lundi 28 février 2011

LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 46 partie

COMMENT PRATIQUER L’EXERCICE DE KEGEL

Un bon moyen pour localiser précisément le muscle sphincter dont nous parlons est d’interrompre volontairement le flux de votre urine. Vous sentez très bien le muscle qui travaille pour arrêter ce flot. (C’est un petit muscle annulaire qui ne s’étend pas jusqu’aux fesses, celles-ci doivent donc rester détendues pendant l’exercice). Une femme peut aussi localiser ce muscle en contractant ses muscles vaginaux autour de son doigt, ou du pénis de son partenaire. L’intensité de pression qu’elle peut exercer reflète la force de son muscle sphincter.

La première fois que vous pratiquez l’exercice, contractez le muscle pendant trois secondes, puis relâchez (cela va déjà peut-être vous sembler long!) La contraction doit être forte, puis le relâchement total. (C’est un détail important car mieux vous savez relâcher complètement un muscle, et mieux vous pouvez le tendre ensuite). Répétez l’exercice cinq fois de suite. Et puis, au cours de la journée, refaites plusieurs fois cette série de cinq contractions. Jour après jour, augmentez progressivement le nombre de séries jusqu’à faire dix séries par jour de cinq contractions de trois secondes. (Veillez, au début, à ne pas trop forcer ce muscle, car il peut devenir douloureux). Il faut compter environ deux mois, à ce rythme, pour que le muscle atteigne le maximum de sa tonicité.

Vous pouvez pratiquer cet exercice n’importe où : assis(e) devant votre ordinateur, au volant de votre voiture, en faisant la queue chez l’épicier, en vous brossant les dents. Répartir régulièrement ces séquences au cours de la journée vous aidera à tenir vos bonnes résolutions. (Une de mes amies colle un petit pense-bête sur son ordinateur et indique d’une croix chacune de ses séries de contractions). Si vous pratiquez en toute confiance l’exercice de kegel, vous serez récompensé(e) par une plus forte sensation d’excitation pendant vos rapports sexuels, et des orgasmes plus intenses. Sans parler de l’élimination ou de la prévention des problèmes de contrôle de la vessie.

* à suivre *

vendredi 25 février 2011

VOODOO - BELIEFS, ORIGIN, PROBLEMATICS BOOK


This book is about the phenomology of Voodoo. It focuses on beliefs, the origins and the problems related to this religion by presenting facts based on studies made by Anthropologist and Sociologist PhD Pierre Eddy Constant.

You will find a delight in reading this book by discovering this fascinating religion of Voodoo.


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LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 45 partie

VERTUS DE L’EXERCICE DE KEGEL

Pour augmenter votre plaisir sexuel mutuel, essayez de pratiquer l’exercice de Kegel. En 1948, un médecin du nom d’Arnold Kegel a mis au point un exercice simple pour aider les femmes à exercer un meilleur contrôle de leur vessie. Le but de cet exercice était de renforcer un petit muscle qui se trouve sur le plancher pelvien : le sphincter (celui qui nous sert à arrêter volontairement le cours de l’urine en cours de miction). Ce muscle existe aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Or, les femmes ayant pratiqué cet exercice ont rapporté une conséquence non prévue au départ : le renforcement de ce muscle leur procurait des orgasmes plus fréquents et plus forts. (Ce fait était déjà connu des cultures indienne, chinoise et arabe depuis des milliers d’années). Des études ont montré par la suite qu’un sphincter plus tonique pouvait aider les femmes à atteindre l’orgasme par la stimulation du point G uniquement.

En 1985, une équipe de chercheurs a mis à jour un autre effet positif, pour les femmes, de l’exercice de Kegel. Ils ont découvert que si les femmes contractaient leur sphincter environ toutes les quinze secondes pendant la durée d’un fantasme sexuel, leur excitation en était accrue. Et ceci se vérifiait que les femmes aient déjà pratiqué l’exercice avant ou pas. Ce n’était pas la tonicité du muscle qui augmentait leur excitation, mais le simple fait de le déclencher.

Si, pendant un rapport sexuel, une femme contracte son sphincter à un rythme régulier, son partenaire en profite également. En contractant ce muscle, son vagin se resserre étroitement sur le pénis, une sensation qu’apprécie particulièrement son partenaire. Et cet effet devient plus prononcé à mesure que la femme pratique l’exercice et renforce son sphincter.

Les hommes aussi ont intérêt à pratiquer l’exercice de Kegel. Tonifier leur muscle sphincter intensifie leurs orgasmes et améliore leur contrôle sur leur éjaculation. Pour améliorer ce dernier point, je conseille aux hommes de pratiquer l’exercice pendant la masturbation. Quand ils sentent qu’ils sont sur le point d’éjaculer, ils doivent contracter ce petit muscle, ce qui aide à neutraliser le réflexe orgasmique et prolonge ainsi l’état d’excitation dans lequel il se trouve. Dès qu’un homme arrive à maîtriser cela, il peut se servir de cette nouvelle capacité pour prolonger la durée de ses rapports sexuels.

