mercredi 9 septembre 2009

Retour au Bercail - 18e partie

Symptômes Positifs

Langage incohérent

Le langage incohérent s’observe généralement au cours de la phase active de la maladie. Il peut parfois réapparaître lorsque la dose de médicaments est trop faible ou que le stress est trop grand. Le langage du patient devient incompréhensible pour son entourage soit parce que ses phrases n’ont aucun lien logique entre elles, soit parce que ses propos ne riment à rien ou encore parce qu’il passe d’un sujet à l’autre à un rythme accéléré. Les mots peuvent prendre un sens spécial pour le schizophrène soit parce que celui-ci fait des associations personnelles, soit parce qu’il porte attention aux sons plutôt qu’aux mots entiers. Ainsi, « psychiatrie » peut ressembler à « qui c’est qui a ri » et les moqueries dont le patient croit être l’objet. Le patient peut éviter d’employer certains mots qui lui semblent cruels pour des raisons semblables. La voix revêt à l’occasion un ton incantatoire pour écarter toute menace. Même si les poètes et les paroliers utilisent les mots de cette façon, il n’en est pas ainsi pour la plupart des gens et cela donne lieu à de l’incompréhension et à des interactions perturbées.

La difficulté à tenir un discours logique aux yeux des autres est un symptôme de la phase aiguë de la maladie. Il est presque impossible de communiquer avec les patients qui sont dans cette phase de la maladie. Cette situation est très pénible pour la famille et les amis. Il est bon alors de tenter de communiquer non verbalement. Transmettre les messages par écrit peut s’avérer efficace car la pensée est généralement mieux organisée sur papier. Ne vous forcez pas à écouter et à comprendre les propos du patient car vous en récolterez probablement des maux de tête et de l’agacement. Lorsque vous parlez aux autres, évitez de le faire comme si le patient n’était pas là. Ne le taquinez pas et ne l’imitez pas.

La plupart des gens emploient un côté de leur cerveau pour le langage et l’autre côté, pour les arts, la musique ou le mouvement. Si le côté langage est perturbé, il serait peut-être bon de se concentrer sur l’autre côté et d’encourager le patient à dessiner, à chanter ou à jouer d’un instrument, à faire de l’exercice ou de la danse. Il s’agit là de moyens de communication qui peuvent se révéler efficaces. Tout comme les autres symptômes positifs, les troubles de la pensée obéissent bien à une baisse du stress et à une hausse de la dose d’antipsychotiques.

* à suivre *

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