Poursuivant l’étude de J. Robinson il s’est rendu compte que tous les couples sans exception, qu’ils aient ou non de fortes divergences en matière de désir, bénéficiaient largement d’une information plus complète sur la science du désir. C’est un des domaines où une petite information peut faire un long parcours dans les esprits. J’aurais énormément apprécié que cette connaissance soit à ma portée dans mes jeunes années.
Jusqu’aux années 70, la plupart des discussions sur le désir sexuel tournaient autour des facteurs psychologiques tels que le problème du mariage et des restrictions « imposées » avant. Ces facteurs, effectivement, ont une influence sur le désir. Il est difficile d’avoir de sains appétits sexuels si, étant enfant, vous aviez honte de votre curiosité sexuelle, ou si votre partenaire et vous ne cessez de vous disputer. Les conditionnements liés au sexe jouent également un rôle significatif. Notre société a longtemps accordé aux hommes une plus grande tolérance, pour explorer leur sexualité, qu’aux femmes. Et ceci explique en partie le plus grand intérêt pour le sexe qu’ont les hommes par rapport aux femmes. Aujourd’hui, tandis que la société lève tout doucement ses restrictions envers la sexualité féminine, on voit de plus en plus de femmes qui affirment franchement leur désir sexuel.
Cependant, les facteurs psychologiques et sociaux ne suffisent pas à expliquer totalement les différences entre la sexualité masculine et la sexualité féminine. Même si les jeunes femmes d’aujourd’hui ont Madonna pour modèle et ont été élevées par des parents de génération « Woodstock », les études montrent que leur désir sexuel est toujours inférieur à celui des jeunes gens de leur âge.
Pour avoir une image complète de la chose, il faut examiner le rôle que tiennent les hormones sexuelles. Par des mesures extrêmement sophistiquées, mises au point dans les années 60, les chercheurs sont maintenant capables, en milliardièmes de gramme, de calculer le taux d’hormones circulant dans notre organisme. Ils ont découvert que les hommes et les femmes avaient les six mêmes hormones sexuelles, mais en quantité différente. La testostérone, qui a longtemps été considérée comme l’hormone « masculine », est l’hormone responsable du désir, pour les deux sexes. Le fait que les hommes disposent de dix à vingt fois plus de testostérone que les femmes est l’une des principales raisons de leur taux de désir plus élevé.
* à suivre *
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