POUR CONCLURE
Si la violence existe, c’est parce que l’être humain est naturellement constitué de pulsions agressives; ces pulsions « logées » dans l’inconscient échappent à nos modes de pensée rationnels. La théorie psychanalytique a largement contribué à l’étude de la vie pulsionnelle, tant chez l’adulte que chez l’enfant, et constitue une grille d’analyse essentielle des phénomènes cliniques liés à l’agressivité.
Chez l’enfant, nous détectons plus rapidement les cas où l’agressivité se décharge excessivement sur l’entourage. Nous mettons, beaucoup plus de temps à identifier les cas où les pulsions agressives sont éteintes ou inutilisées car ces cas ne dérangent pas, ils n’ont pas la force d’appeler au secours par des symptômes vigoureux. En réalité, dans ces deux types de cas, les pulsions agressives sont au cœur du problème.
Pour aider l’enfant à parvenir à une meilleure utilisation de ses pulsions, il faut pouvoir situer les symptômes dans le champ relationnel, rétablir l’histoire de l’enfant et de ses relations affectives précoces avec sa famille. Lorsque pour diverses raisons cette histoire n’est pas accessible, le traitement est plus ardu et prend souvent un caractère palliatif.
Enfin, en tant que cliniciens, nous devons nous rappeler que nous ne sommes jamais à l’abri de nos propres tendances. L’exploration des phénomènes liés à l’agressivité nous confronte à nos propres résistances; vouloir connaître l’être humain finit toujours par nous ramener à nous-mêmes.
NOTE
(1) Le mot objet (objet d’amour, relation d’objet, objet libidinal) est utilisé dans le texte selon le sens psychanalytique, c’est-à-dire qu’il représente une personne et non une chose inanimée.
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