Conséquences de la violence pour les femmes
Pour les femmes, les conséquences du vécu de violence sont fort importantes. En plus de problèmes de santé et de troubles d’ordre psychosomatique reliés au vécu de violence, la femme violentée présente des comportements qui sont liés aux sentiments de peur, de honte et de culpabilité. Il est important d’en saisir la portée car la médiation, bien que pouvant être acceptée par la femme, le sera dans un contexte d’aliénation.
« S’il y avait eu un service de médiation à cette époque-là, sûrement qu’on me
l’aurait proposé et sûrement que je l’aurais accepté. Parce que, de un, tu ne
veux pas faire mal à l’autre. Je ne voulais pas le traîner en cour. Je voulais
juste avoir la paix. » (INTER’ELLES).
La femme violentée vivra constamment dans la peur d’être poursuivie par son agresseur (Hodgins, Larouche). Elle est en constant état d’alerte, sursaute au moindre bruit et manque de concentration (Hilberman). Elle a de la difficulté à prendre des décisions (Sinclair) et n’a plus confiance en elle (Walker). Si elle travaille à l’extérieur, elle s’absentera plus fréquemment. Les zones de dépendance augmentent chez les femmes en situation de violence.
Certaines femmes dénieront la violence ou ses impacts (Sinclair). Dans certains cas, la femme sera atteinte du syndrome de Stockholm en se faisant compréhensive pour l’agresseur et en lui devenant même reconnaissante de ne pas l’avoir blessée davantage alors qu’il pouvait la tuer. Physiquement et psychologiquement isolées, certaines femmes présenteront des comportements d’autodestruction, tels que le suicide, la consommation de drogue, d’alcool (Pfouts). Ainsi, la femme qui subit de la violence conjugale se retrouve dans une situation aliénante. Elle devient une personne dont les besoins, l’environnement, la vie, sont définis par un autre individu.
* à suivre *
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