Entendons ici « traitement » dans un sens double : autant dans le sens d’une attitude adoptée devant un phénomène que dans le sens clinique d’une thérapeutique.
Du point de vue individuel
Nous avons voulu faire ressortir la nécessité de comprendre d’une façon très large l’ensemble des manifestations reliées à l’existence des pulsions agressive chez tout être humain. Le schéma théorique qui se dégage de la reconnaissance de la vie pulsionnelle duelle nous sera utile dans notre abord des cas cliniques individuels.
Nombreuses sont les consultations pédo-psychiatriques où le symptôme d’appel est de type agressif. Les parents, l’entourage, nous demandent d’éteindre le symptôme agressif, mais c’est aussi ce symptôme qui motive la consultation, la rend nécessaire. Il nous faudra chercher à saisir l’origine du symptôme, le type d’organisation de la personnalité dans laquelle il s’inscrit, ce qui contribue à le rendre nécessaire pour l’enfant même s’il est reconnu comme nuisible par tous. La répression trop intempestive du symptôme avant d’en avoir recherché le sens peut devenir à son tour un acte violent. Dans nos professions, il faut toujours nous méfier de nos propres tendances à faire violence à l’enfant et à la famille qui nous consultent, du fait d’un type de pouvoir que nous sommes en mesure d’exercer sur eux, à notre insu bien souvent.
Nous tenons à faire à nouveau allusion aux problèmes aussi nombreux et secrètement destructeurs de l’agressivité retournée contre soi, de l’inhibition et des tendances masochiques; ces problèmes sont naturellement plus difficiles à détecter puisqu’ils n’attaquent pas l’entourage. Les exemples cités plus haut témoignent des ravages silencieux entraînés par l’incapacité de faire usage des pulsions agressives.
* à suivre *
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