* à suivre *
mercredi 30 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 68 partie
Les couples qui restent amoureux ont parfois des symboles en commun qui prennent pour eux un sens particulier. Par exemple, dans les premiers temps de leur relation amoureuse, Simon et Dania étaient en train de se promener main dans la main dans un sous-bois, quand ils se sont trouvés face à deux tortues en train de s’accoupler. Simon a fait la remarque suivante : « N’est-ce pas incroyable qu’une tortue mâle et une tortue femelle se retrouvent dans un endroit aussi improbable, et que nous soyons les témoins de la scène? » Durant quelques minutes, ils ont observé les tortues et le rythme très lent de leur accouplement. Une semaine plus tard, alors qu’ils venaient de prendre place pour assister à une pièce de théâtre, Simon a glissé dans la main de Dania une petite tortue en céramique. Désormais, les tortues représentaient pour eux le symbole de la joie qu’ils éprouvaient à s’être mutuellement trouvés. Même si certaines femmes se plaignent de ce que la vision masculine du romanesque semble toujours être orientée vers le sexe, il ne faudrait pas séparer le sexe du romanesque. La sexualité peut faire partie du romanesque d’une manière appropriée et pleine de sens, comme l’a découvert mon ami martin. Un soir, en rentrant à la maison, il n’y avait aucune lumière nulle part, sauf une fine lueur s’échappant des persiennes de la salle à manger. Il est entré tout doucement par la porte de derrière. Lorsqu’il a franchi le seuil de la salle à manger, il a eu la bonne surprise de voir que sa femme avait dressé une jolie table, entièrement décorée de fleurs et éclairée par des bougies. Il s’apprêtait à appeler sa femme quand il a entendu sa voix câline juste derrière lui : « Es-tu prêt pour le dîner? » Il s’est retourné et l’a vue moulée dans un justaucorps rose avec de hauts talons et un petit tablier blanc. Elle portait dans chaque main une assiette abondamment garnie et dégageant un fumet délicieux…Mais ce n’est que plus part qu’ils se sont mis à table, non sans mettre d’abord les assiettes au micro-ondes! Certains hommes également aiment s’adonner à la mise en scène. Je repense à l’histoire que m’a racontée Hélène. Un jour, en revenant de son travail, elle a trouvé sur le pas de la porte les chaussures et les chaussettes de son mari. Légèrement agacée, elle les a ramassées pour les ranger, puis dans l’escalier, il y avait, négligemment jetées sur les marches, sa veste et sa cravate. Sa chemise et son pantalon se trouvaient sur le palier du premier étage, en direction de leur chambre, et finalement, elle a trouvé ses sous-vêtements accrochés à la poignée de leur porte. Elle a tourné le loquet, le sourire aux lèvres, et a vu son mari étendu sur le lit, entièrement nu, des douzaines de bougies allumées partout dans la pièce. Certaines des histoires les plus romantiques qu’il m’ait été donné d’entendre sont liées à la connaissance intime de l’histoire personnelle de partenaire. Une de mes clientes cherchait quel cadeau offrir à son mari pour ses 60 ans. Il était du genre à déjà tout avoir. Après être creusé la tête pendant des jours et des jours, ma cliente a repensé à une vieille photo de lui quand il avait 8 ans. Elle a sorti la photo et a longuement observé ce petit garçon fringant, chaussé de magnifiques bottes de cow-boy flambant neuves. Jamais elle ne l’avait vu porter de bottes de cow-boy pendant leurs quarante ans de vie commune, mais elle s’est dit qu’il devait sûrement y avoir un peu de nostalgie, quelque part en lui. Elle s’est alors mise à faire les boutiques pour en trouver une paire qui ressemble le plus possible à celles de la photo. En ouvrant son cadeau, les larmes lui sont montées aux yeux, on aurait dit qu’il retrouvait un vieil ami perdu depuis longtemps. Aujourd’hui, c’est-à-dire huit ans plus tard, il porte toujours ses bottes et sa femme a enrichi sa collection de trois nouvelles paires. Nous sommes tous liés à notre histoire personnelle. Et quand notre partenaire rend hommage à notre passé, cela peut nous toucher profondément. L’enfant qui est en nous se trouve alors intimement lié au partenaire d’aujourd’hui, à un niveau très profond de notre inconscient.
mardi 29 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 67 partie
Le romanesque est ludique et séducteur. J’ai demandé à un groupe d’hommes entre deux âges d’exprimer ce que le romanesque signifiait pour eux et ils ont tous été d’accord pour dire que l’aspect ludique de la chose était un élément-clé : - Christian : « Quand je pense au romanesque, je pense à de la coquetterie. À un jeu mutuel de séduction. J’adore être taquiné, séduit. » - Patrick : « Cela comporte aussi une sorte de créativité. Vous êtes là, appliqué à votre tâche, laborieusement, et votre partenaire vous tire soudain de tout cela. Un petit coup de fil-surprise : ‘Faisons quelque chose de différent’, et c’est soudain comme un soulagement. Comme une bouffée de jeunesse. Comme une forte poussée d’énergie. » - Jim : « Je me fiche qu’une femme ait dix kilos de trop, pourvu qu’elle soit ludique. Si elle aime jouer, je sais qu’elle va m’exciter. » Quand vous vous montrez spontané(e) et ludique envers votre partenaire, cela remet en mémoire les jours heureux et romantiques des premiers temps de votre relation, lorsque chaque jour était une découverte. Cela vous oblige à sortir de votre routine et à vous regarder mutuellement sous un nouveau jour. La même prise de conscience peut survenir alors que votre couple est en train de sortir d’une crise. Il y a soudain un nouveau degré d’intimité entre vous, une honnêteté plus profonde. Mais inutile d’attendre une crise entre vous pour vous considérer chacun d’un nouvel œil. Vous pouvez très bien être romantique et ludique de manière continue. Jérôme et Françoise étaient comme d’habitude tous deux nus dans leur « bain tourbillon », lorsqu’elle se tourne vers lui et lui dit : « Faisons quelque chose de différent. Comment pourrions-nous faire pour que ce soit plus rigolo? » Ils se sont mis à réfléchir pendant une minute, puis Françoise a suggéré : « Je sais! Poursuivons-nous tout nus dans toute la maison! » Elle avait à peine fini sa phrase que Jérôme avait quitté le « bain tourbillon » et partait en courant, faisant mine de s’enfuir. Françoise s’est aussitôt lancée à sa poursuite en pouffant de rire et en poussant des cris comme les gamines. Lorsqu’ils m’ont raconté cet épisode, ils en avaient encore le rouge aux joues! Montrer votre côté sensible et sentimental approfondit le degré de romanesque. À la fin d’une de mes conférences, un homme s’est levé et a voulu raconter quelque chose que sa femme avait fait pour lui : « Avec les autres membres de mon régiment, je suis parti en mission pendant huit mois à l’étranger. Le jour de la St-Valentin, j’ai reçu de la part de ma femme un petit ours blanc en peluche tenant entre ses pattes un cœur où était écrit ‘Je t’aime’. En dépit des réflexions ironiques de mes camarades les plus machos, je laissais en permanence mon ours en peluche bien en vue sur mes affaires. C’est l’attention la plus romantique que ma femme ait jamais eue, à distance. » Les lettres d’amour sont un excellent moyen de décrire la sensibilité de vos sentiments et de vos sensations, et d’exposer à l’autre votre vulnérabilité. Cette volonté de vous montrer ainsi à nu suscite en retour, de la part du destinataire de la lettre, un désir de compassion et de tendresse, ce qui attise votre amour. Les poèmes sont une variante du même thème. Plusieurs personnes m’ont avoué à quel point elles avaient été touchées par les poèmes de leur partenaire. Quand j’ai demandé à une femme « Quelle est la chose la plus romantique qu’on ait jamais faite pour vous? », elle m’a répondu « Mon petit ami m’a ouvert son cœur par le biais de la poésie. J’ai été profondément émue de voir qu’il me faisait suffisamment confiance pour me révéler les côtés les plus sensibles de son caractère. » Une autre femme m’a dit que son mari avait pris un des poèmes qu’elle lui avait écrits pour le mettre en exergue d’un scénario de cinéma. Parfois, le romanesque consiste à créer des occasions ou fêter des événements connus de vous seuls. Un couple, marié depuis vingt-quatre ans, m’a confié qu’ils célébraient toujours la date où ils avaient fait l’amour pour la première fois. Ce jour représente plus, pour eux, que le jour où ils se sont mariés. Un autre couple fête tous les ans le jour de leur rencontre. Un homme conserve amoureusement le pyjama que sa jeune épouse lui avait pudiquement offert pour leur lune de miel.
* à suivre*
lundi 28 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 66 partie
QUELQUES AUTRES PRINCIPES EN MATIÈRES DE ROMANESQUE À force d’observer les témoignages amoureux des couples, j’ai pu remarquer de nombreuses choses. Entre autres, que le romanesque exige un effort quotidien. À mes réunions professionnelles, je rencontre de temps en temps un couple merveilleux en apparence. Un jour, je n’ai pu m’empêcher de dire à la femme à quel point ils semblaient heureux, son mari et elle. Elle m’a répondu : « Eh bien, je vous remercie de me dire cela. Oui en effet, nous sommes très heureux ensemble. Chaque jour, la première chose que je fais en me réveillant est de me demander : ‘Que pourrais-je bien faire pour Charles aujourd’hui?’ C’est une habitude que j’ai depuis des années. Chaque jour, je fais quelque chose juste pour lui faire plaisir. » L’amour que se portent mutuellement ces deux personnes est évident, même aux yeux de quelqu’un qui ne les connaît pas. Il existe entre eux une synchronisation, une connaissance mutuelle qui ne peuvent être que le fruit du temps, de la volonté et de la maturité de leurs sentiments l’un pour l’autre. Une autre de mes observations est que le romanesque exige que vous soyez attentifs l’un envers l’autre. Vous ne pouvez utiliser toujours les mêmes vieilles techniques et en même temps attendre de l’autre qu’il change radicalement. Un des couples que je connais s’est aperçu des difficultés de leur relation le jour où la femme a offert un attaché-case à son mari, pour son anniversaire, alors qu’elle lui en avait déjà offert un deux mois plus tôt pour leur anniversaire de mariage. C’est à ce moment-là qu’ils ont décidé de venir me consulter. Pour produire l’effet maximum, le romanesque doit contenir un élément de surprise. Rares sont les occasions, pour nous adultes, d’avoir des surprises. Lorsque nous étions enfants, nous avions des surprises pour notre anniversaire ou pour Noël, et de petites fêtes-surprise organisées pour nous par les « grands ». Mais il n’en est plus de même à l’âge adulte. Et cela donne d’autant plus de valeur aux surprises agréables que l’on nous fait, surtout de la part de ceux que nous aimons. Mon amie Diane savait que son ami, Philippe, se trouverait à « l’Hôtel Hilton » au milieu de son long périple. Ce jour-là, elle a téléphoné à l’hôtel pour que soit montée dans sa chambre sa bière favorite dans un bac à glace. Elle lui a aussi fait préparer son dîner préféré afin qu’en entrant dans sa chambre, il ait la surprise de trouver tout ce qu’il préfère. Le romanesque ne coûte pas nécessairement de l’argent. En pleine période de récession, Blaise avait dû quitter son local commercial en ville et installer son bureau dans sa propre maison, par mesure d’économie. Comme il n’y avait aucune pièce disponible, il avait décidé de transformer le garage en bureau. Il se sentait surchargé car il devait à la fois aménager son bureau, assumer son travail et trouver un peu de temps pour son couple. En garant la voiture, un soir, après une tournée de trois jours, il appréhendait de retrouver le désordre qu’il avait laissé dans ce bureau à moitié terminé. Quand il est entré dans le garage, il a eu la surprise de trouver un bureau fraîchement repeint avec des rayonnages partout et un sol tout propre. Sa femme avait profité de son absence pour prendre trois jours de congé et finir le travail qu’il avait commencé. Une autre caractéristique d’un climat romanesque soutenu dans le temps est le respect mutuel. Imaginez un instant que votre partenaire et vous veniez juste d’être présentés l’un à l’autre et que vous soyez seuls dans une pièce pour faire connaissance. Vous vous sentez tous deux pressés et préoccupés. Vous ne vous écoutez pas vraiment mutuellement. Vous vous interrompez et anticipez les mots que chacun de vous prononce. Vous évitez de vous regarder dans les yeux. Très vite, l’un des deux prend un journal ou regarde la télévision. Pensez-vous que vous seriez attirés l’un par l’autre? Auriez-vous une impression favorable? Aimeriez-vous vivre avec cette personne pour le restant de vos jours? Comparez cette rencontre imaginaire à la façon dont vous agissez quotidiennement l’un envers l’autre. Votre travail ou votre manque d’attention vous rendent-ils involontairement durs l’un envers l’autre?
* à suivre *
vendredi 25 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 65 partie
Quand une femme veut que son partenaire soit plus affectueux, il est important qu’elle module sa propre tendresse selon les besoins de son partenaire. Mon mari et moi ne préférons pas les mêmes choses en matière de marques d’affection. Je l’ai découvert un jour que nous étions tous les deux en voiture. C’est lui qui conduisait. J’avais le bras autour de ses épaules, et de temps en temps, je lui faisais de petites tapes affectueuses. Soudain, j’ai eu envie de lui demander s’il appréciait ces petites tapes affectueuses.
« Non, pas vraiment », a-t-il répondu. « Les petites tapes représentent pour moi des gestes d’affection envers un enfant ou un chien. J’aime mieux les petits frottements ou les caresses. » « C’est intéressant », ai-je rétorqué à mon tour. « Moi, j’adore quand on me fait ce genre de petites tapes affectueuses. C’est pour moi un geste intime et rassurant. Les frottements et les caresses sont plus sexuels pour moi, ce qui est très agréable à certains moments. Mais souvent, je n’ai besoin que de tendresse. » Depuis lors, j’ai remplacé les petites tapes par des frottements et des caresses comme je sais qu’il les aime. Quand je travaille avec des couples, je leur pose souvent la question suivante : « Votre partenaire sait-il (elle) comment vous toucher? » Si la réponse est « non », je leur demande de se montrer mutuellement ce qu’ils aiment. Ne partez pas du principe que votre partenaire « sait ». Vérifiez!
Un homme qui semble résister aux marques d’affection physiques peut avoir un plus grand besoin d’être touché qu’il ne le pense. Suzanne, qui vit depuis plusieurs années avec Alain, a rapporté cet épisode : « La semaine avait été particulièrement longue et nous avions eu tous deux un emploi du temps surchargé. J’étais en train de gémir toute seule dans la buanderie quand il est entré et m’a dit : ‘J’ai l’impression que tu aimerais bien te blottir dans mes bras’. Il m’a montée dans la chambre, m’a allongée sur le lit et, effectivement, m’a tenue serrée dans ses bras. Tout en me tenant ainsi affectueusement, il a commencé à me parler de sa dure semaine à lui aussi. En l’écoutant parler, j’ai réalisé que c’était surtout lui qui avait besoin de ce moment de tendresse. Il avait inversé les rôles, et ce jour-là, il m’a tenue dans ses bras plus longtemps qu’il ne l’avait jamais fait. »
« Non, pas vraiment », a-t-il répondu. « Les petites tapes représentent pour moi des gestes d’affection envers un enfant ou un chien. J’aime mieux les petits frottements ou les caresses. » « C’est intéressant », ai-je rétorqué à mon tour. « Moi, j’adore quand on me fait ce genre de petites tapes affectueuses. C’est pour moi un geste intime et rassurant. Les frottements et les caresses sont plus sexuels pour moi, ce qui est très agréable à certains moments. Mais souvent, je n’ai besoin que de tendresse. » Depuis lors, j’ai remplacé les petites tapes par des frottements et des caresses comme je sais qu’il les aime. Quand je travaille avec des couples, je leur pose souvent la question suivante : « Votre partenaire sait-il (elle) comment vous toucher? » Si la réponse est « non », je leur demande de se montrer mutuellement ce qu’ils aiment. Ne partez pas du principe que votre partenaire « sait ». Vérifiez!
