Cette brève analyse comparative des données des sondages souligne que les acteurs des trois écoles ont eu l’occasion de se sensibiliser aux phénomènes de l’intimidation. En outre, il semble qu’une intervention des adultes, en particulier des enseignantes, commence à se structurer et à s’exprimer plus ouvertement. Les enfants ne perçoivent cependant pas beaucoup de différence dans les réactions des enseignantes. Il semble toutefois que leurs comportements d’intimidation ont, somme toute, subi des transformations sans toutefois être éliminés.
Donner une appréciation des résultats en fonction des conditions d’expérience du projet est difficile en raison d’influences intermédiaires importantes, perceptibles dans les trois écoles, mais reflétées par des variables différentes d’une école à l’autre. Par exemple, l’animation des activités de loisirs au cours de la période du dîner fut quelque peu rendue difficile et différente d’une école à l’autre, en raison de problèmes de recrutement d’un personnel qualifié. Plusieurs autres adaptations durent être favorisées dans chacune des trois écoles.
Cinq critères sont proposés afin d’orienter une conclusion qui, par la force des choses, doit être considérée comme une humble perception clinique de la dynamique engendrée par le projet. Chaque école reçoit de une à trois étoiles (*, **, ***) selon le niveau de performance qu’elle présente à chacun des critères; recevoir trois étoiles traduit une meilleure réussite. La somme de ces étoiles permet d’établir une certaine différence entre les écoles. Le niveau de sensibilisation des acteurs à l’intimidation est le premier critère : chaque école reçoit deux étoiles. Le changement du niveau d’intervention face aux situations d’intimidation est un deuxième critère : les écoles B et A obtiennent deux étoiles, et l’école C, une étoile. Le troisième critère est celui de la modification des comportements des élèves devant des situations d’intimidation : des modifications sont observées dans plusieurs comportements, mais aucune constante ne peut en être dégagée : aussi, deux étoiles sont attribuées à chacune des écoles. Le quatrième critère est celui de la modification des réactions des enseignantes à l’intimidation : les écoles A et C reçoivent chacune trois étoiles, et l’école B en reçoit deux. Le dernier critère est celui de la modification des réactions des élèves à l’intimidation : l’école A reçoit trois écoles, l’école B, deux étoiles, et l’école C, une étoile. La somme de ces étoiles permet d’établir que la formule présentée à l’école A (sensibilisation du personnel enseignant, des parents et des parents) + animation dans la cour d’école) + habiletés sociales de base en classes + intervention auprès des groupes d’enfants ciblés) semble présenter un très léger avantage sur les deux autres; celle présentée à l’école B (sensibilisation du personnel enseignant, des parents et des enfants) + (animation dans la cour d’école) + (habiletés sociales de base en classes) semble présenter un léger avantage sur celle présentée à l’école C (sensibilisation du personnel enseignant, des parents et des enfants) + (animation dans la cour d’école). En somme, les acteurs des trois écoles semblent avoir tiré quelque profit de leur expérience, mais aucune formule ne semble franchement se démarquer.
* à suivre *
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire