jeudi 1 avril 2010

JOUEURS PATHOLOGIQUES - 9e partie

Les attentes des joueurs

Considérant les besoins ressentis par les joueurs, il est indispensable de connaître leurs attentes à l’égard des réponses possibles à leur besoin, afin de mieux comprendre tous les mécanismes qui influent sur le fait de s’engager, de terminer ou d’abandonner le traitement. À cet effet, voici une liste partielle de ces attentes :

Recevoir de l’aide ;
Rencontrer du personnel qualifié ;
Recevoir des services différents ;
Être écouté et compris ;
Faire une introspection ;
Faire transmettre de l’information à son entourage ;
Avoir de l’aide pour régler ses problèmes financiers ;
Avoir un programme structuré ;
Obtenir des renseignements, des ressources, des services ;
Se faire « sauver » ;
Se faire convaincre ;
Aucune attente.

Plusieurs des joueurs ont des attentes élevées à l’égard de la participation, de l’implication ou des qualifications de leur intervenant et attribuent à ce dernier une grande part de la réussite – ou de l’échec – de leur démarche. Beaucoup s’attendent à recevoir du soutien, des conseils, de la motivation, des solutions, des trucs ou des réponses à leurs problèmes, et ce, de la part de spécialistes qualifiés et expérimentés. Plusieurs d’entre eux mentionnent qu’ils ne sont pas convaincus de pouvoir être aidés par quelqu’un d’autre et n’ont donc pas d’attente à l’égard de cette thérapie. Ils sont sceptiques quant aux résultats qu’ils pourraient obtenir grâce à ces services. En effet, ils mentionnent qu’ils n’étaient pas très optimistes et ne pensaient jamais réussir à changer leurs habitudes. Par contre, d’autres affirment n’avoir eu aucune attente, car ils étaient trop déroutés en début de thérapie.

Plusieurs joueurs vont en thérapie pour être écoutés, compris, faire une réflexion personnelle et même, pleurer ou « faire du ménage ». D’autres encore n’en sont pas à leur première tentative et s’attendent à obtenir quelque chose de nouveau, à trouver une ressource adaptée à la situation où ils se trouvent à ce moment dans leur processus de rétablissement.

Il appert que la majorité des usagers s’y prennent à plus d’une fois pour régler leur problème de jeu. En effet, plusieurs d’entre eux ont vécu nombre d’expériences antérieures d’aide pour tenter de se sortir de cette situation inconfortable. Que ce soit de leur propre chef ou avec l’aide de professionnels ou de groupes d’entraide, ils rapportent avoir essayé souvent de se contrôler, d’arrêter de jouer ou de régler leur problème de jeu avant d’avoir recours à la thérapie proposée dans le cadre du programme expérimental de traitement des joueurs.



* à suivre *

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