Un homme qui semble résister aux marques d’affection physiques peut avoir un plus grand besoin d’être touché qu’il ne le pense. Suzanne, qui vit depuis plusieurs années avec Alain, a rapporté cet épisode : « La semaine avait été particulièrement longue et nous avions eu tous deux un emploi du temps surchargé. J’étais en train de gémir toute seule dans la buanderie quand il est entré et m’a dit : ‘J’ai l’impression que tu aimerais bien te blottir dans mes bras’. Il m’a montée dans la chambre, m’a allongée sur le lit et, effectivement, m’a tenue serrée dans ses bras. Tout en me tenant ainsi affectueusement, il a commencé à me parler de sa dure semaine à lui aussi. En l’écoutant parler, j’ai réalisé que c’était surtout lui qui avait besoin de ce moment de tendresse. Il avait inversé les rôles, et ce jour-là, il m’a tenue dans ses bras plus longtemps qu’il ne l’avait jamais fait. »
* à suivre *
jeudi 24 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 64 partie
D’après mes propres recherches, et d’après toutes les études qui existent sur le sujet, le besoin de marques d’affection physiques concerne davantage les femmes que les hommes. Au cours de l’enquête qu’elle a menée sur le comportement sexuel des femmes, la journaliste-sexologue Ann Landers est parvenue aux mêmes conclusions. Voici une des questions qu’elle a posées aux femmes : « Vous estimeriez-vous satisfaite si votre partenaire vous choyait, vous câlinait et vous montrait une grande tendresse, mais sans qu’il y ait jamais de rapports sexuels entre vous? » 72% des neuf mille femmes interrogées ont répondu « oui ». Et le plus surprenant, c’est que près de la moitié des femmes ayant répondu « oui » avaient moins de 40 ans.
Pourquoi les femmes, en général, semblent-elles accorder aux marques d’affection physiques une place plus importante que les hommes? À la naissance, cette différence n’apparaît pas. Les bébés, filles ou garçons, ont tous un besoin énorme de contact physique. Ceux qui en sont totalement privés soit meurent, soit grandissent avec des troubles psychologiques qui entravent leur corps et leur esprit. Les enfants des deux sexes ont besoin du contact charnel avec les personnes qui les élèvent pour pouvoir survivre et bien se développer.
Mais parfois, les petites filles reçoivent plus d’affection physique que les petits garçons. Un chercheur a observé quarante-deux femmes et leur nouveau-né, après l’accouchement, pendant leur séjour à la maternité. Il a placé des caméras-vidéo dans les chambres et a filmé les réactions réciproques des mères et de leur bébé. En analysant les films séquence par séquence, il a constaté assez peu de différences dans la façon dont les mères traitaient leur enfant selon leur degré de maturité, leur poids ou les soins normaux à leur apporter. En revanche, il a constaté une différence marquée en matière de sexe. Sur une période donnée, il a noté que les mamans des petites filles avaient touché leur bébé 23,7 fois, tandis que les mamans des petits garçons avaient touché leur bébé seulement 16,2 fois, c’est-à-dire un tiers de temps en moins.
À mesure que nos garçons grandissent, non seulement nous sommes parfois parcimonieux à leur égard, en matière d’affection physique, mais nous les freinons en plus, bêtement, dans leurs élans affectueux envers les autres. Selon un code masculin qui existe depuis des milliers d’années, nous élevons nos garçons pour qu’ils s’endurcissent, qu’ils soient forts et indépendants. Dès l’âge de 3 ou 4 ans, nous leur disons de petites phrases du genre : « Sois fort! », « Arrête de gémir », « Ne fais pas la poule mouillée », « Débrouille-toi tout seul », « Arrête de pleurnicher », « Défends-toi tout seul! », «Tu agis comme une fille », etc. Et si nous allons à l’encontre du courant et encourageons nos garçons à être gentils et affectueux, ils se trouveront être la risée des autres dans la cour de récréation. Les garçons sensibles et affectueux, c’est-à-dire ceux qui ont précisément les qualités que la plupart des femmes aimeraient trouver chez leur mari, sont souvent qualifiés de « lavettes » ou de « femmelettes » par leurs camarades. Les garçons apprennent de bonne heure à dissimuler leur vulnérabilité derrière une carapace. Il n’est donc pas étonnant qu’en atteignant l’âge adulte, ils aient moins besoin que les femmes de marques d’affection et soient aussi moins démonstratifs.
Pourquoi les femmes, en général, semblent-elles accorder aux marques d’affection physiques une place plus importante que les hommes? À la naissance, cette différence n’apparaît pas. Les bébés, filles ou garçons, ont tous un besoin énorme de contact physique. Ceux qui en sont totalement privés soit meurent, soit grandissent avec des troubles psychologiques qui entravent leur corps et leur esprit. Les enfants des deux sexes ont besoin du contact charnel avec les personnes qui les élèvent pour pouvoir survivre et bien se développer.
Mais parfois, les petites filles reçoivent plus d’affection physique que les petits garçons. Un chercheur a observé quarante-deux femmes et leur nouveau-né, après l’accouchement, pendant leur séjour à la maternité. Il a placé des caméras-vidéo dans les chambres et a filmé les réactions réciproques des mères et de leur bébé. En analysant les films séquence par séquence, il a constaté assez peu de différences dans la façon dont les mères traitaient leur enfant selon leur degré de maturité, leur poids ou les soins normaux à leur apporter. En revanche, il a constaté une différence marquée en matière de sexe. Sur une période donnée, il a noté que les mamans des petites filles avaient touché leur bébé 23,7 fois, tandis que les mamans des petits garçons avaient touché leur bébé seulement 16,2 fois, c’est-à-dire un tiers de temps en moins.
À mesure que nos garçons grandissent, non seulement nous sommes parfois parcimonieux à leur égard, en matière d’affection physique, mais nous les freinons en plus, bêtement, dans leurs élans affectueux envers les autres. Selon un code masculin qui existe depuis des milliers d’années, nous élevons nos garçons pour qu’ils s’endurcissent, qu’ils soient forts et indépendants. Dès l’âge de 3 ou 4 ans, nous leur disons de petites phrases du genre : « Sois fort! », « Arrête de gémir », « Ne fais pas la poule mouillée », « Débrouille-toi tout seul », « Arrête de pleurnicher », « Défends-toi tout seul! », «Tu agis comme une fille », etc. Et si nous allons à l’encontre du courant et encourageons nos garçons à être gentils et affectueux, ils se trouveront être la risée des autres dans la cour de récréation. Les garçons sensibles et affectueux, c’est-à-dire ceux qui ont précisément les qualités que la plupart des femmes aimeraient trouver chez leur mari, sont souvent qualifiés de « lavettes » ou de « femmelettes » par leurs camarades. Les garçons apprennent de bonne heure à dissimuler leur vulnérabilité derrière une carapace. Il n’est donc pas étonnant qu’en atteignant l’âge adulte, ils aient moins besoin que les femmes de marques d’affection et soient aussi moins démonstratifs.
* à suivre *
mercredi 23 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 63 partie
L’IMPORTANCE DES MARQUES D’AFFECTION PHYSIQUES
Les marques d’affection physiques sont également une part essentielle du romanesque. S’embrasser, se tenir la main, se blottir dans les bras l’un de l’autre et se caresser mutuellement font partie des nombreuses façons qu’ont les couples d’exprimer leur amour. Les marques d’affection physiques renforcent le lien qui unit les deux partenaires, c’est le ciment qui scelle leur union.
Malheureusement, ces marques d’affection sont rares dans de trop nombreux couples. Lors d’une étude récente, j’ai posé à cinq cents personnes la question suivante : « Qu’est-ce que votre partenaire ne comprend pas au sujet de votre sexualité? » Une des réponses les plus courantes a été que leur partenaire n’avait pas suffisamment de marques d’attention physiques à leur égard. Voici quelques réflexion typiques.
Les marques d’affection physiques sont également une part essentielle du romanesque. S’embrasser, se tenir la main, se blottir dans les bras l’un de l’autre et se caresser mutuellement font partie des nombreuses façons qu’ont les couples d’exprimer leur amour. Les marques d’affection physiques renforcent le lien qui unit les deux partenaires, c’est le ciment qui scelle leur union.
Malheureusement, ces marques d’affection sont rares dans de trop nombreux couples. Lors d’une étude récente, j’ai posé à cinq cents personnes la question suivante : « Qu’est-ce que votre partenaire ne comprend pas au sujet de votre sexualité? » Une des réponses les plus courantes a été que leur partenaire n’avait pas suffisamment de marques d’attention physiques à leur égard. Voici quelques réflexion typiques.
« Mon mari me semble assez attentionné quand nous faisons l’amour. Cependant,
dans la journée, il ne se montre pas affectueux. Par exemple, quand je range les
courses, il ne me prend pas par surprise dans ses bras pour me faire un baiser.
Le soir, quand il rentre de son travail, il s’isole. Il s’allonge sur le canapé
sans me laisser une petite place pour m’asseoir. De par son attitude, je me sens
seule et pas aimée. C’est pourquoi, quand nous nous couchons et qu’il s’approche
de moi pour faire l’amour, j’éprouve une certaine rancœur. Je me dis qu’il ne
m’aime pas vraiment et qu’il y a juste le sexe qui l’intéresse."
« Les seules fois où il arrivait à Grégory de me toucher, c’était quand nous
étions en public. En privé, dès que je voulais le prendre dans mes bras ou lui
faisais de petites caresses, cela l’énervait. Il n’aimait même pas que l’on
s’embrasse. Vous vous rendez compte, ne pas aimer embrasser! Je ne me suis
jamais sentie en sécurité affective ou même aimée le temps qu’a duré notre
relation. Il n’y avait jamais entre nous cet espace confortable qui, je pense,
existe quand vous êtes suffisamment choyé. »
« Le contact physique est très important pour moi. Être marié et ne pas pouvoir
montrer toute la tendresse qui est en moi est très difficile. Selon moi, c’est
le plus grand signe de rejet qui soit. »
« Ma femme n’est plus aussi affectueuse qu’avant. Parfois, je me demande
pourquoi je rentre à la maison le soir. Je n’ai pas le sentiment d’y être aimé
de qui que ce soit. Elle veut que nous ayons des rapports sexuels, mais je ne
crois pas que son cœur soit impliqué dans l’affaire. J’ai l’impression qu’elle
le fait simplement pour ‘me rendre service’. »
* à suivre *
mardi 22 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 62 partie
On peut aussi trouver l’aventure plus près de chez soi. Pour rendre sa relation avec sa femme plus excitante, un homme a eu l’idée d’inviter celle-ci à l’accompagner pour une escapade nocturne. Sa femme et lui venaient juste d’acheter un terrain au bord d’un lac, dans un lotissement gardé 24 heures sur 24. Bien qu’ayant déjà signé leurs actes de propriété, ils n’avaient pas encore le code permettant d’ouvrir la barrière. Il était onze heures du soir et Jean-Jacques avait dit à Chantal de s’habiller chaudement car ils allaient faire une petite balade nocturne. Il avait refusé de lui dire où il l’emmenait. Ils sont alors partis en voiture en direction du terrain, il a garé la voiture à un kilomètre de la barrière d’entrée, et il est sorti de la voiture. Il s’est penché à l’arrière pour attraper un thermos et il a demandé à Chantal de le suivre. Quand ils sont arrivés devant la barrière fermée, Jean-Jacques s’est mis à quatre pattes et s’est glissé dessous. Chantal a suivi et ils se sont mis à courir sur la route longeant le lac, étouffant des éclats de rire, comme des enfants. En arrivant au ponton faisant face à leur terrain, ils se sont assis et ont savouré un bon chocolat chaud, sous la pleine lune émergeant derrière la colline.
* à suivre *
lundi 21 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 61 partie
SAVOIR MÊLER L’EXCITATION AU ROMANESQUE
Pour faire durer éternellement, dans un couple, un climat romanesque, un autre ingrédient important est l’excitation. L’excitation ravive instantanément le cocktail chimique qui attire deux personnes l’une vers l’autre. Cela vous fait battre le cœur, vous fiat monter l’adrénaline et intensifie vos liens émotionnels. En partant faire un raid en kayak le long des côtes de Colombie britannique, un couple d’une cinquantaine d’années a galvanisé la relation qui les unissait grâce à une très forte émotion. Ils étaient tous deux confirmés en matière de kayak, mais ils n’avaient encore jamais participé à un raid aussi rigoureux. Soudain, un après-midi, un orage a éclaté, les emprisonnant entre deux îles. Avant d’avoir pu atteindre le rivage, ils se sont trouvés pris dans une houle énorme, essayant de maintenir leur cap dans des vagues de deux mètres de haut. Leur cœur battait la chamade et ils avaient très peur, mais ils ont tenu bon. Quand ils m’ont raconté leur aventure, j’ai vu comme il était important pour eux d’avoir partagé des moments aussi dramatiques.
Mais il n’est pas forcément nécessaire de risquer sa vie pour renouveler, dans un couple, l’esprit d’aventure! Il existe une multitude d’autres possibilités moins dangereuses! Deux amis à moi, Jeanne et Paul, mariés depuis quatorze ans, ont retrouvé dans leur couple un fort regain de tendresse réciproque dans leur couple un fort regain de tendresse réciproque à la suite de quinze jours de vacances passés ensemble à Berlin. Ils avaient laissé leurs deux jeunes enfants à quelqu’un de la famille pour profiter à fond de ce temps à deux. Chaque matin, ils prenaient le métro, une carte à la main, et ils partaient explorer la ville. Ni l’un ni l’autre ne parlait allemand, et ils n’avaient ni guide, ni itinéraire touristiques. « Nous ne savions pas où allaient nous mener nos pas ni ce que nous allions découvrir », a dit Jeanne.
Ces deux semaines passées à flâner ainsi dans tout Berlin eurent plus d’impact sur leur relation qu’ils ne l’avaient prévu. « Nous savions que nous avion besoin de nous retrouver quelque temps sans les enfants », a dit Jeanne, « mais il s’est passé entre nous quelque chose de plus fort que simplement passer du temps ensemble. De retour à la maison, nous nous sommes rendu compte que nos rancoeurs s’étaient volatilisées. Non pas que nous en ayons parlé ou essayé d’y trouver des solutions, mais simplement, elles ne représentaient plus un problème pour nous. »
Jeanne et Paul ont fait ce voyage il y a déjà trois ans, mais ils se sentent toujours plus proches l’un de l’autre aujourd’hui. Ils ont trouvé le moyen de sortir de leur routine ordinaire et ont introduit de l’excitation dans leur vie, retissant entre eux le lien qui avait été rongé par la monotonie de la vie quotidienne.
Pour faire durer éternellement, dans un couple, un climat romanesque, un autre ingrédient important est l’excitation. L’excitation ravive instantanément le cocktail chimique qui attire deux personnes l’une vers l’autre. Cela vous fait battre le cœur, vous fiat monter l’adrénaline et intensifie vos liens émotionnels. En partant faire un raid en kayak le long des côtes de Colombie britannique, un couple d’une cinquantaine d’années a galvanisé la relation qui les unissait grâce à une très forte émotion. Ils étaient tous deux confirmés en matière de kayak, mais ils n’avaient encore jamais participé à un raid aussi rigoureux. Soudain, un après-midi, un orage a éclaté, les emprisonnant entre deux îles. Avant d’avoir pu atteindre le rivage, ils se sont trouvés pris dans une houle énorme, essayant de maintenir leur cap dans des vagues de deux mètres de haut. Leur cœur battait la chamade et ils avaient très peur, mais ils ont tenu bon. Quand ils m’ont raconté leur aventure, j’ai vu comme il était important pour eux d’avoir partagé des moments aussi dramatiques.
Mais il n’est pas forcément nécessaire de risquer sa vie pour renouveler, dans un couple, l’esprit d’aventure! Il existe une multitude d’autres possibilités moins dangereuses! Deux amis à moi, Jeanne et Paul, mariés depuis quatorze ans, ont retrouvé dans leur couple un fort regain de tendresse réciproque dans leur couple un fort regain de tendresse réciproque à la suite de quinze jours de vacances passés ensemble à Berlin. Ils avaient laissé leurs deux jeunes enfants à quelqu’un de la famille pour profiter à fond de ce temps à deux. Chaque matin, ils prenaient le métro, une carte à la main, et ils partaient explorer la ville. Ni l’un ni l’autre ne parlait allemand, et ils n’avaient ni guide, ni itinéraire touristiques. « Nous ne savions pas où allaient nous mener nos pas ni ce que nous allions découvrir », a dit Jeanne.
Ces deux semaines passées à flâner ainsi dans tout Berlin eurent plus d’impact sur leur relation qu’ils ne l’avaient prévu. « Nous savions que nous avion besoin de nous retrouver quelque temps sans les enfants », a dit Jeanne, « mais il s’est passé entre nous quelque chose de plus fort que simplement passer du temps ensemble. De retour à la maison, nous nous sommes rendu compte que nos rancoeurs s’étaient volatilisées. Non pas que nous en ayons parlé ou essayé d’y trouver des solutions, mais simplement, elles ne représentaient plus un problème pour nous. »
Jeanne et Paul ont fait ce voyage il y a déjà trois ans, mais ils se sentent toujours plus proches l’un de l’autre aujourd’hui. Ils ont trouvé le moyen de sortir de leur routine ordinaire et ont introduit de l’excitation dans leur vie, retissant entre eux le lien qui avait été rongé par la monotonie de la vie quotidienne.
* à suivre *
vendredi 18 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 60 partie
Voici les conclusions auxquelles m’ont amenée les recherches telles que celles menées par le pr Aron, ainsi que ma propre expérience et pratique clinique : si vous voulez que s’instaure pour longtemps dans votre couple un climat romantique, déterminez ce que signifie « Je t’aime » pour votre partenaire, et agissez en fonction de cela. Ce n’est pas aussi simple qu’il y paraît. En effet, nous avons naturellement tendance à donner le type d’amour que nous aimerions recevoir. Nous voulons croire que nos préférences et nos désirs sont identiques à ceux de l’autre. Et c’est rarement le cas. Pour l’un, le comble du romantisme sera peut-être de faire du stop à deux pour traverser la Sierra Nevada, tandis que pour l’autre, ce sera un dîner aux chandelles dans un palace de la Riviera. Si ces deux personnes veulent créer ensemble un climat romantique, elles doivent façonner leur expression de l’amour selon leur sensibilité réciproque. Si celle qui aime les dîners fins aux chandelles invite celle en jean et chaussures de marche, le message non formulé n’est pas « Je t’aime », mais « J’aimerais que tu me ressembles davantage ». Pour être vraiment romantique, vous devez considérer le monde avec les yeux de votre partenaire.
J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec des personnes ayant appris à exprimer leur amour de cette façon. J’ai posé à Sylvie, une coiffeuse de 26 ans, la question suivante : « Quelle est la chose la plus romantique que votre mari ait jamais faite pour vous? » Voici ce qu’elle a répondu : « Vous allez sûrement penser que je suis folle, mais c’est quelque chose qu’il a fait un jour que j’étais malade. J’étais allée travailler avec un fort mal de gorge. Dans le milieu de la matinée, je me sentais mal. J’ai alors appelé mon mari et lui ai dit que la seule chose à laquelle j’étais capable de penser était de rentrer à la maison, me mettre en pyjama et me coucher. Sur le chemin du retour, la fièvre était montée. Je me sentais encore plus mal à l’idée de tout le linge que j’avais à finir. Mon pyjama préféré était dans la machine à laver et les draps du lit étaient dans tous les sens. Quand je suis arrivée à la maison, j’ai eu la merveilleuse surprise de trouver le lit fait, avec des draps propres, et le fameux pyjama lavé, séché et harmonieusement disposé sur le dessus de lit. Mon mari s’était échappé de son travail pour faire touts ces choses pour moi. Le confort physique ne compte pas beaucoup pour lui. Il n’aime pas être « chouchouté ». Mais il sait que moi, par contre, j’adore ça. Ce jour-là, je me suis sentie profondément et vraiment aimée ».
Quand vous êtes au stade de l’amour romantique, vous pouvez vous rabattre sur les petites attentions traditionnelles telles que les fleurs ou les friandises. Mais au bout de plusieurs années passées ensemble, vos attentions amoureuses doivent refléter une connaissance réciproque plus intime. Voici un autre exemple. Une après-midi, José a appelé sa petite amie Annie pour l’inviter à se joindre à lui et à quelques amis, au restaurant, après le travail. José a retrouvé les amis en question au restaurant, et ils ont attendu ensemble Annie. Un quart d’heure plus tard, elle n’était toujours pas là. Comme Annie était plutôt ponctuelle d’habitude, José a commencé à s’inquiéter. Puis il s’est dit que peut-être elle ne retrouvait plus son chemin. Il savait qu’elle avait un sens de l’orientation déplorable. Il est alors sorti du restaurant pour essayer de la trouver. En effet, il l’a trouvée à plusieurs pâtés de maison de là, en train de demander son chemin à des gens. Annie a été profondément touchée d’une telle délicatesse. « J’aurais bien fini par trouver le restaurant », m’a-t-elle dit, « mais il sait que je déteste être perdue, et il a voulu m’éviter cet inconfort. »
J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec des personnes ayant appris à exprimer leur amour de cette façon. J’ai posé à Sylvie, une coiffeuse de 26 ans, la question suivante : « Quelle est la chose la plus romantique que votre mari ait jamais faite pour vous? » Voici ce qu’elle a répondu : « Vous allez sûrement penser que je suis folle, mais c’est quelque chose qu’il a fait un jour que j’étais malade. J’étais allée travailler avec un fort mal de gorge. Dans le milieu de la matinée, je me sentais mal. J’ai alors appelé mon mari et lui ai dit que la seule chose à laquelle j’étais capable de penser était de rentrer à la maison, me mettre en pyjama et me coucher. Sur le chemin du retour, la fièvre était montée. Je me sentais encore plus mal à l’idée de tout le linge que j’avais à finir. Mon pyjama préféré était dans la machine à laver et les draps du lit étaient dans tous les sens. Quand je suis arrivée à la maison, j’ai eu la merveilleuse surprise de trouver le lit fait, avec des draps propres, et le fameux pyjama lavé, séché et harmonieusement disposé sur le dessus de lit. Mon mari s’était échappé de son travail pour faire touts ces choses pour moi. Le confort physique ne compte pas beaucoup pour lui. Il n’aime pas être « chouchouté ». Mais il sait que moi, par contre, j’adore ça. Ce jour-là, je me suis sentie profondément et vraiment aimée ».
Quand vous êtes au stade de l’amour romantique, vous pouvez vous rabattre sur les petites attentions traditionnelles telles que les fleurs ou les friandises. Mais au bout de plusieurs années passées ensemble, vos attentions amoureuses doivent refléter une connaissance réciproque plus intime. Voici un autre exemple. Une après-midi, José a appelé sa petite amie Annie pour l’inviter à se joindre à lui et à quelques amis, au restaurant, après le travail. José a retrouvé les amis en question au restaurant, et ils ont attendu ensemble Annie. Un quart d’heure plus tard, elle n’était toujours pas là. Comme Annie était plutôt ponctuelle d’habitude, José a commencé à s’inquiéter. Puis il s’est dit que peut-être elle ne retrouvait plus son chemin. Il savait qu’elle avait un sens de l’orientation déplorable. Il est alors sorti du restaurant pour essayer de la trouver. En effet, il l’a trouvée à plusieurs pâtés de maison de là, en train de demander son chemin à des gens. Annie a été profondément touchée d’une telle délicatesse. « J’aurais bien fini par trouver le restaurant », m’a-t-elle dit, « mais il sait que je déteste être perdue, et il a voulu m’éviter cet inconfort. »
* à suivre *
jeudi 17 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 59 partie
LA RÈGLE D’OR DU ROMANESQUE
Un des conseils fondamentaux que je donne aux couples à propos du romanesque a été mis en évidence grâce aux recherches menées par le professeur Arthur Aron, à l’université de Santa-Cruz, en Californie. Une de ses expériences consistait à mettre ensemble, seuls dans une pièce, un homme et une femme qui ne s’étaient jamais rencontrés auparavant, pendant quatre-vingt-dix minutes. Ils avaient des instructions détaillées. Ils devaient d’abord échanger une information intime, comme par exemple le récit du moment le plus embarrassant de leur vie, ou ce qu’ils ressentiraient chacun à la perte d’un de leurs parents. Ils devaient aussi se regarder intensément dans les yeux, sans parler, pendant deux minutes. Parfois, au cours de l’expérience, un des chercheurs pénétrait dans la pièce et demandait aux deux personnes présentes de se dire mutuellement ce qu’elles appréciaient déjà l’une de l’autre. Une fois les quatre-vingt dix minutes écoulées, les deux personnes pouvaient sortir de la pièce par deux portes séparées, afin de ne pas avoir à se rencontrer dehors si elles ne le désiraient pas.
Cette séance unique a démontré qu’une profonde intimité pouvait instantanément se développer entre deux individus étrangers l’un à l’autre. Les deux premières personnes à avoir participé à l’expérience se sont même mariées six mois plus tard et ont invité Aron et son équipe à leur mariage!
Aron affirme que chacun des éléments de son expérience, l’enfermement dans une pièce, le regard les yeux dans les yeux, et le fait que chacun se sente apprécié de l’autre, peut conduire au sentiment d’intimité. Mais après vingt ans de recherche sur le phénomène de l’amour, il sait que le meilleur moyen de savoir si on va aimer une personne ou pas est le dernier de ces éléments : savoir que cette personne vous aime.
Un des conseils fondamentaux que je donne aux couples à propos du romanesque a été mis en évidence grâce aux recherches menées par le professeur Arthur Aron, à l’université de Santa-Cruz, en Californie. Une de ses expériences consistait à mettre ensemble, seuls dans une pièce, un homme et une femme qui ne s’étaient jamais rencontrés auparavant, pendant quatre-vingt-dix minutes. Ils avaient des instructions détaillées. Ils devaient d’abord échanger une information intime, comme par exemple le récit du moment le plus embarrassant de leur vie, ou ce qu’ils ressentiraient chacun à la perte d’un de leurs parents. Ils devaient aussi se regarder intensément dans les yeux, sans parler, pendant deux minutes. Parfois, au cours de l’expérience, un des chercheurs pénétrait dans la pièce et demandait aux deux personnes présentes de se dire mutuellement ce qu’elles appréciaient déjà l’une de l’autre. Une fois les quatre-vingt dix minutes écoulées, les deux personnes pouvaient sortir de la pièce par deux portes séparées, afin de ne pas avoir à se rencontrer dehors si elles ne le désiraient pas.
Cette séance unique a démontré qu’une profonde intimité pouvait instantanément se développer entre deux individus étrangers l’un à l’autre. Les deux premières personnes à avoir participé à l’expérience se sont même mariées six mois plus tard et ont invité Aron et son équipe à leur mariage!
Aron affirme que chacun des éléments de son expérience, l’enfermement dans une pièce, le regard les yeux dans les yeux, et le fait que chacun se sente apprécié de l’autre, peut conduire au sentiment d’intimité. Mais après vingt ans de recherche sur le phénomène de l’amour, il sait que le meilleur moyen de savoir si on va aimer une personne ou pas est le dernier de ces éléments : savoir que cette personne vous aime.
* à suivre *
mercredi 16 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 58 partie
COMPRENDRE CE QU’EST LE ROMANESQUE
Je considère le romanesque comme un phénomène entièrement différent. C’est la façon dont vous montrez à votre partenaire l’amour et le respect que vous éprouvez pour lui (elle), sur le long terme. À travers vos mots et vos actes, vous lui faites comprendre qu’il (elle) occupe une place importante dans votre vie. Tous les jours, nous sommes confrontés à l’exemple de « gens spéciaux », tels que des vedettes de cinéma, des têtes couronnées, des politiciens et des gagnants du loto. Nous aussi voulons notre place au soleil. Quand nous devenons l’élu(e) du cœur de quelqu’un, nous nous prélassons dans cette situation privilégiée. Gérald, 58 ans, décrit ce qu’il ressent quand sa femme de 60 ans le regarde « d’une manière romantique » : « Céline a une façon spéciale de me regarder qui me donne l’impression d’être unique. Sa bouche arbore un certain sourire auquel je n’ai droit que dans certaines circonstances. Ce n’est pas pour quelque chose que j’ai fait. C’est simplement pour ce que je suis. Je me sens alors gonflé à bloc, comme si j’avais un million de dollars! »
Si le romanesque est à ce point agréable, pourquoi ne l’introduisons-nous pas plus souvent dans nos relations de longue durée? Une des raisons principales est que maintenir le romanesque au sein d’une relation demande de l’engagement et des efforts constants et conscients. Cela demande que nous réfléchissions, planifions, fassions des compromis, changions, et acquérions de la maturité. Cela implique aussi que nous renoncions à trouver le ou la « partenaire parfait(e) » et que nous consacrions toute notre énergie à aimer et honorer le (la) partenaire qui partage notre vie réelle. Cela nous oblige à transcender notre préoccupation de nos propres besoins et désirs, et considérions l’existence avec les yeux de notre partenaire.
Beaucoup de gens qui viennent me consulter ont des difficultés à faire cela. Pas plus tard que la semaine dernière, un de mes clients m’a dit : « S’il me faut faire des efforts au sein de mon couple, c’est que je me suis trompé de partenaire. » Tous les couples qui ont fait en sorte que leurs relations amoureuses et romanesques se poursuivent au-delà du stade romantique de l’amour vous diront qu’ils ont « travaillé » sur leur relation. Ces personnes ont parfois l’impression d’être interrompues, mais elles n’en tiennent pas compte et écoutent leur partenaire. Même quand elles ont envie de crier, elles s’obligent à garder la voix douce. Elles ont parfois envie de critiquer l’autre, mais elles remuent sept fois la langue dans la bouche avant de parler. Elles ont accepté le fait qu’à certains moments, c’est à elles de faire vibrer la fibre romantique.
Malheureusement, il n’existe aucune prédisposition biologique pour vous aider à créer une relation romantique suivie avec votre partenaire, ni drogues euphorisantes pour vous faciliter la tâche. Vous ne pouvez vous appuyer que sur vos propres efforts conscients. Le soutien social est également très faible. Notre culture agit de façon admirable tant qu’il s’agit de structurer le stade romantique de l’amour, les premiers rendez-vous, les promesses et le mariage. Mais dès le retour de notre lune de miel, nous sommes livrés à nous-mêmes. Quand les effets du cocktail chimique commencent à s’estomper, nous sommes peu informés sur la manière de maintenir vivantes des relations amoureuses et romantiques. Une de mes tâches principales, dans mon métier de thérapeute, est de donner aux couples cette information nécessaire et les soutenir dans leur besoin de maintenir le romanesque au sein de leur couple, de façon durable.
Je considère le romanesque comme un phénomène entièrement différent. C’est la façon dont vous montrez à votre partenaire l’amour et le respect que vous éprouvez pour lui (elle), sur le long terme. À travers vos mots et vos actes, vous lui faites comprendre qu’il (elle) occupe une place importante dans votre vie. Tous les jours, nous sommes confrontés à l’exemple de « gens spéciaux », tels que des vedettes de cinéma, des têtes couronnées, des politiciens et des gagnants du loto. Nous aussi voulons notre place au soleil. Quand nous devenons l’élu(e) du cœur de quelqu’un, nous nous prélassons dans cette situation privilégiée. Gérald, 58 ans, décrit ce qu’il ressent quand sa femme de 60 ans le regarde « d’une manière romantique » : « Céline a une façon spéciale de me regarder qui me donne l’impression d’être unique. Sa bouche arbore un certain sourire auquel je n’ai droit que dans certaines circonstances. Ce n’est pas pour quelque chose que j’ai fait. C’est simplement pour ce que je suis. Je me sens alors gonflé à bloc, comme si j’avais un million de dollars! »
Si le romanesque est à ce point agréable, pourquoi ne l’introduisons-nous pas plus souvent dans nos relations de longue durée? Une des raisons principales est que maintenir le romanesque au sein d’une relation demande de l’engagement et des efforts constants et conscients. Cela demande que nous réfléchissions, planifions, fassions des compromis, changions, et acquérions de la maturité. Cela implique aussi que nous renoncions à trouver le ou la « partenaire parfait(e) » et que nous consacrions toute notre énergie à aimer et honorer le (la) partenaire qui partage notre vie réelle. Cela nous oblige à transcender notre préoccupation de nos propres besoins et désirs, et considérions l’existence avec les yeux de notre partenaire.
Beaucoup de gens qui viennent me consulter ont des difficultés à faire cela. Pas plus tard que la semaine dernière, un de mes clients m’a dit : « S’il me faut faire des efforts au sein de mon couple, c’est que je me suis trompé de partenaire. » Tous les couples qui ont fait en sorte que leurs relations amoureuses et romanesques se poursuivent au-delà du stade romantique de l’amour vous diront qu’ils ont « travaillé » sur leur relation. Ces personnes ont parfois l’impression d’être interrompues, mais elles n’en tiennent pas compte et écoutent leur partenaire. Même quand elles ont envie de crier, elles s’obligent à garder la voix douce. Elles ont parfois envie de critiquer l’autre, mais elles remuent sept fois la langue dans la bouche avant de parler. Elles ont accepté le fait qu’à certains moments, c’est à elles de faire vibrer la fibre romantique.
Malheureusement, il n’existe aucune prédisposition biologique pour vous aider à créer une relation romantique suivie avec votre partenaire, ni drogues euphorisantes pour vous faciliter la tâche. Vous ne pouvez vous appuyer que sur vos propres efforts conscients. Le soutien social est également très faible. Notre culture agit de façon admirable tant qu’il s’agit de structurer le stade romantique de l’amour, les premiers rendez-vous, les promesses et le mariage. Mais dès le retour de notre lune de miel, nous sommes livrés à nous-mêmes. Quand les effets du cocktail chimique commencent à s’estomper, nous sommes peu informés sur la manière de maintenir vivantes des relations amoureuses et romantiques. Une de mes tâches principales, dans mon métier de thérapeute, est de donner aux couples cette information nécessaire et les soutenir dans leur besoin de maintenir le romanesque au sein de leur couple, de façon durable.
* à suivre *
mardi 15 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 57 partie
Le fait que l’amour romantique soit un stade très discret permet de l’observer à distance plus facilement. Quand les amis qui vous entourent tombent amoureux, vous pouvez observer les allées et venues fascinantes de ce processus. Vous pouvez observer les débuts de la relation, et assister à sa fin inévitable. Je me souviens avoir discuté avec une amie de longue date à une époque où elle venait juste de tomber amoureuse. Elle me disait que son petit ami était tellement fou d’elle qu’il pouvait rester des heures assis à la regarder bouger. Elle parlait longuement de sa tendresse envers elle, de sa dévotion pour elle et de ses grands talents amoureux. À peine un an plus tard, les propos de mon amie étaient bien différents. Il était toujours assis à la regarder, mais maintenant, c’était pour elle une source d’irritation, « Il est tellement paresseux », m’a-t-elle dit. « Il n’a aucune motivation pour rien. Tout ce qu’il fait, c’est de rester assis et de me regarder travailler! » Elle commençait aussi à se sentir étouffée par ce qu’elle considérait maintenant comme un amour et une dévotion obsessionnels : « J’aimerais qu’il puisse être excité par autre chose que par moi. Il n’a aucun centre d’intérêt en dehors de nous deux. » Elle était tombée de ses hauteurs romantiques et voyait à présent son amant sous une lumière plus crue.
En tant que thérapeute conjugal et familial, avec quinze ans d’expérience derrière moi, je pense qu’il est temps de définir l’amour romantique pour ce qu’il est : un état altéré de la conscience, délicieux mais de courte durée. Il est trop excessif pour pouvoir être préservé. J’ai pu voir comment la séduction de l’amour romantique pouvait entraîner des individus dans des relations désastreuses, faire voler des familles en éclats et détruire des carrières. J’ai assisté au remords et à la culpabilité d’adultes mariés qui avaient brisé leur mariage pour une nouvelle aventure excitante, et découvraient, peu de temps après, que l’amour romantique est éphémère. Imaginer que les sensations euphoriques des débuts puissent durer n’est que pure illusion. J’ai entendu le témoignage d’enfants, petits et grands, ayant vécu la douloureuse expérience d’assister à la séparation de leurs parents pour la folie d’une aventure sans lendemain. On ne pourra jamais le dire assez : la fougue romantique n’est qu’un stade passager de la relation amoureuse entre deux êtres.
En tant que thérapeute conjugal et familial, avec quinze ans d’expérience derrière moi, je pense qu’il est temps de définir l’amour romantique pour ce qu’il est : un état altéré de la conscience, délicieux mais de courte durée. Il est trop excessif pour pouvoir être préservé. J’ai pu voir comment la séduction de l’amour romantique pouvait entraîner des individus dans des relations désastreuses, faire voler des familles en éclats et détruire des carrières. J’ai assisté au remords et à la culpabilité d’adultes mariés qui avaient brisé leur mariage pour une nouvelle aventure excitante, et découvraient, peu de temps après, que l’amour romantique est éphémère. Imaginer que les sensations euphoriques des débuts puissent durer n’est que pure illusion. J’ai entendu le témoignage d’enfants, petits et grands, ayant vécu la douloureuse expérience d’assister à la séparation de leurs parents pour la folie d’une aventure sans lendemain. On ne pourra jamais le dire assez : la fougue romantique n’est qu’un stade passager de la relation amoureuse entre deux êtres.
* à suivre *
lundi 14 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 56 partie
STADE DANS LA RELATION CONJUGALE : LE ROMANESQUE
Au cours d’une de mes enquêtes, un homme a fait cette réflexion d’un air songeur : « Chaque fois que je fais l’amour avec ma femme, je prends conscience qu’il manque à nos rapports l’élément romanesque. J’aimerais que notre relation soit plus romantique. Elle a une façon si impersonnelle de réagir. Si je devais chercher une nouvelle partenaire, le romanesque aurait une place de choix dans la liste de mes désirs ». Lorsque le romanesque s’est éteint dans les relations qui durent depuis longtemps, cela peut représenter une lourde perte pour l’un des membres du couple, ou même les deux. Ils ne se sentent plus aussi aimés ou désirés par leur partenaire, même si l’engagement entre eux est important. Les femmes semblent être particulièrement sensibles aux relations sexuelles romantiques. Pour une étude récente, on a demandé à 709 femmes comment elles aimeraient faire changer leur vie sexuelle. Parmi les désirs de changement formulés par ces femmes, le romanesque est arrivé dans les trois premiers au classement. Avoir un partenaire romantique était plus important, à leurs yeux, que d’avoir plus d’orgasmes ou une meilleure communication avec leur partenaire.
Pour bien comprendre en quoi consiste « le romanesque », nous devons faire une distinction claire entre le romanesque et le stade romantique de l’amour. Le stade romantique de l’amour est une période d’euphorie prévisible, au début d’une relation amoureuse. Mais ce que j’entends par « romanesque », c’est l’expression continuelle de l’amour entre deux personnes, au fil des ans. Le stade romantique de l’amour est destiné à s’éteindre dans les prochains mois ou les prochaines années, tandis que le romanesque peut durer toujours.
Le stade romantique de l’amour est peut-être fugitif, mais il joue un rôle essentiel dans la relation amoureuse entre deux personnes, les liant l’une à l’autre aussi bien sur le plan physique que sur celui des émotions, les préparant à la dure tâche que représente la construction de la vie à deux. Pour renforcer ce lien, les deux corps produisent un cocktail chimique attirant qui crée une excitation naturelle. Quand les gens sont « amoureux », ils parlent sans arrêt, oublient de manger et partent travailler après trois heures de sommeil seulement. Les couleurs leur semblent plus brillantes, le monde plus amical, leurs tâches ennuyeuses plus tolérables. Faire ensemble les courses au supermarché peut être une expérience enthousiasmante pour un jeune couple amoureux!
Le stade romantique de l’amour peut avoir également de profondes implications psychologiques. Aux premiers temps d’une relation amoureuse, une partie de votre inconscient commence à considérer votre nouveau (nouvelle) partenaire comme la solution à tous vos problèmes émotionnels. Il (elle) va vous offrir ce que votre père et votre mère n’ont pas réussi à vous donner pendant votre enfance. Être amoureux(se) va guérir vos blessures enfantines et vous rendre équilibré(e) et heureux(se). Quand cette promesse non formulée de sécurité affective vient s’ajouter à la fougue de l’amour romantique, on vit alors l’expérience la plus extatique que connaisse le genre humain.
Mais cela ne dure pas. Généralement, au bout de trois à six mois, la réalité refait surface. Vous n’avez plus grand-chose à vous dire. Votre partenaire a besoin de moments pour lui (elle). Vos amis se sentent abandonnés. Votre travail demande plus d’attention. Vous arrivez à cours d’argent. Il faut vider la poubelle….La prise de conscience progressive du monde qui existe autour de vous indique que le cocktail chimique est en train de perdre ses effets. À mesure que vous reprenez pied dans un état d’esprit plus « normal », vous vous considérez mutuellement sous un jour moins favorable. Votre partenaire commence à vous prendre pour de l’acquis. Vous trouvez énervantes certaines de ses habitudes. L’un comme l’autre avez moins envie de faire des concessions et pensez davantage à vous extraire de la situation. C’est la ligne de démarcation entre le stade romantique de l’amour et le romanesque. C’est à ce moment-là que commence le travail réciproque sur la relation.
Au cours d’une de mes enquêtes, un homme a fait cette réflexion d’un air songeur : « Chaque fois que je fais l’amour avec ma femme, je prends conscience qu’il manque à nos rapports l’élément romanesque. J’aimerais que notre relation soit plus romantique. Elle a une façon si impersonnelle de réagir. Si je devais chercher une nouvelle partenaire, le romanesque aurait une place de choix dans la liste de mes désirs ». Lorsque le romanesque s’est éteint dans les relations qui durent depuis longtemps, cela peut représenter une lourde perte pour l’un des membres du couple, ou même les deux. Ils ne se sentent plus aussi aimés ou désirés par leur partenaire, même si l’engagement entre eux est important. Les femmes semblent être particulièrement sensibles aux relations sexuelles romantiques. Pour une étude récente, on a demandé à 709 femmes comment elles aimeraient faire changer leur vie sexuelle. Parmi les désirs de changement formulés par ces femmes, le romanesque est arrivé dans les trois premiers au classement. Avoir un partenaire romantique était plus important, à leurs yeux, que d’avoir plus d’orgasmes ou une meilleure communication avec leur partenaire.
Pour bien comprendre en quoi consiste « le romanesque », nous devons faire une distinction claire entre le romanesque et le stade romantique de l’amour. Le stade romantique de l’amour est une période d’euphorie prévisible, au début d’une relation amoureuse. Mais ce que j’entends par « romanesque », c’est l’expression continuelle de l’amour entre deux personnes, au fil des ans. Le stade romantique de l’amour est destiné à s’éteindre dans les prochains mois ou les prochaines années, tandis que le romanesque peut durer toujours.
Le stade romantique de l’amour est peut-être fugitif, mais il joue un rôle essentiel dans la relation amoureuse entre deux personnes, les liant l’une à l’autre aussi bien sur le plan physique que sur celui des émotions, les préparant à la dure tâche que représente la construction de la vie à deux. Pour renforcer ce lien, les deux corps produisent un cocktail chimique attirant qui crée une excitation naturelle. Quand les gens sont « amoureux », ils parlent sans arrêt, oublient de manger et partent travailler après trois heures de sommeil seulement. Les couleurs leur semblent plus brillantes, le monde plus amical, leurs tâches ennuyeuses plus tolérables. Faire ensemble les courses au supermarché peut être une expérience enthousiasmante pour un jeune couple amoureux!
Le stade romantique de l’amour peut avoir également de profondes implications psychologiques. Aux premiers temps d’une relation amoureuse, une partie de votre inconscient commence à considérer votre nouveau (nouvelle) partenaire comme la solution à tous vos problèmes émotionnels. Il (elle) va vous offrir ce que votre père et votre mère n’ont pas réussi à vous donner pendant votre enfance. Être amoureux(se) va guérir vos blessures enfantines et vous rendre équilibré(e) et heureux(se). Quand cette promesse non formulée de sécurité affective vient s’ajouter à la fougue de l’amour romantique, on vit alors l’expérience la plus extatique que connaisse le genre humain.
Mais cela ne dure pas. Généralement, au bout de trois à six mois, la réalité refait surface. Vous n’avez plus grand-chose à vous dire. Votre partenaire a besoin de moments pour lui (elle). Vos amis se sentent abandonnés. Votre travail demande plus d’attention. Vous arrivez à cours d’argent. Il faut vider la poubelle….La prise de conscience progressive du monde qui existe autour de vous indique que le cocktail chimique est en train de perdre ses effets. À mesure que vous reprenez pied dans un état d’esprit plus « normal », vous vous considérez mutuellement sous un jour moins favorable. Votre partenaire commence à vous prendre pour de l’acquis. Vous trouvez énervantes certaines de ses habitudes. L’un comme l’autre avez moins envie de faire des concessions et pensez davantage à vous extraire de la situation. C’est la ligne de démarcation entre le stade romantique de l’amour et le romanesque. C’est à ce moment-là que commence le travail réciproque sur la relation.
* à suivre *
vendredi 11 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 55 partie
EXERCICES
EXERCICE 1
Créez un environnement sécurisant
COMMENTAIRES
Ce chapitre vous a présenté un certain nombre de moyens pour ajouter de la diversité à votre vie sexuelle. Certains d’entre eux vous ont peut-être attiré(e) plus que d’autres. Le but de cet exercice est de vous aider à créer un « terrain de jeu » agréable et sécurisant, un éventail d’options que tous deux trouvez excitantes.
Une des façons de créer un environnement sécurisant est de vous imposer mutuellement des limites strictes sur ce que chacun de vous veut faire ou pas dans les circonstances présentes. Par exemple, pour le moment, l’un des deux partenaires peut exclure toute forme de stimulation anale ou de pratiques « sado-maso », tandis que l’autre peut rejeter toute forme de jeux de rôles et les films pornographiques. Même quand les limites sont strictes, il reste encore un grand nombre de possibilités.
INDICATIONS :
Vous allez découvrir ci-dessous une liste des différentes techniques évoquées dans ce chapitre. Tout d’abord, soulignez celles qui font déjà partie de votre panoplie amoureuse. Ensuite, ajoutez toutes activités n’ayant pas été mentionnées, et que vous aimeriez tenter. Enfin, indiquez pour chaque activité votre degré d’intérêt à l’idée de l’essayer en entourant un chiffre de 0 à 6. Le « 0 » indique que vous êtes fermement opposé(e), pour l’instant, à cette technique. Et le « 6 » indique que l’idée vous excite énormément.
Comparez vos scores à ceux de votre partenaire, puis choisissez ensemble une activité qui obtient de bons résultats de part et d’autre. Faites-en l’expérience dans les jours et semaines à venir. Et de temps en temps, reprenez cette liste pour diversifier progressivement votre vie sexuelle.
QUELQUES IDÉES D’ACTIVITÉS
EXERCICE 1
Créez un environnement sécurisant
COMMENTAIRES
Ce chapitre vous a présenté un certain nombre de moyens pour ajouter de la diversité à votre vie sexuelle. Certains d’entre eux vous ont peut-être attiré(e) plus que d’autres. Le but de cet exercice est de vous aider à créer un « terrain de jeu » agréable et sécurisant, un éventail d’options que tous deux trouvez excitantes.
Une des façons de créer un environnement sécurisant est de vous imposer mutuellement des limites strictes sur ce que chacun de vous veut faire ou pas dans les circonstances présentes. Par exemple, pour le moment, l’un des deux partenaires peut exclure toute forme de stimulation anale ou de pratiques « sado-maso », tandis que l’autre peut rejeter toute forme de jeux de rôles et les films pornographiques. Même quand les limites sont strictes, il reste encore un grand nombre de possibilités.
INDICATIONS :
Vous allez découvrir ci-dessous une liste des différentes techniques évoquées dans ce chapitre. Tout d’abord, soulignez celles qui font déjà partie de votre panoplie amoureuse. Ensuite, ajoutez toutes activités n’ayant pas été mentionnées, et que vous aimeriez tenter. Enfin, indiquez pour chaque activité votre degré d’intérêt à l’idée de l’essayer en entourant un chiffre de 0 à 6. Le « 0 » indique que vous êtes fermement opposé(e), pour l’instant, à cette technique. Et le « 6 » indique que l’idée vous excite énormément.
Comparez vos scores à ceux de votre partenaire, puis choisissez ensemble une activité qui obtient de bons résultats de part et d’autre. Faites-en l’expérience dans les jours et semaines à venir. Et de temps en temps, reprenez cette liste pour diversifier progressivement votre vie sexuelle.
QUELQUES IDÉES D’ACTIVITÉS
jeudi 10 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 54 partie
Si vous acceptez de satisfaire la demande de votre partenaire, peut-être allez-vous découvrir une autre bonne raison d’être expérimental. La ligne qui sépare ce qui vous excite de ce que vous voulez éviter est bien souvent très fine. Peut-être vos expériences les plus passionnées vont-elle se situer juste en dehors de votre zone de confort. Repensez à ce que vous vous dites en gravissant la toute première pente d’un Grand Huit : « Pourquoi me suis-je mis dans cette galère? Je ne veux pas le faire!..... » Et, Whiiizzzz…Le wagonnet vous emporte dans sa course folle, puis le tour est fini, et vous voulez recommencer
Mais attention : si vous ressentez une forte anxiété, ne vous obligez pas à poursuivre cette idée. Dites que cette activité dépasse largement le cadre de vos limites et que cela vous angoisse, ou, si vous souhaitez essayer de nouveau plus tard, cherchez une aide professionnelle.
Et si c’est vous qui êtes dans la situation de celui qui aimerait que son partenaire soit plus expérimental(e), lisez la liste de suggestions suivantes. Elle va vous aider à conduire pas à pas, votre vie sexuelle vers une plus grande diversité.
1. Examinez honnêtement votre désir de satisfaire les besoins de votre partenaire, aussi bien sexuels que non sexuels. Peut-être votre partenaire résiste-t-il (elle) à votre requête sexuelle simplement parce que vous-même ne lui accordez pas ce qu’il (elle) demande. Gardez en tête la nature synergétique de ce programme. Demandez à votre partenaire quels sont les chapitres de ce livre et les exercices qui pour lui (elle) sont les plus importants. Si votre partenaire vous répond « Je veux plus d’affection » ou « Je veux que nous ayons davantage de conversations intimes », commencez par satisfaire ces besoins. Si vous faites l’effort de vous attaquer à vos propres zones de résistance, il y a toutes les chances pour que votre partenaire suive aussi le même chemin.
2. Approfondissez le niveau de confiance qui existe dans votre relation. Pour beaucoup de gens, être plus expérimental dépend du degré de confiance que l’on a avec son partenaire. En effet, s’ils acceptent d’explorer de nouveaux territoires sexuels, ils veulent avoir l’assurance qu’ils n’y seront pas obligés, que leur partenaire ne va pas se moquer, tirer avantage de la situation ou les forcer à renouveler l’expérience, même si elle leur a déplu. Un homme m’a dit un jour : « Ma plus grande crainte est que ma femme me demande quelque chose que je ne sois pas capable de faire ». Instaurer une vraie confiance prend du temps. Aussi, soyez patient.
3. Discutez de la nouvelle expérience à un autre moment qu’en faisant l’amour. Ayez une discussion calme à propos de cette activité, dans un endroit et à un moment de la journée neutres. Si vous formulez une requête juste avant de faire l’amour, ou pendant, vous donnez à votre partenaire la sensation désagréable d’être coincé(e). Il (ou elle) n’a pas le temps et la distance nécessaires pour réfléchir à la chose, et sa réponse sera peut-être alors un « non » automatique.
4. Expliquez à votre partenaire tout ce que cette activité représente pour vous. Beaucoup de gens ne prennent pas la peine d’expliquer à leur partenaire pourquoi ils veulent expérimenter telle ou telle activité sexuelle. Privé(e) de cette information importante, leur partenaire est moins motivé(e) pour la tenter. Expliquez ce que vous voulez et pourquoi vous le voulez. Exemple : « J’aimerais beaucoup que nous utilisons un vibromasseur pendant que nous faisons l’amour. Je passerais ainsi beaucoup moins de temps à m’inquiéter de savoir si je vais atteindre l’orgasme ou pas, et plus de temps à jouir de ce moment avec toi. Je pourrais me consacrer ainsi entièrement à la nouvelle expérience. »
5. Cherchez ce qui inciterait votre partenaire à accepter plus volontiers votre requête. Peut-être, dans certaines conditions, votre partenaire accepterait-il (elle) plus facilement d’accéder à votre désir. Par exemple, si votre désir est que vous regardiez ensemble un film « X », peut-être auriez-vous intérêt à proposer d’abord un film érotique. Ou peut être votre partenaire acceptera-t-il (elle) plus volontiers le sexe oral si votre hygiène intime est scrupuleuse et si vous employez un lubrifiant aromatisé. Il y va de votre intérêt de satisfaire toutes prédispositions raisonnables.
6. Amenez progressivement votre partenaire à la nouvelle activité. Il (ou elle) se sentira certainement beaucoup plus à l’aise si vous procédez par étapes. Par exemple, si votre partenaire se montre réticente à la fellation, demandez-lui simplement, au début, de regarder votre pénis, de le toucher ou d’y déposer un baiser. Si votre partenaire est peu disposé à vous mener à l’orgasme par le biais d’un vibromasseur commencez par le lui faire utiliser pendant quelques minutes seulement. Si le changement est progressif, votre partenaire surmontera petit à petit sa résistance.
7. Manifestez votre appréciation à chaque nouveau geste de votre partenaire dans la bonne direction. Ne vous attendez pas à un changement immédiat et radical. Cela peut prendre du temps avant que votre partenaire se sente tout à fait à l’aise en pratiquant cette nouvelle activité. Exprimez votre gratitude à chaque nouveau petit changement.
Mais attention : si vous ressentez une forte anxiété, ne vous obligez pas à poursuivre cette idée. Dites que cette activité dépasse largement le cadre de vos limites et que cela vous angoisse, ou, si vous souhaitez essayer de nouveau plus tard, cherchez une aide professionnelle.
Et si c’est vous qui êtes dans la situation de celui qui aimerait que son partenaire soit plus expérimental(e), lisez la liste de suggestions suivantes. Elle va vous aider à conduire pas à pas, votre vie sexuelle vers une plus grande diversité.
1. Examinez honnêtement votre désir de satisfaire les besoins de votre partenaire, aussi bien sexuels que non sexuels. Peut-être votre partenaire résiste-t-il (elle) à votre requête sexuelle simplement parce que vous-même ne lui accordez pas ce qu’il (elle) demande. Gardez en tête la nature synergétique de ce programme. Demandez à votre partenaire quels sont les chapitres de ce livre et les exercices qui pour lui (elle) sont les plus importants. Si votre partenaire vous répond « Je veux plus d’affection » ou « Je veux que nous ayons davantage de conversations intimes », commencez par satisfaire ces besoins. Si vous faites l’effort de vous attaquer à vos propres zones de résistance, il y a toutes les chances pour que votre partenaire suive aussi le même chemin.
2. Approfondissez le niveau de confiance qui existe dans votre relation. Pour beaucoup de gens, être plus expérimental dépend du degré de confiance que l’on a avec son partenaire. En effet, s’ils acceptent d’explorer de nouveaux territoires sexuels, ils veulent avoir l’assurance qu’ils n’y seront pas obligés, que leur partenaire ne va pas se moquer, tirer avantage de la situation ou les forcer à renouveler l’expérience, même si elle leur a déplu. Un homme m’a dit un jour : « Ma plus grande crainte est que ma femme me demande quelque chose que je ne sois pas capable de faire ». Instaurer une vraie confiance prend du temps. Aussi, soyez patient.
3. Discutez de la nouvelle expérience à un autre moment qu’en faisant l’amour. Ayez une discussion calme à propos de cette activité, dans un endroit et à un moment de la journée neutres. Si vous formulez une requête juste avant de faire l’amour, ou pendant, vous donnez à votre partenaire la sensation désagréable d’être coincé(e). Il (ou elle) n’a pas le temps et la distance nécessaires pour réfléchir à la chose, et sa réponse sera peut-être alors un « non » automatique.
4. Expliquez à votre partenaire tout ce que cette activité représente pour vous. Beaucoup de gens ne prennent pas la peine d’expliquer à leur partenaire pourquoi ils veulent expérimenter telle ou telle activité sexuelle. Privé(e) de cette information importante, leur partenaire est moins motivé(e) pour la tenter. Expliquez ce que vous voulez et pourquoi vous le voulez. Exemple : « J’aimerais beaucoup que nous utilisons un vibromasseur pendant que nous faisons l’amour. Je passerais ainsi beaucoup moins de temps à m’inquiéter de savoir si je vais atteindre l’orgasme ou pas, et plus de temps à jouir de ce moment avec toi. Je pourrais me consacrer ainsi entièrement à la nouvelle expérience. »
5. Cherchez ce qui inciterait votre partenaire à accepter plus volontiers votre requête. Peut-être, dans certaines conditions, votre partenaire accepterait-il (elle) plus facilement d’accéder à votre désir. Par exemple, si votre désir est que vous regardiez ensemble un film « X », peut-être auriez-vous intérêt à proposer d’abord un film érotique. Ou peut être votre partenaire acceptera-t-il (elle) plus volontiers le sexe oral si votre hygiène intime est scrupuleuse et si vous employez un lubrifiant aromatisé. Il y va de votre intérêt de satisfaire toutes prédispositions raisonnables.
6. Amenez progressivement votre partenaire à la nouvelle activité. Il (ou elle) se sentira certainement beaucoup plus à l’aise si vous procédez par étapes. Par exemple, si votre partenaire se montre réticente à la fellation, demandez-lui simplement, au début, de regarder votre pénis, de le toucher ou d’y déposer un baiser. Si votre partenaire est peu disposé à vous mener à l’orgasme par le biais d’un vibromasseur commencez par le lui faire utiliser pendant quelques minutes seulement. Si le changement est progressif, votre partenaire surmontera petit à petit sa résistance.
7. Manifestez votre appréciation à chaque nouveau geste de votre partenaire dans la bonne direction. Ne vous attendez pas à un changement immédiat et radical. Cela peut prendre du temps avant que votre partenaire se sente tout à fait à l’aise en pratiquant cette nouvelle activité. Exprimez votre gratitude à chaque nouveau petit changement.
* à suivre *
mercredi 9 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 53 partie
COMMENT CONTRECARRER LES RÉTICENCES
Un des problèmes que je rencontre le plus souvent dans ma vie professionnelle est lorsqu’un des deux partenaires est plus intéressé que l’autre à l’idée d’inclure de nouvelles pratiques dans leur vie sexuelle. Un des deux partenaires veut pratiquer le sexe oral, et l’autre résiste. Un des partenaires veut mettre en scène des jeux sexuels, et l’autre trouve que c’est une idée perverse. Un des partenaires veut essayer l’usage du godemiché ou du vibromasseur, et l’autre n’a rien à faire de cet attirail.
Mon avis sur la question, d’une manière générale, est que si votre partenaire exprime le désir ardent d’essayer une technique particulière, et que vous n’avez aucune objection sérieuse à son encontre, essayez. Peut-être votre partenaire n’a-t-il (elle) pas pris la décision consciente d’être excité(e) par telle ou telle activité sexuelle. La plupart des préférences sexuelles naissent du mélange et du conditionnement social, et cette empreinte peut être très résistante au changement.
Satisfaire la requête de votre partenaire peut avoir une grande importance s’il a des problèmes d’érection, s’il (elle) a des difficultés pour atteindre l’orgasme, une éjaculation trop rapide ou un faible taux de désir. Peut-être cela vient-il du fait que votre façon habituelle de faire l’amour ne satisfait plus les besoins de votre partenaire. C’est pourquoi lui donner plus (ou moins) de stimulations physiques, changer de techniques ou de positions, ou satisfaire un désir ardent peuvent lui permettre de fonctionner plus normalement. Par exemple, de nombreux hommes trouvent qu’avec l’âge, leur pénis devient moins sensible et demande à être plus stimulé pour rester en érection. En étant à l’écoute de ce besoin, une femme qui désire explorer de nouveaux terrains sexuels fait ainsi un cadeau d’amour à son partenaire.
