5. La peur de renoncer au contrôle de l’autre : le sexe et l’intimité sont deux des éléments les plus puissants dans les dimensions entre les membres d’un couple. Supprimer de la relation l’un ou l’autre de ces éléments (ou les deux) est une façon bien connue de contrôler son (sa) partenaire. Dans de nombreux couples, l’un des membres supprime l’élément « intimité », et l’autre l’élément « sexualité ». Voici ce qu’ils se disent :
- Partenaire A : « Je ne serai pas plus intime avec toi tant que tu ne feras pas l’effort d’être plus sexuel(le). »
- Partenaire B : «Je ne serai pas plus sexuel(le) tant que tu ne feras pas l’effort d’être plus intime avec moi. »
Aucun des deux ne connaîtra la passion de cette manière. Ils doivent chacun renoncer à leur entêtement pour faire avancer les choses.
6. La peur d’un partenaire aux besoins insatiables : certains d’entre nous vivent dans la crainte que s’ils donnent un doigt à leur partenaire, il (elle) leur prendra le bras. Les personnes méfiantes à l’égard de l’aspect émotionnel de la passion craignent que leur partenaire ne veuille discuter en intimité à longueur de journée. Elles craignent de ne pas avoir de lieu ou de temps qui leur soit réservé. Elles ont peur, là aussi, de se laisser engloutir par le trop grand besoin de proximité de leur partenaire. De leur côté, les personnes méfiantes à l’égard de l’aspect sexuel de la passion craignent d’être sans cesse sollicitées par le désir fougueux de leur partenaire. Une concession menant à une autre, etc. Elles craignent une sexualité trop fréquente.
Ce que ne réalisent pas ces personnes, c’est que leur mauvaises volonté à satisfaire les besoins et les désirs de leur partenaire accentue encore l’acuité de ses besoins ou de ses désirs. Il (ou elle) semble être insatiable. Mais une fois que ses besoins ont été satisfaits sur une période assez longue, ses demandes diminuent progressivement. Les couples doivent avoir suffisamment de courage et de confiance réciproque pour dépasser cette période de transition.
7. La peur de mettre en jeu le rôle de chacun des sexes : de par le conditionnement que nous inflige la société, il n’est pas rare de rencontrer des femmes qui associent une sexualité intense à de l’impudeur ou de l’immoralité, et des hommes qui associent l’intimité émotionnelle à une faiblesse typiquement féminine. Les filles « bien » ne sont pas censées être « sexuelles », tandis que les « vrais » hommes ne sont pas censés être vulnérables. Pour en finir avec ces stéréotypes, il faut que chacun affronte les conditionnements liés à son sexe. Il faut trouver le moyen de faire resurgir en nous les traits qui ont été atrophiés par notre vision trop restrictive de la féminité et de la masculinité.
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