La prévalence de l’abus sexuel au sein des familles recomposées
Les écrits cliniques portant sur l’abus sexuel d’enfants tendent généralement à affirmer que la présence d’un beau père augmente considérablement les risques d’abus sexuel au sein d’une famille. Les résultats des recherches empiriques appuient cette affirmation. En effet, les études sur la question concluent que le fait de grandir dans une famille recomposée constitue un facteur de risque important dans les cas d’abus sexuels. (Ferguson, Linskey et Horwood; Finkelhor; Finkelhor et al.; Finkelhor et Baron). Ainsi, le fait d’avoir un beau-père double les risques qu’un enfant soit abusé sexuellement (Finkelhor). De son côté, Russell observe que seulement 2,3% des filles qui grandissent avec leur père biologique sont victimisées comparativement à 17% des filles grandissant avec un beau-père. Dans le même sens, Gordon et Creighton font ressortir la surreprésentation des beaux-pères parmi les agresseurs sexuels. Effectivement, parmi tous les cas d’abus sexuels rapportés au Royaume-Uni, ces auteurs soulignent que 46% sont commis par un beau-père, alors que seulement 10% des enfants vivent en famille recomposée dans ce pays. Au Québec, l’étude de Tourigny et al. conclut que les victimes sont plus exposées au risque d’être abusées par un membre de leur famille nucléaire si elles vivent dans une famille recomposée ou si elles ne vivent avec aucun parent biologique. Pour leur part, Warren, Gary et Moorhead font ressorti que parmi les jeunes qui ont fugué de la maison pour cause d’abus sexuel, la plupart ont mentionné que l’agresseur était leur beau-père. Plus récemment, une étude menée en Finlande a démontré que les cas d’inceste impliquant un beau-père sont approximativement quinze fois plus fréquents que les cas d’inceste père-fille (Sariola et Utela). Finalement, dans une recension des écrits sur cette question, Giles-Sims remarque qu’un abus sexuel sur trois à un sur deux est commis par un membre de la famille et que, sur l’ensemble des cas d’abus sexuels, les familles recomposées demeurent surreprésentées. L’étude de McCloskey et Bailey figure parmi les rares recherches n’ayant pas pu démontrer que la présence d’un beau-père est associée à une surreprésentation de cas d’abus sexuels. En effet, cette recherche visait à comparer l’influence relative de plusieurs facteurs de risque potentiellement reliés à l’abus sexuel auprès de 179 familles victimes de la violence conjugale. Aucune différence significative n’a été notée entre les filles abusées sexuellement et le groupe contrôle en ce qui concerne la présence d’un beau-père à la maison.
Les écrits cliniques portant sur l’abus sexuel d’enfants tendent généralement à affirmer que la présence d’un beau père augmente considérablement les risques d’abus sexuel au sein d’une famille. Les résultats des recherches empiriques appuient cette affirmation. En effet, les études sur la question concluent que le fait de grandir dans une famille recomposée constitue un facteur de risque important dans les cas d’abus sexuels. (Ferguson, Linskey et Horwood; Finkelhor; Finkelhor et al.; Finkelhor et Baron). Ainsi, le fait d’avoir un beau-père double les risques qu’un enfant soit abusé sexuellement (Finkelhor). De son côté, Russell observe que seulement 2,3% des filles qui grandissent avec leur père biologique sont victimisées comparativement à 17% des filles grandissant avec un beau-père. Dans le même sens, Gordon et Creighton font ressortir la surreprésentation des beaux-pères parmi les agresseurs sexuels. Effectivement, parmi tous les cas d’abus sexuels rapportés au Royaume-Uni, ces auteurs soulignent que 46% sont commis par un beau-père, alors que seulement 10% des enfants vivent en famille recomposée dans ce pays. Au Québec, l’étude de Tourigny et al. conclut que les victimes sont plus exposées au risque d’être abusées par un membre de leur famille nucléaire si elles vivent dans une famille recomposée ou si elles ne vivent avec aucun parent biologique. Pour leur part, Warren, Gary et Moorhead font ressorti que parmi les jeunes qui ont fugué de la maison pour cause d’abus sexuel, la plupart ont mentionné que l’agresseur était leur beau-père. Plus récemment, une étude menée en Finlande a démontré que les cas d’inceste impliquant un beau-père sont approximativement quinze fois plus fréquents que les cas d’inceste père-fille (Sariola et Utela). Finalement, dans une recension des écrits sur cette question, Giles-Sims remarque qu’un abus sexuel sur trois à un sur deux est commis par un membre de la famille et que, sur l’ensemble des cas d’abus sexuels, les familles recomposées demeurent surreprésentées. L’étude de McCloskey et Bailey figure parmi les rares recherches n’ayant pas pu démontrer que la présence d’un beau-père est associée à une surreprésentation de cas d’abus sexuels. En effet, cette recherche visait à comparer l’influence relative de plusieurs facteurs de risque potentiellement reliés à l’abus sexuel auprès de 179 familles victimes de la violence conjugale. Aucune différence significative n’a été notée entre les filles abusées sexuellement et le groupe contrôle en ce qui concerne la présence d’un beau-père à la maison.
* à suivre *
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire