Pendant longtemps, on a cru que seules les femmes avaient ces fluctuations hormonales, mais les hommes aussi ont leurs marées internes. Le taux de testostérone d’un homme peut doubler aux premières heures du jour, un rythme circadien qui tend à diminuer avec l’âge. Des courbes ont d’ailleurs pu être établies. En effet, en observant un groupe d’hommes enfermés pour plusieurs mois dans un sous-marin nucléaire, des chercheurs ont remarqué qu’à certaines périodes, leur barbe se mettait à pousser plus vite tandis que leur humeur oscillait entre l’euphorie et une dépression de fabile intensité. Ils ont attribué ces changements à un cycle de testostérone, sur quatre à six semaines, non encore observé jusqu’alors.
Les événements de la vie (même les événements relativement mineurs tels que gagner ou perdre à une activité sportive) peuvent également influer sur le taux de testostérone d’un homme. Une étude a été réalisée sur les joueurs de tennis de six universités, pendant toute une année scolaire. Après un match, le taux de testostérone des gagnants était supérieur à celui des perdants. Curieusement, on a pu observer la même montée de testostérone chez les gagnants de parties d’échecs.
Mais ces montées de testostérones se traduisent-elles par un intérêt plus grand pour le sexe? Nous ne le savons pas avec certitude. Cependant, il semble que le taux moyen de testostérone, chez un homme, influe effectivement sur son désir. Une étude réalisée sur un groupe d’hommes jeunes a montré que les hommes ayant un fort taux de testostérone avaient une activité sexuelle (y compris la masturbation) plus grande que ceux en ayant un taux plus faible. Elle a aussi démontré, chez les premiers, un comportement sexuel plus prononcé que chez les seconds.
Est-ce qu’une chute temporaire du taux de testostérone d’un homme peut amoindrir son intérêt pour le sexe? Probablement pas. La plupart des hommes ont assez de testostérone, même dans les parties les plus basses de leur cycle, pour maintenir en éveil leur intérêt pour le sexe. La plulpart des hommes ne voient un déclin notable de leur activité sexuelle qu’à la chute de la production de testostérone. Un pour cent des hommes, seulement, entre 20 et 40 ans, souffre d’une déficience en testostérone notable. Ils sont ensuite cinq pour cent entre 40 et 65 ans, et vingt pour cent après 65 ans.
Les choses semblent se passer différemment pour les femmes. Les chercheurs pensent que le taux de testostérone de nombreuses femmes chute au-delà d’un seuil critique, à intervalles réguliers dans le mois, diminuant ou éliminant carrément leur intérêt pour le sexe. D’autres femmes ont un taux de testostérone si bas qu’elles n’éprouvent jamais le moindre désir sexuel, même au plus haut de leur cycle.
* à suivre *
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