Faisons le point
Le VIH et le sida peuvent frapper n’importe qui, indépendamment de l’âge, de la culture, de l’ethnie, du sexe, du lieu géographique, de la religion, de la nationalité et de l’orientation sexuelle. Le nombre de personnes vivant avec le VIH ou le sida au Canada et dans le monde démontre que la maladie prend sans cesse de l’ampleur et que, dans certaines régions, elle atteint des proportions pandémiques. Au Canada, le VIH est une maladie multidimensionnelle qui pousse les soins de santé bien au-delà des limites établies, par l’interaction de facteurs sociaux tels que la pauvreté, la violence et la toxicomanie. Les enjeux liés au VIH augmentent en nombre et en complexité, à mesure que la maladie atteint des populations où la mobilisation communautaire est très difficile. Selon les estimations, 30,000 personnes porteuses du VIH au Canada auront besion de services au cours des 20 prochaines années. La majorité des Canadiens malades demeurent encore les hommes homosexuels ou bisexuels (78%) mais, depuis quelques années, cette proportion est à la baisse tandis que celle des femmes, de enfants et des usagers de drogues injectables augmente. La plupart des cas rapportés de sida appartiennent au groupe d’âge des 30 à 39 ans (44%), mais environ 20% des cas connus sont du groupe des 20 à 29 ans. Étant donné la longue période d’incubation de la maladie, bon nombre de ces personnes ont dû être infectées pendant leur adolescence. Toutes les provinces rapportent des cas de sida. Les communautés canadiennes les plus diverses comptent parmi elles des personnes ayant le VIH/sida et, dans certaines, par milliers.
Globalement et localement, le VIH a une incidence énorme sur la santé, la fibre sociale et l’économie du pays.
Depuis dix ans, le traitement et les soins des personnes ayant contracté le VIH ont fait d’importants progrès. La maladie étant diagnostiquée à un stade plus précoce, le traitement peut commencer plus tôt. Des personnes malades vivent parmi nos collectivités et participent activement à l’administration de leurs propres soins. Les répercussions psychologiques et sociales pour ces personnes, leurs partenaires, leurs familles et la communauté augmentent sans cesse, et il faut mettre sur pied divers moyens pour y faire face.
Les personnes ayant le VIHA ou le sida ont déjà accès à un système complet de services. Bon nombre de services sociaux et de santé possèdent un tel système, mais souvent ces personnes ont de la difficulté à y accéder. Les services dont elles ont besoin comprennent les soins de santé (allant du curatif), la sécurité du revenu, les services financiers et juridiques, le transport, le logement, le counselling et les services de soutien à domicile. Ces personnes peuvent avoir d’autres besoins auxquels ne peuvent répondre les services existants.
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