N'est volontaire, en effet, que l'acte éxécuté avec la connaissance du but poursuivi et des moyens mis en oeuvre pour aboutir au résultat désiré. Ainsi, voulant traiter ce sujet et obtenir une appréciation meilleure que celle que me mérita un sujet antérieur, je me suis organisé, en tenant compte des recommandations qui me furent faites et de ce que m'a appris l'expérience: J'ai longuement réfléchi sur le texte proposé, sachant combien il est fréquent de "passer à côté de la question"; une fois la question précisée, j'ai fait quelques lectures dans l'espoir de trouver un peu de lumière sur le problème à résoudre; enfin, connaissant la paresse naturelle de mon esprit, facilement disposé à recevoir et à assimiler, mais porté à esquiver l'effort nécessaire pour créer et pour produire, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai commencé à écrire.
Nous arrivons à un second élément que, plus ou moins consciemment, nous jugeons indispensable à l'acte volontaire: l'effort, c'est à dire un déploiement supplémentaire d'énergie pour surmonter une difficulté particulière. Sans doute, on reconnaîtra bien à l'acte global constitué par mon sujet la qualité de volontaire.
Mais, s'il faut préciser dans quelles opérations particulières est intervenue la volonté, on signalera celles dans lesquelles j'ai dû vaincre un obstacle: l'examen approfondi du texte qui donnait le thème du sujet, la mise en train de la rédaction. Une fois bien en train, la plume court toute seule sur le papier. Si j'arrive au bout de mon travail, c'est bien en vertu de l'acte de volonté qui a déclenché la série des mouvements qui aboutissent au but visé, mais ce n'est plus la volonté qui dirige mon activité: je marche grâce à la vitesse acquise, automatiquement, par suite de l'habitude de penser et d'écrire.
* à suivre *
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