À ce niveau, l’on retrouve des efforts marqués pour définir les valeurs morales et les principes valides sans que désormais la validité ne dépende de la qualité des personnes constituées en autorité ni de la profondeur de l’identification d’un individu avec son milieu.
Stade 5
Orientation légaliste de type : contrat social
À ce stade, le style général est utilitariste. Le bien y est définit au terme de droits individuels et de règles admises par l’ensemble de la société. Le relativisme des valeurs et des opinions personnelles y existe : on mettra ici l’accent sur la procédure pour aboutir à un consensus. Mis à part ce qui est constitutionnellement et démocratiquement admis, le « bien » est une question de valeur et d’opinion personnelle. D’où insistance sur le point de vue légal sans pourtant refus de la possibilité de changer les lois, selon des démarches rationnelles et en vertu de l’utilité sociale. Hors du champ légal, les ententes et les pactes deviennent éléments d’obligations morales. Cette structure morale est celle de la moralité « officielle » des états démocratiques.
Stade 6
Orientation dite des principes éthiques
Bien défini selon la décision de la conscience individuelle appliquant au concret une éthique. Système éthique choisi en fonction de sa pertinence, cohérence, et « universalité ». Ces principes sont abstraits et ne constituent pas des règles morales. Ils ont les principes universels de justice, d’égalité, respectant la dignité humaine. À ce stade on pourrait parler d’autonomie.
Les aspects ou « issues »
Lorsque nous examinons une situation conflictuelle où des valeurs morales sont en cause, il convient d’examiner cette situation sous différents aspects.
Ces aspects, au sens de Kohlberg, représentent une série de questions fondamentalement morales, d’idées ou de fonctions qui jouent un rôle dans le jugement moral et à partir desquelles une théorie morale ou un modèle moral peut prendre forme.
On peut examiner ces aspects soit au moyen des principes généraux cachés derrière les valeurs concrètes (ce que Kohlberg appelle les catégories) ou encore par les « issues », définies par les intérêts (valeurs) concrets-immédiats entre lesquels un individu doit faire des choix dans une situation concrète. Les « issues » cernent un conflit moral.
Comme pour les besoins du travail on ne se servira que des « issues », nous en apportons la définition.
Kohlberg définit l’issue comme un champs d’application des valeurs morales, ou encore, l’angle sous lequel on peut examiner une valeur morale en jeu dans une situation donnée :
La loi, la conscience, l’affection, l’autorité, la justice, la punition, la vie, la propriété, la franchise et honnêteté, la sexualité-amour...
* à suivre *
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire