Tout instant de vie porte en lui désorganisation/réorganisation et, dans ce sens, « le vivant vit à la limite de lui-même, sur sa limite » (SIC) « la vie est toujours au bord du désastre » (SIC). Toute vie est à l’articulation à l’article de la mort (SIC). »
Parce qu’elle meurt sans cesse, la vie est renaissance permanente. Parce qu’elle renaît sans cesse, la vie est nature, au sens littéral du terme : ce qui est toujours en train de naître.
Elle participe à la nature régénératrice de la nature. Ainsi, chaque moment de vie est plus qu’un sursis. Qui n’est pas en train de naître est en train de mourir. Inversement, qui n’est pas en train de mourir est en train de renaître. De fait, nous sommes à la fois en train de naître et de mourir.
Alors que la vie nous étonne si nous nous mettons du point de vue de la physique, c’est la mort qui nous scandalise si nous nous mettons du point de vue de l’être vivant, car la mort, quoique naturelle, frappe d’absurdité l’existence égocentrique.
La mort à la fois simplifie tout et complexifie tout. Elle simplifie en réduisant le complexe vivant en ses éléments constitutifs, et par là le détruit, mais elle complexifie davantage la vie qui n’a pu développer sa complexité qu’en intégrant et recyclant une mort qui, pourtant, ne cesse de la désintégrer et décycler.
* à suivre *
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