Il y a deux à Montréal, les DASA (Dépendants affectifs et sexuels anonymes) ou S.L.A.A., pour les anglophones, et les S.A. (Sexoliques Anonymes). Tous deux proviennent des États-Unis mais se différencient par le degré de retenue nécessaire afin de contrôler la maladie. Les DASA laissent leurs membres décider seuls de leur seuil de tolérance sexuelle. Les SA, pour leur part, considèrent une personne sobre, quand elle n'a aucune activité sexuelle, sauf avec son conjoint.
Ces groupes accueillent tous ceux qui ont besoin, peu importe leur emploi ou leur orientation sexuelle. Ils souffrent, c'est tout ce qui compte. On y utilise que son prénom, son vécu et surtout, son écoute. On omet tout contrôle, carte ou liste de membres.
Les anonymes forment ainsi de petites anarchies où le calme règne en maître.
La majorité de ces anarchistes se méfient des conseils d'experts. Pour eux, les thérapeutes sont des aviateurs qui tentent de décrire le dessous d'un iceberg du haut de leur nuage. "l'enfer, le bas fond, ils ne savent pas ce que c'est. Ils ne parlent pas la même langue que nous et ils coûtent très cher, affirme Yves avec un soupçon de révolte dans la voix. Les groupes, eux, ne coûtent rien à personne. Ils refusent même les contributions extérieures, par conséquent, tout le monde est égal et on se comprend."
* à suivre *
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