Le sort réservé aux travailleurs âgés diffère sensiblement d’une société à l’autre. Ces variations sont reliées au niveau d’industrialisation d’une société, laquelle influence de façon déterminante le rôle, la place et la considération que l’on accorde aux travailleurs âgés.
Dans Aging and modernizations, Cowgill et Holmes (1972) soutiennent que la
situation des personnes âgées varie en fonction du degré de « modernisme en
termes opérationnels, c’est-à-dire d’après le niveau de développement de la
technologie, le degré d’urbanisation, le rythme du changement social et de
l’occidentalisation (Delisle, 1984, p. 69).
Ces deux anthropologues américains ont élaboré une théorie afin de mettre en lumière et de mieux faire comprendre les différences observées sur plusieurs aspects du vieillissement en regard de la dynamique d’une société moderne, d’où le nom de théorie du modernisme.
Pour ce faire, ils ont réalisé une étude comparative du vieillissement dans trois types de sociétés qu’ils ont classées des plus primitives aux plus modernes, en passant par des sociétés intermédiaires se situant à divers stades de modernisme. Jetons d’abord un coup d’œil sur cette répartition qui regroupe 14 pays.
a) primitives : peuples d’Afrique, tels les Sidam, les Igbo et les Bantu;
b) Sociétés parvenues à divers stades de modernisme : Thaïlande, Samoa, Mexique ou les Indiens Prima d’Arizona;
c) Sociétés très modernes : Japon, Russie, Israël, Irlande, Autriche, Norvège et Etats-Unis.
Sans reprendre de façon systématique toutes les analyses développées pour chacune de ces sociétés, nous voulons cependant dégager les considérations majeures qui ressortent de cette étude. Dans un premier temps, nous soulignons les similitudes observées entre les différentes sociétés étudiées et ensuite, nous signalons les différences entre ces sociétés.
* à suivre *
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