mardi 8 janvier 2013

LE POUVOIR DES PLANTES - 1e partie


“Dans la plante, quelque chose de plus que dans la matière, quelque chose qui procède de la vie.”

Depuis quelques années, les maladies médicamenteuses ont attiré l’attention du corps médical sur certains effets seconds des produits de synthèse.  De plus en plus, les malades se tournent vers les plantes ou leurs essences.  Les exemples abondent de l’agressivité de certaines médications chimiques et synthétiques modernes employées inconsidérément, comme de résultats heureux et parfois spectaculaires des traitements végétaux généralement dépourvus de toxicité.

après l’enthousiasme compréhensible qui salue l’apparition du remède nouveau, surviennent souvent les déceptions : déceptions devant les échecs renouvelés, déceptions devant le camouflage des signes, le simulacre de guérison, la réapparition du mal ou la naissance consécutive d’un syndrome nouveau, déception devant les trop nombreux incidents ou accidents provoqués par des traitements inadaptés.

Le malade demande alors à la médecine des plantes des remèdes à ses maux, avec d’autant plus de ferveur que ses misères sont plus grandes et plus anciennes, que les thérapeutiques utilisées l’ont déçu davantage, et qu’il lui a été donné d’observer autour de lui de nombreuses preuves de ce qu’est susceptible d’obtenir, même dans les cas les plus graves, une phytothérapie ou une aromathérapie bien conduites.

Une femme fut, dans son enfance, il y a quelques années, sauvée de la mort par la seule utilisation des plantes.  Elle avait alors dix-huit mois.  À la suite d’une intoxication, sans doute alimentaire, elle se trouvait dans le coma lorsqu’une paysanne conseilla à la mère d’appliquer sur le bas ventre de la petite malade, des cataplasmes préparés avec des plantes qu’elle lui apportait.  L’histoire se passait à la campagne et le médecin avait, trois jours plus tôt, écarté tout espoir.  Quelques heures après les premières applications, l’enfant émettait une grande quantité de selles nauséabondes et sortait de son coma.  Le lendemain, elle recommençait à s’alimenter normalement.

La littérature médicale des siècles passés fournit quantité d’exemples analogues.  Si, depuis longtemps, nous en lisons beaucoup moins, c’est que la plupart des médecins ne traitent plus par de tels procédés et mettent souvent sur le compte du hasard les guérisons par la phytothérapie qu’il leur a été donné de constater.

Ou encore, sans doute, redoutent-ils d’affronter l’ironie de certains de leurs pairs.  “Notre esprit, écrivait Carrel, a une tendance naturelle à rejeter ce qui n’entre pas dans le cadre des croyances scientifiques ou philosophiques de notre époque.  Les savants, après tout, sont des hommes.  Ils sont imprégnés par les préjugés de leur milieu et de leur temps. Ils croient volontiers que ce qui n’est pas explicable par les théories courantes n’existe pas.”  OR, si de nombreux auteurs ont pu trouver une explication “scientifique”,c’est-à-dire actuellement acceptable, des résultats obtenus par de simples cataplasmes de végétaux ou d’aromates, les pratiques curatives comparables des anciens n’ont pas encore été toutes expliquées.  Est-ce que les faits observés n’existent pas?

La science moderne a d’ailleurs permis d’expliquer déjà, comme nous le verrons, le mode d’action de nombreux végétaux, longtemps utilisés de manière empirique par voie interne ou par voie externe.  C’est pouquoi; bénéficiant d’un recul qui a permis d’en confirmer les indications et d’en connaître les effets secondaires, la phyto et l’aromathérapie rénovées, rajeunies, “actualisées” grâce aux nombreuses recherches et expérimentation modernes se placent désormais au premier rang des thérapeutiques actives de notre siècle.

“Originaire de la matière vivante et compatible avec celle-ci, écrit le Pr Paris, le médicament naturel est, dans l’ensemble, mieux toléré par l’organisme que les substances étrangères créées artificiellement et dont on connaît mal la toxicité à longue échéance et les effets accesoires.”

Pendant une période très longue de l’histoire, les hommes n’avaient guère, pour se soigner, d’autres moyens que les plantes.  De tous temps, ils se sont rendus dans les montagnes, dans les bois,dans le champs pour y trouver les végétaux, récolter les résines et les gommes.

La simple observation, par quoi tout débute lorsqu’elle est au service d’hommes intelligents qui s’accordent le temps de méditer, a permis, voilà des millénaires, de dresser un bilan considérable des vertus offertes par les plantes dans la lutte contre la maladie, voire les épidémies.

“La vérité scientifique est une explication du moment à un moment de la science”, écrivait H. Poincaré.  Cette opinion est partagée par de nombreux auteurs, tel Auguste Lumière, pour qui “toutes les théories médicales sont provisoires: elles ne correpondent nullement à des vérités définitives.”.  En face des théories et explications “scientifiques” sujettes à de multiples remaniements, se situent les faits qui, eux, sont objectifs, réels et, dans des considérations identiques, constamment observées.  “C’est toujours la pratique qui juge la valeur des méthodes prophylactiques.  Il faut un singulier entêtement pour prétendre avoir raison contre les faits”, dit à son tour le Professeur Delbet.

Il n’est pas interdit de penser que l’usage des plantes, surtout aromatiques, joua un rôle dans la prévention ou la limitaion des certaines épidémies.  Rappelons la fameuse épidémie de peste d’Athènes jugulée par Hippocrate en faisant brûler des plantes odorantes dans les rues.

Le secret des embaumements appartenait aux prêtres, l’historien grec Hérodote en a donné la description suivante:  Après avoir nettoyé les viscères avec du vin de palme, on les saupoudre d’épices triturées.

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