La première fois que vous vous lancez dans une nouvelle activité sexuelle, il est normal de ressentir une sorte de maladresse et un peu d’anxiété. De nombreuses questions viennent se poser à vous : « Et si je n’aime pas ça? », « Et si ça ne plaît pas à ma partenaire? », « Et si je n’y arrivais pas? », « Et si mon partenaire me méprise de vouloir essayer cette technique? », « Et si, finalement, j’étais plus embarrassé(e) qu’autre chose? », « Et si cela m’oblige à réfuter certains tabous ou oblitérer certains messages? » Face à tant d’inconnues, la tentation est grande de refuser l’expérience et de se replier dans sa routine douillette.
Mon expérience m’a prouvé que la plupart des gens pouvaient venir à bout de leurs scrupules à condition de les aborder de façon rationnelle. Quand ils se sentent anxieux, je les encourage à se demander : « Suis-je réellement en danger? » En faisant ainsi appel à leur raison rationnelle, ils peuvent décider si leurs craintes sont justifiées ou non. Si leurs peurs ne sont pas fondées, ils peuvent alors s’appuyer sur leur maturité et leur engagement dans leur relation avec leur partenaire, et les dépasser en acceptant de pratiquer l’activité en question. Cette technique a déjà aidé énormément de gens à devenir plus aventureux dans leur vie sexuelle.
Un des problèmes que je rencontre le plus souvent dans ma vie professionnelle est lorsqu’un des deux partenaires est plus intéressé que l’autre à l’idée d’inclure de nouvelles pratiques dans leur vie sexuelle. Un des deux partenaires veut pratiquer le sexe oral, et l’autre résiste. Un des partenaires veut mettre en scène des jeux sexuels, et l’autre trouve que c’est une idée perverse. Un des partenaires veut essayer l’usage du godemiché ou du vibromasseur, et l’autre n’a rien à faire de cet attirail.
Mon avis sur la question, d’une manière générale, est que si votre partenaire exprime le désir ardent d’essayer une technique particulière, et que vous n’avez aucune objection sérieuse à son encontre, essayez. Peut-être votre partenaire n’a-t-il (elle) pas pris la décision consciente d’être excité(e) par telle ou telle activité sexuelle. La plupart des préférences sexuelles naissent du mélange et du conditionnement social, et cette empreinte peut être très résistante au changement.
Satisfaire la requête de votre partenaire peut avoir une grande importance s’il a des problèmes d’érection, s’il (elle) a des difficultés pour atteindre l’orgasme, une éjaculation trop rapide ou un faible taux de désir. Peut-être cela vient-il du fait que votre façon habituelle de faire l’amour ne satisfait plus les besoins de votre partenaire. C’est pourquoi lui donner plus (ou moins) de stimulations physiques, changer de techniques ou de positions, ou satisfaire un désir ardent peuvent lui permettre de fonctionner plus normalement. Par exemple, de nombreux hommes trouvent qu’avec l’âge, leur pénis devient moins sensible et demande à être plus stimulé pour rester en érection. En étant à l’écoute de ce besoin, une femme qui désire explorer de nouveaux terrains sexuels fait ainsi un cadeau d’amour à son partenaire.
La première fois que vous vous lancez dans une nouvelle activité sexuelle, il est normal de ressentir une sorte de maladresse et un peu d’anxiété. De nombreuses questions viennent se poser à vous : « Et si je n’aime pas ça? », « Et si ça ne plaît pas à ma partenaire? », « Et si je n’y arrivais pas? », « Et si mon partenaire me méprise de vouloir essayer cette technique? », « Et si, finalement, j’étais plus embarrassé(e) qu’autre chose? », « Et si cela m’oblige à réfuter certains tabous ou oblitérer certains messages? » Face à tant d’inconnues, la tentation est grande de refuser l’expérience et de se replier dans sa routine douillette.
Mon expérience m’a prouvé que la plupart des gens pouvaient venir à bout de leurs scrupules à condition de les aborder de façon rationnelle. Quand ils se sentent anxieux, je les encourage à se demander : « Suis-je réellement en danger? » En faisant ainsi appel à leur raison rationnelle, ils peuvent décider si leurs craintes sont justifiées ou non. Si leurs peurs ne sont pas fondées, ils peuvent alors s’appuyer sur leur maturité et leur engagement dans leur relation avec leur partenaire, et les dépasser en acceptant de pratiquer l’activité en question. Cette technique a déjà aidé énormément de gens à devenir plus aventureux dans leur vie sexuelle.
* à suivre *
mardi 8 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 52 partie
LES JEUX SEXUELS
Il existe différentes sortes de jeux sexuels. On peut s’en procurer certains dans le commerce, mais ils sont pour la plupart idiots ou embarrassants. Les jeux sexuels les plus plaisants sont ceux que vous inventez vous-même.
Je pense notamment au jeu qui consiste à s’échanger, entre partenaire, ses fantasmes sexuels, et à les mettre en scène. Voici quelques commentaires émanant de couples qui adorent les jeux sexuels :
« Nous jouons beaucoup à nous projeter dans les personnages auxquels nous donnons vie. Par exemple, je fais comme si j’étais une vierge effarouchée poursuivie par ses assiduités. Ou une prostituée. Cela nous excite tous deux beaucoup. »
« Une fois, j’ai fait semblant d’être une adolescente voulant transgresser les lois, en le faisant entrer subrepticement dans le dortoir des filles. J’étais bien sûr vierge. Et lui avait tous les droits pour tirer parti de ma perversion naissante. Mais je n’ai pas pu m’empêcher de lui demander : « Me respecteras-tu encore demain? »
« J’adore m’habiller en prostituée, puis tenir à mon mari des propos du genre : ‘Salut chéri, comment ça va ce soir?’, ‘Combien d’argent as-tu sur toi?’, ‘Qu’est-ce que je peux faire pour ton plaisir, beau mari?’. Mais je ne peux bien jouer ces rôles que s’il participe au jeu. En fait, il y prend tellement de plaisir qu’il en savoure chaque minute. Je pourrais lui faire faire n’importe quoi! »
« Quand je fais semblant d’être quelqu’un d’autre, cela me rend bien plus sexy. Je ne sens plus, sur moi, le poids de mes inhibitions. »
« Ma femme fait semblant d’être une petite jeune fille innocente. Et moi je suis l’homme d’âge mûr qui l’initie au sexe. Je lui montre ce qu’elle doit exactement me faire. Puis je la pénètre doucement et fais comme si je rompais son hymen. Cela nous excite terriblement. »
« Mon petit ami a émis le désir de m’attacher pendant nos rapports sexuels, mais je n’ai pas voulu. Par contre, je fais semblant d’être attachée pendant que nous faisons l’amour. Il décrit à haute voix ce qu’il est en train de me faire, et je suis très excitée. Mais je n’ai pas à me plier à ce dont je n’ai pas envie. Cela reste dans le domaine du fantasme. »
Si c’est vous qui inventez vous-même vos jeux sexuels, vous êtes maîtres de vos scénarios et pouvez les orienter exactement selon vos désirs. Ce qui est important, c’est que vous soyez tous deux d’accord sur la nature de l’aventure et les grandes lignes du scénario. Le but de l’histoire étant, bien sûr, que vous soyez tous deux excités.
Voici quelques exemples de scénarios classiques :
- La capitaine de navire et sa passagère de grande classe.
- Le maître exigeant et sa servante
- Le professeur rigide et l’étudiante perverse
- Le patient cloué sur son lit et l’infirmière libertine
- La riche propriétaire et son jardinier
- Le tout jeune homme et la femme d’âge mûr
- La toute jeune fille et l’homme d’âge mûr
- Le médecin entreprenant et sa patiente innocente
Cependant, les meilleurs scénarios seront probablement ceux issus de votre propre imagination. Les circonstances qui vous excitent le plus dans vos rêveries imaginaires ont toutes les chances d’être également les plus excitantes à mettre en scène dans vos jeux sexuels. Encore une fois, le but est de trouver une intrigue qui vous excite tous deux.
Le seul problème des jeux sexuels est que votre partenaire peut ne pas réagir comme le souhaiterait votre fantasme. Par exemple, vous attendez peut-être que votre partenaire joue le rôle de la prostituée au grand cœur, tandis qu’elle prend le rôle d’une racoleuse obscène. Et adieu le fantasme! Dresser à l’avance les grandes lignes du scénario favorise l’heureux déroulement de la scène.
Il existe différentes sortes de jeux sexuels. On peut s’en procurer certains dans le commerce, mais ils sont pour la plupart idiots ou embarrassants. Les jeux sexuels les plus plaisants sont ceux que vous inventez vous-même.
Je pense notamment au jeu qui consiste à s’échanger, entre partenaire, ses fantasmes sexuels, et à les mettre en scène. Voici quelques commentaires émanant de couples qui adorent les jeux sexuels :
« Nous jouons beaucoup à nous projeter dans les personnages auxquels nous donnons vie. Par exemple, je fais comme si j’étais une vierge effarouchée poursuivie par ses assiduités. Ou une prostituée. Cela nous excite tous deux beaucoup. »
« Une fois, j’ai fait semblant d’être une adolescente voulant transgresser les lois, en le faisant entrer subrepticement dans le dortoir des filles. J’étais bien sûr vierge. Et lui avait tous les droits pour tirer parti de ma perversion naissante. Mais je n’ai pas pu m’empêcher de lui demander : « Me respecteras-tu encore demain? »
« J’adore m’habiller en prostituée, puis tenir à mon mari des propos du genre : ‘Salut chéri, comment ça va ce soir?’, ‘Combien d’argent as-tu sur toi?’, ‘Qu’est-ce que je peux faire pour ton plaisir, beau mari?’. Mais je ne peux bien jouer ces rôles que s’il participe au jeu. En fait, il y prend tellement de plaisir qu’il en savoure chaque minute. Je pourrais lui faire faire n’importe quoi! »
« Quand je fais semblant d’être quelqu’un d’autre, cela me rend bien plus sexy. Je ne sens plus, sur moi, le poids de mes inhibitions. »
« Ma femme fait semblant d’être une petite jeune fille innocente. Et moi je suis l’homme d’âge mûr qui l’initie au sexe. Je lui montre ce qu’elle doit exactement me faire. Puis je la pénètre doucement et fais comme si je rompais son hymen. Cela nous excite terriblement. »
« Mon petit ami a émis le désir de m’attacher pendant nos rapports sexuels, mais je n’ai pas voulu. Par contre, je fais semblant d’être attachée pendant que nous faisons l’amour. Il décrit à haute voix ce qu’il est en train de me faire, et je suis très excitée. Mais je n’ai pas à me plier à ce dont je n’ai pas envie. Cela reste dans le domaine du fantasme. »
Si c’est vous qui inventez vous-même vos jeux sexuels, vous êtes maîtres de vos scénarios et pouvez les orienter exactement selon vos désirs. Ce qui est important, c’est que vous soyez tous deux d’accord sur la nature de l’aventure et les grandes lignes du scénario. Le but de l’histoire étant, bien sûr, que vous soyez tous deux excités.
Voici quelques exemples de scénarios classiques :
- La capitaine de navire et sa passagère de grande classe.
- Le maître exigeant et sa servante
- Le professeur rigide et l’étudiante perverse
- Le patient cloué sur son lit et l’infirmière libertine
- La riche propriétaire et son jardinier
- Le tout jeune homme et la femme d’âge mûr
- La toute jeune fille et l’homme d’âge mûr
- Le médecin entreprenant et sa patiente innocente
Cependant, les meilleurs scénarios seront probablement ceux issus de votre propre imagination. Les circonstances qui vous excitent le plus dans vos rêveries imaginaires ont toutes les chances d’être également les plus excitantes à mettre en scène dans vos jeux sexuels. Encore une fois, le but est de trouver une intrigue qui vous excite tous deux.
Le seul problème des jeux sexuels est que votre partenaire peut ne pas réagir comme le souhaiterait votre fantasme. Par exemple, vous attendez peut-être que votre partenaire joue le rôle de la prostituée au grand cœur, tandis qu’elle prend le rôle d’une racoleuse obscène. Et adieu le fantasme! Dresser à l’avance les grandes lignes du scénario favorise l’heureux déroulement de la scène.
* à suivre *
lundi 7 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 51 partie
LA STIMULATION AUTRE
Peu de gens parlent stimulation anale, mais environ 40% de tous les couples hétérosexuels l’ont pratiquée au moins une fois, tout comme le vagin, est doté de terminaisons nerveuses très sensibles, et certaines personnes apprécient énormément les sensations qu’il procure. Cependant, la stimulation anale est une de ces pratiques sexuelles qui divisent les gens en deux camps distincts : ceux qui trouvent cela érotique, et ceux qui trouvent cela immoral, dégoûtant, désagréable ou douloureux. La majorité des femmes se rangent dans le deuxième camp. Parmi les quarante mille femmes mariés qui ont répondu à l’enquête publiée par le « Ladies’ Home Journal », 89% affirment que le sexe anal est la seule facette de la sexualité qu’elles ne veulent pas aborder.
Comme vous le savez probablement, les rapports sexuels anaux sont un vecteur idéal pour transmettre le virus du Sida. L’anus est ourlé d’une membrane très délicate et ne s’autolubrifie pas comme le fait le vagin. C’est pourquoi elle peut facilement s’écorcher du fait du frottement, et permettre ainsi l’absorption du virus. Le port d’un préservatif bien lubrifié est donc une précaution essentielle, même pour les couples fidèles ou ayant un test HIV négatif.
C’est pour ces différentes raisons que je n’encourage pas le sexe anal. Néanmoins, si les deux membres d’un couple choisissent ensemble d’en faire l’expérience, je recommande le port d’un préservatif soigneusement lubrifié avec un produit à base aqueuse. Il doit exister, entre les partenaires, un haut degré de confiance et de communication, et celui des deux qui est pénétré doit contrôler la vitesse et la profondeur de la pénétration.
LES LUBRIFIANTS
Un nombre croissant de couples utilisent des lubrifiants pendant leurs rapports sexuels. À partir d’un certain âge, ou lorsque l’autolubrification de leur vagin ne se fait pas bien, les femmes considèrent cela comme une nécessité. Mais même les jeunes couples y ont régulièrement recours. Des rapports prolongés, fréquents ou particulièrement vigoureux, peuvent altérer les parois délicates du vagin et irriter l’urètre, jusqu’à peut-être provoquer une infection urinaire. Les lubrifiants sont une bonne couche protectrice supplémentaire. On les utilise aussi pour lubrifier les accessoires érotiques ou pour les appliquer sur les parties génitales pendant leur stimulation manuelle.
Il y a de cela quelques années, les couples utilisaient, pour leur usage intime, des lubrifiants à base huileuse. Mais on a découvert que ces lubrifiants s’accrochaient aux parois du vagin, camouflant ou même favorisant la prolifération de bactéries ou de champignons. Une autre objection sérieuse à ces lubrifiants à base huileuse est qu’ils altèrent le latex des préservatifs et les rendent inopérants pour barrer le passage au virus du Sida ou aux autres maladies sexuellement transmissibles.
