Globalement nous pouvons scinder le contenu des ateliers en deux dimensions : l’une à caractère informatif portant sur des connaissances telles que : les changements physiologiques liés à la puberté, le fonctionnement des organes reproducteurs, les moyens contraceptifs, les maladies transmises sexuellement, etc.; l’autre dimension touche davantage le mode relationnel de la sexualité : les rencontres garçons/filles, le flirt, la fidélité, la peur du rejet, le potentiel des violence, etc. Plusieurs sujets furent abordés conjointement, un sujet amenant l’autre et se confondant avec le premier.
APPROCHE ET MOYENS PÉDAGOGIQUES
Tout en ayant préparé le contenu des sujets au programme nous voulions une animation souple qui susciterait l’implication des adolescents. Nous désirions jouer un rôle de démarreur et d’orienteur. L’intérêt des adolescents devait être le moteur du processus et le contenu des séances servait alors de carburant au processus d’apprentissage. Nous décidons d’organiser le déroulement global en fonction des besoins exprimés par les adolescents(es). La règle principale au sein du groupe est celle du respect mutuel entre les participants : libre à chacun d’exprimer ses idées, ses désaccords, ses sentiments, sans cependant prendre à partie les personnes présentes. Comme animateurs nous nous portions garants de cette condition de base.
Les adolescents(tes) participant à la première série de rencontres ont suggéré une façon simple d’aborder les sujets qui les intéressaient : partir de la réalité quotidienne; ainsi, avant d’avoir des relations sexuelles il faut prendre contact avec d’autres jeunes, établir des liens. Conséquemment, les rencontres garçons/filles constituèrent le thème de la première réunion. Puis, via le désir de plaire, le jeu des relations (le flirt) et les stéréotypes sexuels, le groupe s’est intéressé à la physiologie du corps humain (organes génitaux, mécanismes de reproduction) ainsi qu’à la contraception et aux maladies transmises sexuellement.
Support technique
Nous avons tenté de varier les façons d’introduire les différents sujets. Nous avons utilisé des moyens tels les jeux de rôles avec enregistrement vidéo, les films, les diaporamas, les dessins, le mime, les jeux questionnaires, les planchettes explicatives, les échantillons de contraceptifs etc.
Par ces moyens variés nous visions à conserver notre groupe en éveil et à les rejoindre à des niveaux différents : concret ou abstrait, habileté motrice ou intellectuelle. Les adolescents répondent d’ailleurs beaucoup mieux aux média concrets qui les mettent en action ou qui comportent une illustration claire du contenu proposé. Par exemple dans le but de vérifier les connaissances acquises au cours de l’atelier nous avons élaboré un questionnaire. Nous l’avons cependant utilisé sous forme de quiz par équipe. Les adolescents ont très bien répondu à cette variante; cela contribua pour beaucoup à annuler le stress d’un interrogatoire, l’adolescent comme entité n’étant pas confronté à l’échec ou au succès. De plus, les questions entraînant un processus de discussion et exigeant un consensus favorisaient ainsi des échanges intéressants.
* à suivre *
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