Au cours de cette période de crise, la personne affectée a besoin d’exprimer les émotions pénibles et de confiance. Elle a également besoin de recevoir du soutien et du réconfort dans sa souffrance de la part de son entourage.
Exprimer ses émotions, partager sa douleur, recevoir un soutien chaleureux, sympathique et sécurisant favorisent la diminution de la souffrance, l’apaisement des tensions et de l’angoisse en plus d’aider la personne endeuillée à rompre le sentiment de solitude qui l’habite souvent de façon très intense.
Chez la personne affectée par une perte importante, la culpabilité s’associe souvent à la colère et à la tristesse. On en veut d’abord à la personne décédée de nous avoir quitté puis, on s’en veut de nourrir son égard une telle hostilité. Un accueil inconditionnel et chaleureux de la part de l’entourage de ce sentiment de culpabilité contribue grandement à le dissiper et à restaurer chez la personne endeuillée une image d’elle-même plus positive.
Les enfants, encore très dépendants des adultes pour leurs besoins essentiels en plus de vivre la déchirure de la perte, vivent souvent une très grande insécurité qui décuple leur angoisse. Ils ont alors grandement besoin d’être rassurés sur le fait que le parent qui demeure auprès d’eux saura continuer de répondre à leurs besoins avec affection, constance et compétence. Besoin d’être assurés, en d’autres circonstances, qu’en l’absence de leurs parents, des adultes forts et stables qui les aiment vont continuer de prendre soin d’eux adéquatement.
Deux conditions apparaissent donc essentielles à la résolution saine d’un deuil chez l’enfant. D’une part, la possibilité pour ce dernier d’exprimer spontanément les émotions douloureuses qui l’habitent dans un climat d’accueil, de confiance et de chaleur. D’autre part, la possibilité pour ce dernier d’être reçu, entendu, soutenu et réconforté dans sa peine et dans son chagrin ; d’être rassuré dans sa peur ; d’être accueilli avec bienveillance dans l’expression de sa colère et des reproches qu’il peut s’adresser à lui-même.
« le degré de souffrance qu’une personne peut accepter dépend beaucoup de
l’amour et du support que celle-ci reçoit de la part de son entourage. Le grand
facteur aidant lorsqu’une personne vit un deuil, c’est le support de son
entourage qui la rend capable d’entrer dans sa souffrance et d’en sortir. »
* à suivre *
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