Les lubrifiants à base aqueuse ne génèrent pas ce genre de problèmes. On peut les utiliser en toute sécurité sur les préservatifs, ils ne favorisent pas le développement des bactéries ou des champignons, leur viscosité est moindre, et ils ne tachent pas. Ces dernières années, un vaste choix de lubrifiants, à base aqueuse, est apparu sur le marché, pour la plupart testés et approuvés en laboratoire. Les meilleurs de ces produits sont assez chers, mais il faut en mettre très peu et leurs effets durent longtemps. Ils s’achètent dans les sex shops ou en pharmacie.
Peu de gens parlent stimulation anale, mais environ 40% de tous les couples hétérosexuels l’ont pratiquée au moins une fois, tout comme le vagin, est doté de terminaisons nerveuses très sensibles, et certaines personnes apprécient énormément les sensations qu’il procure. Cependant, la stimulation anale est une de ces pratiques sexuelles qui divisent les gens en deux camps distincts : ceux qui trouvent cela érotique, et ceux qui trouvent cela immoral, dégoûtant, désagréable ou douloureux. La majorité des femmes se rangent dans le deuxième camp. Parmi les quarante mille femmes mariés qui ont répondu à l’enquête publiée par le « Ladies’ Home Journal », 89% affirment que le sexe anal est la seule facette de la sexualité qu’elles ne veulent pas aborder.
Comme vous le savez probablement, les rapports sexuels anaux sont un vecteur idéal pour transmettre le virus du Sida. L’anus est ourlé d’une membrane très délicate et ne s’autolubrifie pas comme le fait le vagin. C’est pourquoi elle peut facilement s’écorcher du fait du frottement, et permettre ainsi l’absorption du virus. Le port d’un préservatif bien lubrifié est donc une précaution essentielle, même pour les couples fidèles ou ayant un test HIV négatif.
C’est pour ces différentes raisons que je n’encourage pas le sexe anal. Néanmoins, si les deux membres d’un couple choisissent ensemble d’en faire l’expérience, je recommande le port d’un préservatif soigneusement lubrifié avec un produit à base aqueuse. Il doit exister, entre les partenaires, un haut degré de confiance et de communication, et celui des deux qui est pénétré doit contrôler la vitesse et la profondeur de la pénétration.
LES LUBRIFIANTS
Un nombre croissant de couples utilisent des lubrifiants pendant leurs rapports sexuels. À partir d’un certain âge, ou lorsque l’autolubrification de leur vagin ne se fait pas bien, les femmes considèrent cela comme une nécessité. Mais même les jeunes couples y ont régulièrement recours. Des rapports prolongés, fréquents ou particulièrement vigoureux, peuvent altérer les parois délicates du vagin et irriter l’urètre, jusqu’à peut-être provoquer une infection urinaire. Les lubrifiants sont une bonne couche protectrice supplémentaire. On les utilise aussi pour lubrifier les accessoires érotiques ou pour les appliquer sur les parties génitales pendant leur stimulation manuelle.
Il y a de cela quelques années, les couples utilisaient, pour leur usage intime, des lubrifiants à base huileuse. Mais on a découvert que ces lubrifiants s’accrochaient aux parois du vagin, camouflant ou même favorisant la prolifération de bactéries ou de champignons. Une autre objection sérieuse à ces lubrifiants à base huileuse est qu’ils altèrent le latex des préservatifs et les rendent inopérants pour barrer le passage au virus du Sida ou aux autres maladies sexuellement transmissibles.
Les lubrifiants à base aqueuse ne génèrent pas ce genre de problèmes. On peut les utiliser en toute sécurité sur les préservatifs, ils ne favorisent pas le développement des bactéries ou des champignons, leur viscosité est moindre, et ils ne tachent pas. Ces dernières années, un vaste choix de lubrifiants, à base aqueuse, est apparu sur le marché, pour la plupart testés et approuvés en laboratoire. Les meilleurs de ces produits sont assez chers, mais il faut en mettre très peu et leurs effets durent longtemps. Ils s’achètent dans les sex shops ou en pharmacie.
* à suivre *
vendredi 4 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 50 partie
ÉROTISME VISUEL
Un nombre croissant de couples ont aujourd’hui recours à des livres, des films en vidéo ou des magazines érotiques, ou pornographiques, pour pimenter leur vie sexuelle. Jusqu’à présent, les hommes célibataires étaient de la clientèle principale de ce genre de choses, mais l’engouement gagne aujourd’hui les couples et même les femmes. Par exemple, la moitié des 410 millions de films en vidéo « pour adultes » loués en 2000, l’a été par des femmes, ou par des hommes accompagnés d’une femme.
Contrairement à ce que l’on croit généralement, beaucoup de femmes ont une réaction aussi forte que les hommes à l’érotisme visuel. Pour mener à bien une étude récente sur la sexualité, des chercheurs ont convoqué quarante hommes et femmes pour qu’ils assistent à la projection de films érotiques. La réaction sexuelle de chacun des participants était scrupuleusement mesurée grâce à des branchements électriques individuels et l’enregistrement des réflexes. Les chiffres ont finalement révélé « un processus de réactions étonnamment similaire entre les hommes et les femmes ». Les chercheurs ont conclu que « l’idée communément admise selon laquelle les hommes avaient une réaction sexuelle aux stimuli érotiques visuels plus forte que celle des femmes, était une idée erronée ».
Une femme m’a expliqué pourquoi elle aimait regarder des films « X » : « La plupart du temps, ma sensualité est en sommeil et je n’éprouve aucun désir sexuel. Mais quand je regarde un film « X », elle s’éveille. Je deviens moins inhibée. Je me sens libérée » Une autre m’a dit que regarder ce genre de films l’aidait à mieux accepter son corps. « Après avoir vu une douzaine de gros plans, vos propres parties génitales commencent à vous sembler moins étranges. »
Les films « X » font toutefois l’objet d’une forte controverse. Certains leur reprochent d’être trop pornographiques et d’inciter à la violence à l’encontre des femmes. Ils prétendent que même lorsque ces films ne comportent aucune violence délibérée, ils véhiculent un manque de respect et une hostilité latente envers les femmes et les présentent comme un objet servant à assouvir le plaisir des hommes.
Une autre objection à ces films est qu’ils glorifient la perfection du corps. Une de mes amies m’a dit : « J’ai regardé pendant une heure un film « X » avec mon mari. Le film mettait en scène des femmes absolument magnifiques, dotées de mensurations parfaites. Or, je ne ressemble pas à cela, ni d’ailleurs personne de mon entourage. À la fin, je n’ai pas voulu que mon mari me touche. Ce que j’ai retenu du film c’est qu’il fallait être une pin-up de « Playboy », ou laisser tomber. » Une de mes clientes a fait un commentaire du même genre : « Je veux que l’attention de mon mari soit entièrement sur moi, et non sur quelque créature de rêve évoluant sur un écran. Surtout si je sais que je ne peux lui ressembler. »
Certains n’aiment pas les films « X » pour une autre raison encore : ils les trouvent ennuyeux. Ils considèrent la grosse majorité de ces films comme des produits à petits moyens, mal écrits, et même dépourvus d’érotisme.
Un grand nombre de couples aimeraient regarder ensemble des films érotiques s’ils arrivaient à en trouver qui correspondent à leurs goûts, respectent leur sens moral et leur sensibilité. Depuis quelques années, quelques rares sociétés de production de films érotiques proposent des films moins sujets à caution. Candida Royalle, une ancienne actrice de films pornos, a créé une société qu’elle a appelée « Femmes Productions », et qui propose des films plus acceptables pour les femmes et les couples. Ils contiennent effectivement des scènes sexuelles très explicites, mais ils ne sont jamais dépréciateurs envers les femmes. Les acteurs se traitent naturellement avec respect, et le plaisir sexuel féminin est tout aussi important que celui de l’homme. Voici le commentaire qu’a fait une femme après avoir vu un film de ‘The L Word’ : À aucun moment je ne me suis sentie énervée par le film. Les scènes d’amour entre les deux protagonistes étaient terriblement érotiques. Et le soir même, je me suis sentie particulièrement inspirée au lit avec mon mari ».
Un nombre croissant de couples ont aujourd’hui recours à des livres, des films en vidéo ou des magazines érotiques, ou pornographiques, pour pimenter leur vie sexuelle. Jusqu’à présent, les hommes célibataires étaient de la clientèle principale de ce genre de choses, mais l’engouement gagne aujourd’hui les couples et même les femmes. Par exemple, la moitié des 410 millions de films en vidéo « pour adultes » loués en 2000, l’a été par des femmes, ou par des hommes accompagnés d’une femme.
Contrairement à ce que l’on croit généralement, beaucoup de femmes ont une réaction aussi forte que les hommes à l’érotisme visuel. Pour mener à bien une étude récente sur la sexualité, des chercheurs ont convoqué quarante hommes et femmes pour qu’ils assistent à la projection de films érotiques. La réaction sexuelle de chacun des participants était scrupuleusement mesurée grâce à des branchements électriques individuels et l’enregistrement des réflexes. Les chiffres ont finalement révélé « un processus de réactions étonnamment similaire entre les hommes et les femmes ». Les chercheurs ont conclu que « l’idée communément admise selon laquelle les hommes avaient une réaction sexuelle aux stimuli érotiques visuels plus forte que celle des femmes, était une idée erronée ».
Une femme m’a expliqué pourquoi elle aimait regarder des films « X » : « La plupart du temps, ma sensualité est en sommeil et je n’éprouve aucun désir sexuel. Mais quand je regarde un film « X », elle s’éveille. Je deviens moins inhibée. Je me sens libérée » Une autre m’a dit que regarder ce genre de films l’aidait à mieux accepter son corps. « Après avoir vu une douzaine de gros plans, vos propres parties génitales commencent à vous sembler moins étranges. »
Les films « X » font toutefois l’objet d’une forte controverse. Certains leur reprochent d’être trop pornographiques et d’inciter à la violence à l’encontre des femmes. Ils prétendent que même lorsque ces films ne comportent aucune violence délibérée, ils véhiculent un manque de respect et une hostilité latente envers les femmes et les présentent comme un objet servant à assouvir le plaisir des hommes.
Une autre objection à ces films est qu’ils glorifient la perfection du corps. Une de mes amies m’a dit : « J’ai regardé pendant une heure un film « X » avec mon mari. Le film mettait en scène des femmes absolument magnifiques, dotées de mensurations parfaites. Or, je ne ressemble pas à cela, ni d’ailleurs personne de mon entourage. À la fin, je n’ai pas voulu que mon mari me touche. Ce que j’ai retenu du film c’est qu’il fallait être une pin-up de « Playboy », ou laisser tomber. » Une de mes clientes a fait un commentaire du même genre : « Je veux que l’attention de mon mari soit entièrement sur moi, et non sur quelque créature de rêve évoluant sur un écran. Surtout si je sais que je ne peux lui ressembler. »
Certains n’aiment pas les films « X » pour une autre raison encore : ils les trouvent ennuyeux. Ils considèrent la grosse majorité de ces films comme des produits à petits moyens, mal écrits, et même dépourvus d’érotisme.
Un grand nombre de couples aimeraient regarder ensemble des films érotiques s’ils arrivaient à en trouver qui correspondent à leurs goûts, respectent leur sens moral et leur sensibilité. Depuis quelques années, quelques rares sociétés de production de films érotiques proposent des films moins sujets à caution. Candida Royalle, une ancienne actrice de films pornos, a créé une société qu’elle a appelée « Femmes Productions », et qui propose des films plus acceptables pour les femmes et les couples. Ils contiennent effectivement des scènes sexuelles très explicites, mais ils ne sont jamais dépréciateurs envers les femmes. Les acteurs se traitent naturellement avec respect, et le plaisir sexuel féminin est tout aussi important que celui de l’homme. Voici le commentaire qu’a fait une femme après avoir vu un film de ‘The L Word’ : À aucun moment je ne me suis sentie énervée par le film. Les scènes d’amour entre les deux protagonistes étaient terriblement érotiques. Et le soir même, je me suis sentie particulièrement inspirée au lit avec mon mari ».
* à suivre *
jeudi 3 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 49 partie
LES JEUX ÉROTIQUES
La popularité de ces jeux érotiques est montée en flèche ces dernières années. Une étude approfondie sur les femmes mariées, parue voilà quelques années, a révélé que 20% des femmes avaient recours à des « expédients », de quelque sorte qu’ils soient, pendant leurs relations sexuelles. En 2000, une enquête du même genre, publiée par le « Ladies’ Home Journal », a révélé que ce pourcentage était alors de 50%.
Je considère ces accessoires érotiques comme un moyen parmi les autres de donner et de recevoir du plaisir. C’est comme faire du pain. On peut soit pétrir longuement la pâte, soit employer un mixer, soit encore faire faire le travail par un pétrin électrique. Quelle que soit la façon dont on mélange les ingrédients, à l’arrivée, on obtient du pain. Le vibromasseur est, de loin, l’accessoire le plus prisé. Les premiers vibromasseurs électriques sont apparus aux Etats-Unis au tout début du siècle. Mais il est moins facile de situer quand, exactement, leur usage d’origine a été détourné, c’est-à-dire quand, pour la première fois, une femme a eu l’idée de s’en servir pour apaiser la tension de ses muscles sexuels. En tout cas, depuis, cet usage s’est largement répandu. L’attrait du vibromasseur est simple : pressé contre le clitoris d’une femme (et non inséré dans son vagin), il a le pouvoir de provoquer un orgasme rapide. Beaucoup de femmes, qui ont des difficultés à jouir, connaissent leur premier orgasme grâce au vibromasseur. Une autre raison de popularité de ces appareils est qu’ils peuvent s’acheter dans les grands magasins, les pharmacies ou par correspondance, sans provoquer le moindre embarras.
Les femmes utilisent souvent les vibromasseurs pour leurs plaisirs solitaires, mais les couples y ont aussi de plus en plus souvent recours lors de leurs ébats amoureux, car dans certaines positions, pour stimuler le clitoris de la femme, un petit appareil trouve mieux sa place qu’une main.
Selon moi, l’usage d’un vibromasseur ne rend pas les rapports sexuels mécaniques ou impersonnels, surtout si le couple s’arrange pour rester proche, par le contact de la peau ou du regard. Pour rester en contact étroit l’un avec l’autre, je conseille aux membres du couple de se tenir enlacés pendant l’utilisation de l’appareil, ou face à face, les yeux dans les yeux et qu’ils se caressent mutuellement de leurs mains libres.
Le vibromasseur peut aussi être utilisé quand seule la femme a envie d’atteindre l’orgasme. Un homme m’a décrit en quelles circonstances il utilisait l’appareil avec sa femme : « Quand je suis fatigué et que je n’ai pas envie de faire quoi que ce soit, peut-être à cause d’une journée éreintante ou d’une partie de tennis particulièrement prenante, et que ma femme se sent d’humeur, je sors le vibromasseur. Ça marche à tous les coups, et jamais ma femme ne s’en plaint. »
La popularité de ces jeux érotiques est montée en flèche ces dernières années. Une étude approfondie sur les femmes mariées, parue voilà quelques années, a révélé que 20% des femmes avaient recours à des « expédients », de quelque sorte qu’ils soient, pendant leurs relations sexuelles. En 2000, une enquête du même genre, publiée par le « Ladies’ Home Journal », a révélé que ce pourcentage était alors de 50%.
