lundi 18 juillet 2011

VIOLENCE FAMILIALE 19e partie

La pauvreté conduit-elle à maltraiter les enfants?
On ne peut prétendre que la pauvreté des enfants et des familles conduit fatalement à la maltraitance. Il ne faut pas ignorer le courage et la volonté de la majorité des parents pauvres qui élèvent leurs enfants dans des contextes inappropriés. À pauvreté semblable, les familles les mieux protégées sont celles où l’environnement offre le plus de soutien, là où les réseaux d’entraide sont variés – parenté, garderies, groupes communautaires, écoles, professionnels (Gouvernement du Québec, 1992). Il n’en demeure pas moins que la pauvreté est associée à un très grand nombre de facteurs qui augmentent les risques de maltraitance pour les enfants et les jeunes (MacMillan, 1993).

Les structures familiales
Plusieurs études ont confirmé que les recompositions familiales présentent un risque d’abus, dans certains contextes, pour les filles. La présence d’un père substitut qui n’a pas développé un lien d’attachement père-enfant augmente le risque d’agression sexuelle pour une fille (Bouchard, 1991).

La monoparentalité matricentrique est quant à elle fortement associée à la pauvreté qui, comme on vient de le voir, a une incidence importance sur la maltraitance. Selon Éthier (1992), les mères qui négligent leurs enfants sont habituellement des mères isolées socialement et fortement démunies sur le plan financier. Par ailleurs, les conflits conjugaux altèrent la qualité du climat familial et engendrent des états de stress tels qu’ils peuvent avoir des répercussions sur la compétence parentale des adultes. L’enfant pourra servir d’exutoire à la tension vécue par l’adulte.

Finalement, les familles où le modèle des relations parent-enfant est empreint d’autoritarisme et fortement inégalitaire sont plus susceptibles de recourir à des moyens coercitifs pour éduquer les enfants. Des mauvais traitements peuvent alors en découler.

Une forme de violence mineure constitue un environnement hostile pour un enfant et risque d’entraîner une escalade dans la violence. La probabilité, dans ce contexte, de subir de la violence sévère augmente de sept fois (Jetté et al., 2001). Il en va de même pour les probabilités de violence psychologique. Les possibilités de dérapage sont bien réelles.

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