Charles-Nicolas dira que « ce qui caractérise le passage du désir au plaisir du toxicomane est son immaturité, immaturité qui se spécifie dans la régression du moi à l’oralité ».
L’homme consiste en un réseau d’interactions entre les variables physiologiques, psychologiques et socio-culturelles. Deux systèmes de force sont en présence : la personnalité et le milieu environnement. La plupart du temps, il existe un équilibre entre ces champs de force et on retrouve alors une certaine adaptation aux changements à l’intérieur et à l’extérieur de la personne. Si cet équilibre est rompu, l’anxiété apparaît, une anxiété qui, à un degré suffisamment élevé, peut engendrer un comportement répétitif tel l’abus d’un toxique. La drogue vient alors agir comme réducteur d’anxiété. Soumis à des conditions sociales et psychologiques particulières, l’individu peut développer une dépendance à un toxique.
Après ce bref tour d’horizon sur les diverses perceptions de la toxicomanie, il nous apparaît important de nous situer dès maintenant quant à notre coopération de ce phénomène. Nous sommes d’abord redevables à l’approche psychologique qui s’est penchée sur la personne du toxicomane dans son dynamisme interne. Nous pensons en effet qu’une action doit toujours être le résultat d’une bonne compréhension d’un phénomène ou d’un problème. Or, en ce qui regarde à la base d’une consommation abusive de toxiques nous paraît important pour mieux saisir le vécu et pour mieux nous utiliser avec la personne toxicomane. Nous sommes aussi d’avis que la personne est un carrefour d’interactions et qu’en ceci, elle est en constant échange avec la famille, le milieu dans lequel elle vit, et inversement le milieu influence le vécu et le comportement d’un individu. Nous rejoignons ici l’approche transactionnelle et la théorie des systèmes.
* à suivre *
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