Durant cette période du développement de l’enfant, le milieu doit encourager celui-ci à être auto-suffisant, à être capable c’est-à-dire être propre, marcher et parler. Une relation équilibrée entre la mère, avec son mode de contrôle extérieur, et l’enfant, avec son mode d’élimination ou de rétention, sera nécessaire à l’acquisition d’un premier sens de l’autonomie du moi. Le moi s’affirme dans cette seconde crise à travers des expériences d’autonomie.
La phase phallique (de 2 ans et demi à 6 ans) est la période d’initiative ou de culpabilité. Le jeune enfant est capable de relations plus grandes. Il connaît mieux son corps et observe davantage. Son identité sexuelle se bâtit. Des variantes apparaîtront dans le développement de la personnalité en fonction du sexe mais aussi en fonction du milieu et de la culture environnante. À la phase oedipienne, si cette étape est bien franchie, le garçon souhaitera grandir pour ressembler davantage à son père et plaire à sa mère alors que chez la fille, la culpabilité de la rivalité avec la mère sera remplacée par une identification à la mère. Le moi se manifeste à travers la résolution du détachement progressif des parents, de la relation de réciprocité, de l’initiative de l’enfant, de ses désirs d’accomplissement et de ses possibilités.
La phase de latence (de 6 à 12 ans). La phase de latence est une période dite de travail ou d’infériorité. C’est une période de grand calme et d’oubli. L’enfant manifeste un intérêt pour le monde extérieur. Il sent le besoin de connaître tant au plan intellectuel que social. « Il apprend à acquérir du prestige en produisant des choses » (Erikson, 1974, p. 175). C’est la phase de l’acquisition d’un sens de l’industrie en éliminant un sentiment d’infériorité par la réalisation de compétence. À cette période donc, l’enfant est occupé à apprendre comment être compétent et productif; à défaut, il y a danger que naisse un sentiment d’inadéquation et d’infériorité. Son développement est alors troublé. L’enfant qui a déjà acquis une certaine expérience, se voit différent des adultes; il n’est ni capable de les suivre, ni, du reste, inviter à le faire; alors il se compare à ceux de son âge et tâche d’y trouver sa place. S’il ne peut entrer en compétition avec ceux de son âge, il en découlera chez lui un sentiment.
Le moi se retrouve dans le conflit entre le travail et l’infériorité. L’enfant s’identifie à travers ses succès scolaires comme quelqu’un de capable et de compétent. À défaut, il naît chez lui un sentiment d’incompétence et d’infériorité qui entraîne une confusion dans l’identité.
* à suivre *
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