Les futurs membres des ateliers de groupe ont été choisis parmi les clients du service social de l’Hôpital de jour. Leur sélection s’est fait en fonction des plaintes et des insatisfactions exprimées face à un vécu du temps présent non significatif par rapport à leur passé. Ces mêmes clients disaient avoir de la difficulté à maintenir les acquis obtenus à l’Hôpital de jour.
La plupart des bénéficiaires sélectionnés se connaissaient, ayant déjà eu l’occasion d’échanger à la salle d’attente de l’Hôpital de jour. Chaque participant a été informé des objectifs du projet au cours d’une rencontre individuelle et a été invité à faire un investissement affectif dans les ateliers. Nous lui avons précisé à cet égard qu’il devrait échanger sur les événements significatifs de son passé, sur les hauts et les bas de sa vie de tous les jours, sur sa perception des gens qui l’entourent et sur les valeurs qui se vivent actuellement.
Nous avons sélectionné six femmes et deux hommes ayant entre 70 et 78 ans. Deux des femmes sélectionnées se sont désistées, l’une pour des raisons de santé et l’autre ne se disant pas prête à faire une telle expérience de groupe.
Les animations ont eu lieu les vendredis de 13h30 à 15h00, le transport étant assuré par l’Hôpital de jour.
Analyse des ateliers
Nous avons eu sept rencontres d’animation avec le groupe. Cependant, nous ne nous proposons pas d’analyser dans cet article l’ensemble de ces rencontres. Notre attention se porte plus spécifiquement sur les ateliers 3, 4, 5 et 6 qui, selon nous, ont le plus favorisé l’expression du vécu émotionnel des participations face au passage du temps présent. L’atelier 7 était un atelier contrôle : il reprenait une activité de complétion d’un test qui s’est déroulée à l’atelier 1.
Atelier 3 : Les réactions affectives des participants envers le vécu quotidien, les gestes quotidiens, l’organisation et la planification de la vie quotidienne.
Cet atelier avait pour but, d’une part de favoriser l’expression des affects sous-jacents au mode de vie actuel des participants et de renforcer leur satisfaction à ce sujet. Il visait, d’autre part, à éveiller les participants aux possibilités de satisfaction dans la vie quotidienne.
Les membres du groupe ont fait un bref retour sur le deuxième atelier pour dire que ceux de leur génération qui se bercent à longueur de journée en répétant : « Je suis malade » connaissaient déjà la mort psychologique parce qu’ils n’avaient aucune motivation à entreprendre quoi que ce soit.
Les échanges entre les participants dans cet atelier ont été principalement tournés autour de deux axes majeurs de discussion : le vécu quotidien et la répétition dans la quotidienneté.
* à suivre *
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