Il existe deux modalités d’évolution de la prise en charge : l’une sera axée principalement sur la gestion du symptôme, tandis que l’autre, à partir d’un décalage par rapport qu symptôme, débouchera sur un véritable travail psychothérapeutique.
La gestion du symptôme concerne surtout le type de demande que nous décrivions plus haut, où nous n’arrivons pas à introduire un décalage par rapport à la « solution familiale » élective. Le succès est mesuré à l’abstinence. Le symptôme reste central durant les entretiens : la famille ne permettra pas d’aborder des thèmes tels que les conflits non exprimés, ou la dépression masquée par l’alcool. Ces questions sont considérées comme des marécages dans lesquels il vaut mieux ne pas s’aventurer. « D’ailleurs, nous sommes tous là pour l’aider à ne plus boire, n’est-ce pas? » disent-ils. Donc, le type d’intervention possible consistera en une stabilisation : la suspension symptomatique est le seul but recherché. Le thérapeute accepte la règle du système. Le seul changement réel qui se fait dans ce type de travail est la disparition du recours à l’alcool.
L’approche psychothérapeutique à proprement parler est, elle, beaucoup plus rare. Là où il y a moyen de décoller du symptôme, d’autres thèmes conflictuels seront évoqués. Un espace intermédiaire pourra être créé, qui permettra d’aborder des thèmes plus fondamentaux tels que la séparation et l’individualisation, l’intimité et la distance.
* à suivre *
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