Je considère ces accessoires érotiques comme un moyen parmi les autres de donner et de recevoir du plaisir. C’est comme faire du pain. On peut soit pétrir longuement la pâte, soit employer un mixer, soit encore faire faire le travail par un pétrin électrique. Quelle que soit la façon dont on mélange les ingrédients, à l’arrivée, on obtient du pain. Le vibromasseur est, de loin, l’accessoire le plus prisé. Les premiers vibromasseurs électriques sont apparus aux Etats-Unis au tout début du siècle. Mais il est moins facile de situer quand, exactement, leur usage d’origine a été détourné, c’est-à-dire quand, pour la première fois, une femme a eu l’idée de s’en servir pour apaiser la tension de ses muscles sexuels. En tout cas, depuis, cet usage s’est largement répandu. L’attrait du vibromasseur est simple : pressé contre le clitoris d’une femme (et non inséré dans son vagin), il a le pouvoir de provoquer un orgasme rapide. Beaucoup de femmes, qui ont des difficultés à jouir, connaissent leur premier orgasme grâce au vibromasseur. Une autre raison de popularité de ces appareils est qu’ils peuvent s’acheter dans les grands magasins, les pharmacies ou par correspondance, sans provoquer le moindre embarras.
Les femmes utilisent souvent les vibromasseurs pour leurs plaisirs solitaires, mais les couples y ont aussi de plus en plus souvent recours lors de leurs ébats amoureux, car dans certaines positions, pour stimuler le clitoris de la femme, un petit appareil trouve mieux sa place qu’une main.
Selon moi, l’usage d’un vibromasseur ne rend pas les rapports sexuels mécaniques ou impersonnels, surtout si le couple s’arrange pour rester proche, par le contact de la peau ou du regard. Pour rester en contact étroit l’un avec l’autre, je conseille aux membres du couple de se tenir enlacés pendant l’utilisation de l’appareil, ou face à face, les yeux dans les yeux et qu’ils se caressent mutuellement de leurs mains libres.
Le vibromasseur peut aussi être utilisé quand seule la femme a envie d’atteindre l’orgasme. Un homme m’a décrit en quelles circonstances il utilisait l’appareil avec sa femme : « Quand je suis fatigué et que je n’ai pas envie de faire quoi que ce soit, peut-être à cause d’une journée éreintante ou d’une partie de tennis particulièrement prenante, et que ma femme se sent d’humeur, je sors le vibromasseur. Ça marche à tous les coups, et jamais ma femme ne s’en plaint. »
* à suivre *
mercredi 2 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 48 partie
LA LITTÉRATURE ÉROTIQUE
Des millions de femmes assouvissent leur besoin d’érotisme grâce aux romans d’amour qui sont en vente partout. Ces romans devraient d’ailleurs être rebaptisés « romans érotiques ». Des études ont révélé que les femmes achetaient ces livres non pour lire de belles romances, mais pour s’y projeter et s’y perdre.
Le thème central de pratiquement tous ces romans d’amour est la séduction d’une belle jeune fille vierge par un homme beau lui aussi, et très viril. L’héroïne se trouve happée par l’appel du plaisir, presque contre sa volonté. Mais à la page 200, sa virginité sera chose ancienne et elle aura connu de nombreux orgasmes à vous faire arrêter le cœur. Même si beaucoup de ces romans se situent sur fond d’histoire ancienne, nul doute que les héros ont lu les chapitres de Masters et Johnson concernant la stimulation du clitoris. Néanmoins, ce savoir n’est guère nécessaire puisque toutes les héroïnes ont des orgasmes vaginaux, dès la première fois, et à chaque fois…Même si les auteurs s’appliquent à faire durer les scènes sexuelles sur des pages et des pages, ils n’utilisent jamais de termes précis. Il caresse « son doux pétale humide ». Elle caresse « sa virilité palpitante ».
On estime à vingt millions le nombre de femmes qui payent pour ce genre de stimulations. Les romans d’amour représentent 46% des livres de poche vendus aux Etats-Unis, soit un chiffre de vente d’environ 3,7 milliards de dollars pour l’année 1991.
On se trompe parfois sur le type de femmes qui lisent ces romans. Deux chercheurs ont récemment essayé de déterminer ce qui distinguait les femmes qui lisaient ce genre de livres de celles qui n’en lisaient pas. Ils n’ont pas trouvé de différences apparentes dans leur statut marital, leur éducation ou leurs revenus. La seule différence notable entre les deux groupes était leur activité sexuelle. On constate avec surprise que les femmes amateurs de romans d’amour semblent obtenir de plus grandes satisfactions sexuelles que les autres, et ont des relations sexuelles deux fois plus fréquentes. Conclusion des chercheurs : « Les romans érotiques fournissent à leurs lectrices une forme de stimulation sexuelle qui s’apparente à celle produite par les fantasmes sexuels. Ils sont une forme de pornographie « soft » (douce) que les femmes trouvent acceptable d’un point de vue social, et non menaçante…C’est une forme d’érotisme qui n’induit chez les lectrices aucune sorte de flétrissure, morale ou émotionnelle ».
Je défends moi-même volontiers les romans d’amour. Je crois que lire des histoires sur des femmes débridées peut aider les femmes inhibées sexuellement à devenir des amantes plus passionnées, surtout quand elles les lisent avant d’aller se coucher. Je donne d’ailleurs régulièrement le conseil de le faire, lors de mes ateliers de réflexion. Une femme très distinguée est venue me voir au cours d’une pause et m’a dit n’avoir jamais envisagé, de lire ce genre de littérature. « J’ai une maîtrise de Lettres », a-t-elle dit, « et il ne m’est même jamais arrivé de regarder la couverture d’un de ces livres ». Puis elle m’a surpris en me demandant, sur le ton de la conspiration : « Avez-vous des auteurs préférés? »
Des millions de femmes assouvissent leur besoin d’érotisme grâce aux romans d’amour qui sont en vente partout. Ces romans devraient d’ailleurs être rebaptisés « romans érotiques ». Des études ont révélé que les femmes achetaient ces livres non pour lire de belles romances, mais pour s’y projeter et s’y perdre.
Le thème central de pratiquement tous ces romans d’amour est la séduction d’une belle jeune fille vierge par un homme beau lui aussi, et très viril. L’héroïne se trouve happée par l’appel du plaisir, presque contre sa volonté. Mais à la page 200, sa virginité sera chose ancienne et elle aura connu de nombreux orgasmes à vous faire arrêter le cœur. Même si beaucoup de ces romans se situent sur fond d’histoire ancienne, nul doute que les héros ont lu les chapitres de Masters et Johnson concernant la stimulation du clitoris. Néanmoins, ce savoir n’est guère nécessaire puisque toutes les héroïnes ont des orgasmes vaginaux, dès la première fois, et à chaque fois…Même si les auteurs s’appliquent à faire durer les scènes sexuelles sur des pages et des pages, ils n’utilisent jamais de termes précis. Il caresse « son doux pétale humide ». Elle caresse « sa virilité palpitante ».
On estime à vingt millions le nombre de femmes qui payent pour ce genre de stimulations. Les romans d’amour représentent 46% des livres de poche vendus aux Etats-Unis, soit un chiffre de vente d’environ 3,7 milliards de dollars pour l’année 1991.
On se trompe parfois sur le type de femmes qui lisent ces romans. Deux chercheurs ont récemment essayé de déterminer ce qui distinguait les femmes qui lisaient ce genre de livres de celles qui n’en lisaient pas. Ils n’ont pas trouvé de différences apparentes dans leur statut marital, leur éducation ou leurs revenus. La seule différence notable entre les deux groupes était leur activité sexuelle. On constate avec surprise que les femmes amateurs de romans d’amour semblent obtenir de plus grandes satisfactions sexuelles que les autres, et ont des relations sexuelles deux fois plus fréquentes. Conclusion des chercheurs : « Les romans érotiques fournissent à leurs lectrices une forme de stimulation sexuelle qui s’apparente à celle produite par les fantasmes sexuels. Ils sont une forme de pornographie « soft » (douce) que les femmes trouvent acceptable d’un point de vue social, et non menaçante…C’est une forme d’érotisme qui n’induit chez les lectrices aucune sorte de flétrissure, morale ou émotionnelle ».
Je défends moi-même volontiers les romans d’amour. Je crois que lire des histoires sur des femmes débridées peut aider les femmes inhibées sexuellement à devenir des amantes plus passionnées, surtout quand elles les lisent avant d’aller se coucher. Je donne d’ailleurs régulièrement le conseil de le faire, lors de mes ateliers de réflexion. Une femme très distinguée est venue me voir au cours d’une pause et m’a dit n’avoir jamais envisagé, de lire ce genre de littérature. « J’ai une maîtrise de Lettres », a-t-elle dit, « et il ne m’est même jamais arrivé de regarder la couverture d’un de ces livres ». Puis elle m’a surpris en me demandant, sur le ton de la conspiration : « Avez-vous des auteurs préférés? »
* à suivre *
mardi 1 mars 2011
LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 47 partie
LES SOINS VESTIMENTAIRES
Une entreprise américaine, spécialisée dans les gadgets électroniques et de haute technologie, a testé sur le marché deux pièces de lingerie : une guêpière à jarretelles en dentelle noire et un justaucorps également en dentelle noire. Ces deux produits, à eux seuls, ont réussi à augmenter de sept millions de dollars les ventes dans le domaine de la lingerie érotique. Ces chiffres ne m’étonnent pas. Lors d’une étude récente, on avait demandé à plus de mille hommes ce qui les excitait le plus : les propos érotiques, les mots crus, les films « X », la pornographie, la masturbation féminine, la lingerie érotique, ou « autre ». 92% des hommes interrogés ont répondu être particulièrement excités par les lingeries érotiques. Une note précisait même que 73% d’entre eux comptaient sur la stimulation sans cesse renouvelée, due à ces accessoires, pour soutenir l’intérêt sexuel au sein des couples fidèles depuis longtemps. Donc, quand un homme demande à sa partenaire de venir au lit avec ses bas et son porte-jarretelles, c’est une autre façon de lui dire : « Chérie, aide-moi à rester monogame! ».
Cependant, certaines répugnent à porter des lingeries de ce genre. Combien d’hommes ont offert à leurs partenaires des petites choses affriolantes et les ont retrouvées bien cachées au fond d’un tiroir! Certaines femmes pensent que le port de lingeries érotiques favorise les attitudes sexistes. D’autres hésitent à les porter uniquement parce qu’elles se trouvent trop fortes ou ne se sentent pas bien dans leurs corps. Carol Hawkins, directrice d’une entreprise des sous-vêtements féminins, a dit lors d’une réunion sur le sujet :
Le meilleur moyen qu’ont les femmes d’enjoliver leur silhouette est d’acheter elles-mêmes leur lingerie. Votre partenaire ne sait pas ce qui produira le meilleur effet sur vous. Il va acheter quelque chose qui « rend bien » sur le mannequin. Tandis que si vous faites ces achats vous-même, vous saurez acheter en fonction de ce qui va mettre en valeur vos points forts. Certains soutiens-gorge, par exemple, sont adaptés aux fortes poitrines, tandis que d’autres accentuent les petites. C’est la coupe qui fait la différence. La plupart des entreprises de lingerie proposent maintenant un grand choix de tailles de bonnets, adaptés à toutes les morphologies.
Quand ce sont les femmes elles-mêmes, et non leur mari, qui choisissent une pièce de lingerie érotique, elles peuvent trouver là l’occasion d’enrichir leur libido. Je connais une femme dont le partenaire insistait toujours pour qu’elle porte au lit des lingeries érotiques, mais toujours elle refusait. Au cours d’une promenade, en passant devant un magasin de lingerie, son ami a insisté pour qu’ils y entrent ensemble. Devant tant d’insistance, elle a vite choisi deux ou trois articles et s’est dirigée vers le salon d’essayage. Quand elle a essayé un soutien-gorge qui laissait ses bouts de seins à nu, elle a eu la stupéfaction de se sentir toute excitée. "Je n'aurais jamais imaginé que je puisse me sentir excitée avec un truc pareil! », a-t-elle dit.
Une entreprise américaine, spécialisée dans les gadgets électroniques et de haute technologie, a testé sur le marché deux pièces de lingerie : une guêpière à jarretelles en dentelle noire et un justaucorps également en dentelle noire. Ces deux produits, à eux seuls, ont réussi à augmenter de sept millions de dollars les ventes dans le domaine de la lingerie érotique. Ces chiffres ne m’étonnent pas. Lors d’une étude récente, on avait demandé à plus de mille hommes ce qui les excitait le plus : les propos érotiques, les mots crus, les films « X », la pornographie, la masturbation féminine, la lingerie érotique, ou « autre ». 92% des hommes interrogés ont répondu être particulièrement excités par les lingeries érotiques. Une note précisait même que 73% d’entre eux comptaient sur la stimulation sans cesse renouvelée, due à ces accessoires, pour soutenir l’intérêt sexuel au sein des couples fidèles depuis longtemps. Donc, quand un homme demande à sa partenaire de venir au lit avec ses bas et son porte-jarretelles, c’est une autre façon de lui dire : « Chérie, aide-moi à rester monogame! ».
Cependant, certaines répugnent à porter des lingeries de ce genre. Combien d’hommes ont offert à leurs partenaires des petites choses affriolantes et les ont retrouvées bien cachées au fond d’un tiroir! Certaines femmes pensent que le port de lingeries érotiques favorise les attitudes sexistes. D’autres hésitent à les porter uniquement parce qu’elles se trouvent trop fortes ou ne se sentent pas bien dans leurs corps. Carol Hawkins, directrice d’une entreprise des sous-vêtements féminins, a dit lors d’une réunion sur le sujet :
« Un nombre considérable de femmes me disent qu’elles commencent à porter des
lingeries érotiques quand elles auront dix kilos de moins. » Ce à quoi elle leur
répond : « Votre mari sait bien que vous avez cet excédent de poids. Alors au
lieu de le cacher, pourquoi ne pas bien « l’emballer » et le mettre en valeur? »
Le meilleur moyen qu’ont les femmes d’enjoliver leur silhouette est d’acheter elles-mêmes leur lingerie. Votre partenaire ne sait pas ce qui produira le meilleur effet sur vous. Il va acheter quelque chose qui « rend bien » sur le mannequin. Tandis que si vous faites ces achats vous-même, vous saurez acheter en fonction de ce qui va mettre en valeur vos points forts. Certains soutiens-gorge, par exemple, sont adaptés aux fortes poitrines, tandis que d’autres accentuent les petites. C’est la coupe qui fait la différence. La plupart des entreprises de lingerie proposent maintenant un grand choix de tailles de bonnets, adaptés à toutes les morphologies.
Quand ce sont les femmes elles-mêmes, et non leur mari, qui choisissent une pièce de lingerie érotique, elles peuvent trouver là l’occasion d’enrichir leur libido. Je connais une femme dont le partenaire insistait toujours pour qu’elle porte au lit des lingeries érotiques, mais toujours elle refusait. Au cours d’une promenade, en passant devant un magasin de lingerie, son ami a insisté pour qu’ils y entrent ensemble. Devant tant d’insistance, elle a vite choisi deux ou trois articles et s’est dirigée vers le salon d’essayage. Quand elle a essayé un soutien-gorge qui laissait ses bouts de seins à nu, elle a eu la stupéfaction de se sentir toute excitée. "Je n'aurais jamais imaginé que je puisse me sentir excitée avec un truc pareil! », a-t-elle dit.
« Je pensais que l’excitation était réservée à mon partenaire. »
* à suivre *
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