Le loisir
Lorsque tous les membres d’une société bénéficient de huit heures de temps libre pour accomplir différentes activités en dehors de leur travail, on peut d’ores et déjà parler de l’émergence d’une civilisation du loisir (Dumazedier, 1969). Une fois les besoins fondamentaux satisfaits, la société reconnaît le droit à l’individu de prendre du temps libre pour accomplir des activités qui lui plaisent. Mishara et Riedel (1984, p.82) ont défini les loisirs de la façon suivante :
À l’heure actuelle, on entend souvent par loisirs des activités libres dont
l’objectif est de procurer une satisfaction immédiate plutôt que de tendre vers
un but strictement utilitaire et éloigné. Autrement dit, ces activités trouvent
leur fin en elles-mêmes.
Une approche positive du loisir pourrait aider les travailleurs âgés à effectuer une transition moins radicale entre leur travail et la retraite. Pourtant, selon une étude menée aux Etats-Unis par Streib et ses collaborateurs (1971 et 1977), il semble que les retraités orientent peu leur temps libre vers des activités de loisir, alors que le manque d’activités est précisément identifié comme une des difficultés de la retraite. Mais pourquoi en est-il ainsi? Les activités de loisirs sont-elles appropriées pour les personnes âgées? Sont-elles préparées pour le temps libre? Ont-elles été sensibilisées à cette période de temps libre? Les chercheurs n’ont pas réussi à mettre vraiment le doigt sur le problème mais, chose certaine, le manque d’argent ou la mauvaise santé ne peuvent, selon eux, être les seules facteurs qui expliquent le phénomène.
Sans élaborer davantage sur le sujet, mentionnons simplement un excellent chapitre dans le livre de Côté (1981) dans lequel divers co-auteurs expliquent de quelle façon ont évolué les concepts de travail et de loisir au cours des dernières décennies.
* à suivre *
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