Le divorce n’est pas obligatoirement traumatisant pour l’enfant. Il peut souffrir, avoir de la peine, vivre de la colère, avoir peur, ce sont des sentiments humains. Dans la mesure où il peut s’exprimer sur ses propres sentiments et ses besoins, où il voit que ses parents règlent leurs différends avec une attitude de collaboration et maintiennent tous deux des liens aimants envers leur enfant, ce dernier pourra vivre le divorce de ses parents comme une expérience de maturation sociale et personnelle et poursuivre son développement normal.
La médiation nous apparaît comme un lieu privilégié pour aider les familles à vivre cette étape dans l’esprit d’une expérience de maturation.
Ce texte apporte une réflexion sur certains éléments présents dans le processus de divorce : la difficulté d’assumer le rôle de parents lors d’un divorce, les besoins des enfants et les stratégies qu’ils utilisent pour exprimer leurs besoins et leur détresse. Finalement, nous aborderons la place nécessaire qu’on doit faire aux enfants dans le processus de médiation afin de les aider à verbaliser et humaniser en eux cette expérience cruciale du divorce de leurs parents.
La difficulté d’assumer le rôle de parents au moment du divorce
Plusieurs auteurs, tels Wallerstein et Kelly, Saposnek et Dolto, s’accordent à dire que les parents, en période de conflit et de divorce, voient diminuer temporairement leur capacité parentale de veiller au meilleur intérêt de leurs enfants.
En effet, le conflit conjugal et la crise menant à l’éclatement du couple submergent les parents d’émotions puissantes. Chacun se retrouve souvent en position de survie affective où les besoins de l’enfant en peuvent trouver une écoute satisfaisante.
Selon Saposnek, le stress du divorce rétrécit la perception parentale des besoins de leurs enfants. L’intensité de la colère et de la peine peut limiter leurs capacités de séparer leurs propres besoins de ceux des enfants. Par exemple : un père qui s’oppose à la demande de divorce de sa femme et qui n’avait pas revu sa fille depuis un mois nous dit : « Je ne suis pas ne train de me rapprocher de ma fille mais plutôt d’essayer de me séparer de ma femme ».
En médiation, les parents ont besoin d’être sensibilisés et confrontés lorsque des situations de négligence affective des enfants sont évidentes. Songeons à la situation où l’enfant est triangulé dans le conflit parental, porte-parole des messages et des règlements de comptes de ses parents (pension non payée, droit de visite non respecté). Les parents ne saisissent souvent pas toute l’importance du conflit de loyauté dans lequel un enfant se retrouve lors du divorce de ses parents. Ils ignorent totalement ce conflit lorsqu’ils demandent à l’enfant de choisir entre papa et maman.
Les enfants ressentent la détresse des parents et vivent souvent leur propre détresse dans l’isolement. Les expériences de groupes par des intervenants sociaux auprès d’enfants de parents divorcés témoignent de ce silence qui leur est imposé. Comme ils n’ont pas de lieu où parler de ce qu’ils vivent, ils s’expriment en « acting out », en régression ou en maladie psychosomatique, en troubles de comportement de toutes sortes.
La culpabilité des parents qui divorcent est grande à l’égard de l’enfant et ce sentiment peut limiter la capacité du parent à entendre la souffrance de l’enfant.
À notre sens, le médiateur joue un rôle important pour favoriser un dialogue entre parents et enfants et suggérer à la famille une aide thérapeutique complémentaire si nécessaire. Dans notre expérience en médiation, les parents ont exprimé un grand besoin d’être aidés à comprendre le vécu et les besoins de leurs enfants au moment de la séparation et du divorce.
La médiation nous apparaît comme un lieu privilégié pour aider les familles à vivre cette étape dans l’esprit d’une expérience de maturation.
Ce texte apporte une réflexion sur certains éléments présents dans le processus de divorce : la difficulté d’assumer le rôle de parents lors d’un divorce, les besoins des enfants et les stratégies qu’ils utilisent pour exprimer leurs besoins et leur détresse. Finalement, nous aborderons la place nécessaire qu’on doit faire aux enfants dans le processus de médiation afin de les aider à verbaliser et humaniser en eux cette expérience cruciale du divorce de leurs parents.
La difficulté d’assumer le rôle de parents au moment du divorce
Plusieurs auteurs, tels Wallerstein et Kelly, Saposnek et Dolto, s’accordent à dire que les parents, en période de conflit et de divorce, voient diminuer temporairement leur capacité parentale de veiller au meilleur intérêt de leurs enfants.
En effet, le conflit conjugal et la crise menant à l’éclatement du couple submergent les parents d’émotions puissantes. Chacun se retrouve souvent en position de survie affective où les besoins de l’enfant en peuvent trouver une écoute satisfaisante.
Selon Saposnek, le stress du divorce rétrécit la perception parentale des besoins de leurs enfants. L’intensité de la colère et de la peine peut limiter leurs capacités de séparer leurs propres besoins de ceux des enfants. Par exemple : un père qui s’oppose à la demande de divorce de sa femme et qui n’avait pas revu sa fille depuis un mois nous dit : « Je ne suis pas ne train de me rapprocher de ma fille mais plutôt d’essayer de me séparer de ma femme ».
En médiation, les parents ont besoin d’être sensibilisés et confrontés lorsque des situations de négligence affective des enfants sont évidentes. Songeons à la situation où l’enfant est triangulé dans le conflit parental, porte-parole des messages et des règlements de comptes de ses parents (pension non payée, droit de visite non respecté). Les parents ne saisissent souvent pas toute l’importance du conflit de loyauté dans lequel un enfant se retrouve lors du divorce de ses parents. Ils ignorent totalement ce conflit lorsqu’ils demandent à l’enfant de choisir entre papa et maman.
Les enfants ressentent la détresse des parents et vivent souvent leur propre détresse dans l’isolement. Les expériences de groupes par des intervenants sociaux auprès d’enfants de parents divorcés témoignent de ce silence qui leur est imposé. Comme ils n’ont pas de lieu où parler de ce qu’ils vivent, ils s’expriment en « acting out », en régression ou en maladie psychosomatique, en troubles de comportement de toutes sortes.
La culpabilité des parents qui divorcent est grande à l’égard de l’enfant et ce sentiment peut limiter la capacité du parent à entendre la souffrance de l’enfant.
À notre sens, le médiateur joue un rôle important pour favoriser un dialogue entre parents et enfants et suggérer à la famille une aide thérapeutique complémentaire si nécessaire. Dans notre expérience en médiation, les parents ont exprimé un grand besoin d’être aidés à comprendre le vécu et les besoins de leurs enfants au moment de la séparation et du divorce.
* à suivre *
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