Ce fléau de l’alcoolisme s’infiltre aussi dans un autre domaine de la vie féminine.
Plusieurs femmes vivent une attitude négative face à la vie sexuelle. Depuis quelques années la société a évolué en ce domaine. Il reste encore beaucoup de tabous sur le sujet.
Combien de femmes ont peur de dire à leur homme ce qu’elles désirent vivre dans leurs relations sexuelles. Elles ont peur de blesser leur orgueil de mâle, peur d’un manque de compréhension, peur de paraître une femme dégradée, peur d’être accusée d’infidélité, peur de se faire juger, peur de se sentir coupable sur le plan religieux et peur de n’être pas « normale ».
D’autres sont aux prises avec un homme exigeant qui ne les respecte pas et ne leur donne aucun répit d’où s’ensuit parfois la frigidité.
D’un côté comme de l’autre elles cherchent à s’évader et à vivre sans trop sans rendre compte des moments qui pour elles sont pénibles. Elles recourent à l’alcool. La consommation devenant de plus en plus fréquente constitue un obstacle majeur à l’intimité du couple.
D’autres phénomènes peuvent aussi amener les femmes à consommer de plus en plus d’alcool. Signalons le divorce, le manque d’argent, le sentiment de rejet pour ne mentionner que ceux-là. « La bouteille d’alcool devient une sécurité spécialement dans le cas d’alcoolisme féminin. Il n’est pas étonnant que les femmes stressées par le sentiment de culpabilité, la frustration, le rejet, les traumatismes de toutes sortes boivent de plus en plus.
« Parce que surconsommer de l’alcool est socialement inacceptable et plus inacceptable encore s’il s’agit d’une femme, les femmes alcooliques expérimentent de la honte en regard de leur relation à l’alcool, mettent en doute leur féminité et retournent contre elles leur culpabilité. Selon Johnson et Garson, cette stigmatisation culpabilité/honte constitue d’ailleurs un des obstacles majeurs à la réadaptation.
* à suivre *
* dans Toxicomanie Regard Sociologique 1e partie*
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