Le partage traditionnel des tâches et des responsabilités parentales n’est peut-être pas seulement dû aux stéréotypes, mais aussi au rythme de vie rapide du quotidien causé par le travail qui entraîne un partage des tâches augmentant le niveau d’efficacité dans leur accomplissement :
C’est pas tant risqué de se faire juger, mais c’est plus une économie de temps
que l’on fait, c’est-à-dire, quand tu sais que quelqu’un est bon dans quelque
chose, pourquoi toi, ce qui va te prendre 1 heure, heure et demie, pourquoi tu
ferais ça, si l’autre, ça va lui prendre 14, 20 minutes, 1 heure. (Benoît).
Il est possible que cette pression du temps et la nécessité de « performer » dans les tâches fassent en sorte que chacun des conjoints se conforte dans ce qu’il connaît le mieux, en l’occurrence, les rôles traditionnels dans plusieurs cas. Par contre, après la séparation :
Là, on est ensemble, puis si ça nous prend 1 heure pour faire quelque chose, ça
nous prendra 1 heure. L’important, c’est pas tant les résultats, ça va être
qu’on l’a fait ensemble… (Benoît).
Donc, il est possible qu’étant donné que l’horaire avec les enfants est amputé de 50%, le temps avec eux ait encore plus de valeur : « Probablement que le temps investi avec les enfants est similaire à ce que c’était sur 14 jours, sauf que c’est condensé. » (Benoît).
Cette réflexion de Benoît laisse entrevoir la possibilité de bien composer avec son travail et sa vie avec ses enfants après la séparation. Dans le cas de Benoît, cette difficulté potentielle est devenue un atout dans son engagement paternel.
* à suivre *
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire