Un des problèmes que je rencontre le plus souvent dans ma vie professionnelle est lorsqu’un des deux partenaires est plus intéressé que l’autre à l’idée d’inclure de nouvelles pratiques dans leur vie sexuelle. Un des deux partenaires veut pratiquer le sexe oral, et l’autre résiste. Un des partenaires veut mettre en scène des jeux sexuels, et l’autre trouve que c’est une idée perverse. Un des partenaires veut essayer l’usage du godemiché ou du vibromasseur, et l’autre n’a rien à faire de cet attirail.
Mon avis sur la question, d’une manière générale, est que si votre partenaire exprime le désir ardent d’essayer une technique particulière, et que vous n’avez aucune objection sérieuse à son encontre, essayez. Peut-être votre partenaire n’a-t-il (elle) pas pris la décision consciente d’être excité(e) par telle ou telle activité sexuelle. La plupart des préférences sexuelles naissent du mélange et du conditionnement social, et cette empreinte peut être très résistante au changement.
Satisfaire la requête de votre partenaire peut avoir une grande importance s’il a des problèmes d’érection, s’il (elle) a des difficultés pour atteindre l’orgasme, une éjaculation trop rapide ou un faible taux de désir. Peut-être cela vient-il du fait que votre façon habituelle de faire l’amour ne satisfait plus les besoins de votre partenaire. C’est pourquoi lui donner plus (ou moins) de stimulations physiques, changer de techniques ou de positions, ou satisfaire un désir ardent peuvent lui permettre de fonctionner plus normalement. Par exemple, de nombreux hommes trouvent qu’avec l’âge, leur pénis devient moins sensible et demande à être plus stimulé pour rester en érection. En étant à l’écoute de ce besoin, une femme qui désire explorer de nouveaux terrains sexuels fait ainsi un cadeau d’amour à son partenaire.
La première fois que vous vous lancez dans une nouvelle activité sexuelle, il est normal de ressentir une sorte de maladresse et un peu d’anxiété. De nombreuses questions viennent se poser à vous : « Et si je n’aime pas ça? », « Et si ça ne plaît pas à ma partenaire? », « Et si je n’y arrivais pas? », « Et si mon partenaire me méprise de vouloir essayer cette technique? », « Et si, finalement, j’étais plus embarrassé(e) qu’autre chose? », « Et si cela m’oblige à réfuter certains tabous ou oblitérer certains messages? » Face à tant d’inconnues, la tentation est grande de refuser l’expérience et de se replier dans sa routine douillette.
Mon expérience m’a prouvé que la plupart des gens pouvaient venir à bout de leurs scrupules à condition de les aborder de façon rationnelle. Quand ils se sentent anxieux, je les encourage à se demander : « Suis-je réellement en danger? » En faisant ainsi appel à leur raison rationnelle, ils peuvent décider si leurs craintes sont justifiées ou non. Si leurs peurs ne sont pas fondées, ils peuvent alors s’appuyer sur leur maturité et leur engagement dans leur relation avec leur partenaire, et les dépasser en acceptant de pratiquer l’activité en question. Cette technique a déjà aidé énormément de gens à devenir plus aventureux dans leur vie sexuelle.
* à suivre *
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