Le réfugié est avant tout une victime de la violence réelle ou potentielle.
On pourrait discourir longtemps sur les causes qui ont provoqué l’aberrant renversement de situation où les victimes de violence sont perçues parfois elles-mêmes comme un danger public, en d’autres mots comme des gens qui nous font…violence!
Pourtant, seul l’aveuglement pourrait nous faire banaliser la situation des réfugiés et faire oublier le fait fondamental que la grande majorité d’entre eux sont d’abord et avant tout des personnes qui ont fui un danger bien réel. Rarement, ils ont pu éviter pour eux-mêmes la violence physique ou morale, en se sauvant de façon préventive. Mais, même dans ces cas, la violence a frappé durement leur famille immédiate, leurs amis, etc. La plupart du temps, cette violence était organisée en système puissant, laissant peu de possibilités de défense : ils ont dû faire face à la « persécution politique » et parfois même à la « torture ». Ces derniers termes évoquent une violence qui perdure et qui s’acharne : la « persécution » consiste en un « traitement injuste et cruel infligé avec acharnement », alors que la « torture » est une « peine grave, (un) supplice pouvant entraîner la mort ». Il faudrait ajouter que les tortionnaires d’aujourd’hui ont appris des techniques hallucinantes pour essayer d’atteindre et d’anéantir l’esprit par les souffrances du corps; même la science leur vient puissamment en aide!
Au cours de ses vingt années d’intervention sociale auprès des nouveaux arrivants dont une grande partie était des réfugiés, Giovanni Fiorino a souvent été l’ « oreille compatissante » pour de nombreux individus ou familles ayant subi des violences à peine croyables pour quelqu’un qui vit dans un pays démocratique comme le nôtre.
Qui, au Québec, n’a pas entendu parler de Carmen Quintana, cette jeune Chilienne qui avait été aspergée d’essence et transformée en torche humaine par des militaires haineux ? Grâce, entre autres, à l’aide des Québécois, cette jeune fille a survécu à ses blessures.
* à suivre *
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