Voyons l'histoire des Punks sous la plume de Marie Roué
Nous intéressant à la punkitude, c’est-à-dire à une forme de culture marginale, nous avons choisi, plutôt que de l’envisager seulement dans ses rapports d’opposition avec la société globale, de nous pencher sur ses rapports avec les autres mouvements marginaux. Cette perspective d’opposition structurelle entre les différentes cultures juvéniles contemporaines, mais surtout avec la culture de la classe des jeunes immédiatement antérieure, nous a été suggéré d’abord par l’analyse du discours et des actes des punks. Elle nous place résolument dans une perspective diachronique. Intriguée par de nombreuses analogies avec un autre mouvement esthète et nihiliste, le dandysme de Baudelaire et de ses proches, nous nous demanderons si certaines similitudes dans les mouvements qui précédaient immédiatement ces deux dandysmes ne pourraient pas expliquer des caractères récurrents. Il semble qu’en effet, le premier choc passé, les mouvements culturels d’opposition soient souvent gloutonnement assimilés par la société globale, ou tout au moins gagnent un statut de marginalité officielle. La génération montante, pour gagner alors une identité propre, est tenue de se différencier, en s’opposant, de la révolte de la génération précédente.
* à suivre *
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