lundi 2 mars 2009

Toxicomanie Regard Anthropologique 3e partie

Une autre raison de climat passionnel est bien sûr le danger de la toxicomanie avec cette image omniprésente de la mort de jeunes drogués qui ne sont encore que des enfants.

Ainsi donc, le vacarme autour de la drogue nous paraît se soutenir au moins d’une double méprise :

D’une part, de la confusion entre usagers de toxiques et toxicomanes, ce dernier terme devant être réservé uniquement aux personnes dont toute l’existence est aliénée dans la relation au produit : pour elles, et pour elles seules, subjectivement, la drogue est bien devenue ce qui les prive de leur liberté.

D’autre part, en ce qui concerne les toxicomanes, l’assimilation trop rapide entre une conduite comportant de risques de mort, et un suicide chronique inéluctable. Et c’est bien sûr cette distinction entre la dimension de défi, de prise de risque, et une possible évolution lente vers la mort que nous avons voulu, avec J. Charles-Nicolas, mettre en évidence à travers la notion de conduites ordaliques. (Charles-Nicolas et Valleur, 1981).

L’ordalie

De l’ancien anglais « ordâ » et d’origine commune avec l’allemand « urteil » : jugement, (étymologiquement « partage fondamental »), le mot « ordalie » désigne les épreuves plus couramment regroupées sous le terme de « Jugement de Dieu ». L’ordalie désigne toutefois plus particulièrement les épreuves par éléments naturels (eau, feu…), par opposition aux duels.

* à suivre *

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