En soins palliatifs, les soignants respectent le fait que l’un d’entre eux soit choisi par un mourant pour devenir la personne significative. Ce choix de l’accompagnateur significatif se fait en douce, par le non verbal bien souvent. Les soignants vont s’en rendre compte alors qu’un mourant parle plus à l’un d’entre eux, s’ouvre plus, confie davantage une partie de sa vie privée et de son intimité. C’est avec cette personne qu’il va se confier davantage sur ses émotions et souvent aussi sur ses questionnements ou états d’âme spirituels. Longaker (1998 : 185) affirme à partir de son expérience que si la personne veut prier Dieu et qu’elle ne connaît pas de prière ou de rituel traditionnel, la personne accompagnante choisie par le mourant peut suggérer une prière spontanée, personnalisée pour le mourant. Toutefois, les aidants ne sont pas tenus par des normes explicites de leur pratique en ce qui a trait à ce « bout de chemin à faire », ces préoccupations spirituelles spontanées de la part du patient. Toutefois, l’équipe multidisciplinaire en place peut adopter un protocole indiquant aux différents intervenants, incluant l’aidant, comment « gérer » ces questionnements spontanés sans référer immédiatement à la personne désignée, bien souvent à l’aumônier ou à l’accompagnateur spirituel (spiritual counselor). Il est important pour le mourrant que l’accompagnateur significatif puisse l’accueillir dans ces moments spontanés qui peuvent déborder son mandat immédiat
* à suivre *
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