Plusieurs théoriciens accordent à la perception de soi un rôle prépondérant dans l’intégration de la personnalité (Erikson, 1968; Fromm, 1962) et la motivation du comportement (Maslow, 1954; Rogers, 1951). De plus Rogers (1968) dégage de ses observations cliniques toute l’importance que l’individu accorde à son portrait, l’acceptation de soi ainsi qu’aux conséquences du rejet de soi.
La perception de soi a toujours été associée avec le développement de la personnalité. Le tableau suivant nous indique, dans un ordre chronologique, certains auteurs qui ont fait le rapprochement entre les deux. Les voici : Cooley, 1902; Mead, 1934; Lewin, 1935; Koffka, 1935; Angyal, 1941; Bertocci, 1945; Cattell, 1950; Sullivan, 1953; Lecky 1956; Fromm, 1962; etc.
Quant à l’apport de Freud, d’Erikson et de Maslow, nous leur consacrerons sous peu plusieurs pages dans cette partie, mais voyons d’abord les grandes lignes des différentes approches de la perception de soi comme facteur d’intégration de la personnalité dans un tableau synoptique que nous présente Baulu-MacWillie, 1981 :
-La perception de soi se développe par interaction avec des personnes significatives, et reflète en partie la perception que les autres ont de nous-même (Cooley, 1902; Erikson, 1968; Mead, 1934; Sullivan, 1953).
-La perception de soi comprend un aspect central relativement permanent qui donne unité, consistance et organisation à l’ensemble de la personnalité (Cattell, 1950; Erikson, 1968; Koffka, 1935; Lecky, 1956 et Lewin, 1935).
-La perception de soi est objet de connaissance (Angyal, 1941; Erikson, 1968 et Koffka, 1935).
-La perception de soi est active dans le processus de compréhension interpersonnelle (Fromm, 1962).
-La perception de soi représente une intégration de valeurs et de normes qui dirigent le comportement (Bertocci, 1945; Erikson, 1968; Sullivan, 1953).
* à suivre *
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