la maladie. Même si elle est stabilisée, souvent la maladie peut demeurer partiellement active, après le congé de l’hôpital. Le malade doit-il alors s’attendre à redevenir ce qu’il était? En général, pas immédiatement. Des semaines, des mois même sont souvent nécessaires.
* à suivre *
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire