Vivre un deuil constitue toujours une expérience douloureuse. Le Dr. Elizabeth Kübler-Ross, pionnière dans l’étude des phénomènes affectifs liés au deuil, mentionne que cette expérience, vécue dans de bonnes conditions, peut constituer une très grande source de croissance personnelle. Par contre, vécue dans des conditions défavorables, elle peut engendrer des difficultés importantes d’adaptation, voire même des troubles sérieux de l’affectivité. Cette situation sera d’autant plus vraie chez un enfant ou un adolescent dont la personnalité est en pleine formation.
Une expérience humaine universelle
Au cours de leur vie, très rares sont les personnes qui ne seront pas confrontées à un deuil important. Certains auront la chance d’être parvenus à l’âge adulte et d’être mieux armés affectivement et socialement pour traverse cette épreuve. Plusieurs, par contre, devront envisager cette dure réalité durant leur jeunesse alors qu’ils sont beaucoup plus vulnérables psychologiquement.
De multiples situations peuvent engendrer un deuil chez les enfants et les adolescents : la séparation de leurs parents ; le décès d’un de ceux-ci par maladie, par accident, parfois même par suicide ; le décès d’un frère, d’une sœur, d’un ami ; lorsque ceux-ci doivent quitter leur milieu familial pour être placés dans une famille d’accueil ou un centre d’accueil ; une déception amoureuse chez un adolescent.
Dans cet article, nous tenterons de démontrer que lorsque ce processus de détachement est vécu dans des conditions défavorables par l’enfant ou l’adolescent, il peut ultérieurement entraîner de très sérieuses difficultés dans leur comportement et leur adaptation. Pour illustrer cette démarche, nous utiliserons trois situations de jeunes dont les noms sont fictifs et dont nous avons modifié quelque peu la trame et le scénario familial pour en assurer l’anonymat.
* à suivre *
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