* à suivre *

jeudi 24 février 2011

LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 44 partie

LE SEXE ORAL

Un exposé sur les techniques sexuelles destinées aux hommes, qui ne parle pas de sexe oral, est évidemment incomplet. Autrefois considérée comme une perversion, la fellation est aujourd’hui couramment pratiquée par les couples, notamment les jeunes, mais également de tous âges. Néanmoins, la plupart des hommes voudraient jouir encore plus souvent de cette pratique. L’écrivain Susan Crain Bakos a demandé à plus d’un millier d’hommes s’il leur semblait assez de sexe oral ou pas, et 75% ont répondu ne pas en avoir assez.

J’ai discuté avec de nombreuses femmes cherchant désespérément à comprendre pourquoi la fellation attirait tellement leurs partenaires. Un très grand nombre d’hommes m’ont affirmé que, pour eux, la stimulation orale du pénis était le jeu amoureux le plus agréable qui soit. La bouche peut exercer une pression plus forte que le vagin et stimuler le pénis de multiples façons, avec la bouche pour l’embrasser et le sucer, avec la langue pour le lécher Par ailleurs, pendant la fellation, l’homme est étendu sur le dos, entièrement concentré sur sa propre excitation, ce qui intensifie ses sensations. Enfin, beaucoup d’hommes accordent à la fellation des vertus érotiques « interdites » qui accentuent leur plaisir. Un homme a dit simplement : « Je trouve excitant tout ce qui touche à la fellation. »

Certaines femmes sont réticentes à cette pratique car elles craignent que le pénis soit porteur de germes ou de bactéries. D’autres sont bloquées à l’idée que le pénis est le conduit de l’urine, ainsi que du liquide séminal. Je veux assurer les femmes qui éprouvent ce genre de craintes : un pénis fraîchement lavé abrite moins de bactéries que la bouche. D’autres encore ont peur de se sentir étouffées par la présence du pénis dans leur bouche. Mais si la femme contrôle elle-même la profondeur de pénétration du pénis, cette sensation ne peut se produire. Quand elle tient le pénis de son partenaire dans sa main, la femme peut parfaitement contrôler la fellation. De cette manière, elle peut aussi décider de recevoir le sperme dans sa bouche, ou pas. Certaines ont rapidement une sensation d’étouffement, ou n’aiment pas le goût du sperme, et ne peuvent tolérer l’éjaculation dans leur bouche.

Quelles sont les techniques orales qui sont les plus agréables pour les hommes? Comme vous allez le constater en lisant les commentaires suivants, cela dépend des hommes :


« Ce que j’aime par-dessus tout, c’est quand ma femme prend mon pénis dans sa
bouche le plus profondément possible. Elle se met de la vaseline sur les lèvres
et elle exerce une forte pression. Et pendant ce temps, elle me caresse
doucement les testicules de la main. »



« Chez moi, rien n’est plus sensible que le gland. J’adore quand elle mouille
bien ses lèvres et le fait entrer et sortir de sa bouche. »



« J’aime qu’elle me lèche toute la surface du gland, à petits coups de langue et
j’aime aussi, quand je suis très excité, sentir à peine ses dents. »



« J’aime démarrer la chose quand je ne suis pas encore en érection, car elle
peut ainsi avoir mon pénis en entier dans sa bouche. Je lui tiens doucement la
tête pour lui faire sentir les mouvements qui me plaisent. Elle serre assez fort
avec ses lèvres tout en gardant les dents couvertes. Quand mon pénis est dur,
elle l’attrape dans la main, à sa base, et cela me donne l’impression que c’est
comme une extension de sa bouche. »


« Elle fait courir et danser sa langue sur tout le dessous de mon pénis, et
notamment près du gland. Puis je m’allonge sur le dos et je vois sa tête monter
et descendre sur mon pénis en faisant un mouvement de succion avec la bouche.
Plus il y a de mouvement, et mieux c’est. »



« Ma femme me suce et me lèche le gland tout en me masturbant le pénis de sa
main. »



« Nous sommes tous les deux couchés sur le côté, face à face, sa tête au niveau
de mon sexe, appuyée sur un oreiller. Au début, elle me suce activement sans que
je bouge. Puis je lui prends doucement la tête dans les mains, et je fais aller
et venir mon pénis dans sa bouche, aussi profondément qu’elle peut le tolérer. »

* à suivre *

mercredi 23 février 2011

LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 43 partie

Certains hommes ont besoin d’être cajolés pour pouvoir exprimer leurs désirs. Une de mes clientes m’a dit avoir enrayé la gêne de son partenaire, à ce sujet, en prenant carrément les devants : « As-tu une idée particulière de ce que tu aimerais que je te fasse ce soir? Quelque chose que je n’aie jamais fait auparavant, ou il y a très longtemps? » Quand une femme exprime ainsi sa curiosité sexuelle, son partenaire se sent davantage autorisé à partager ses attentes.

Une fois que vous aurez fait le tour des suggestions de votre partenaire, vous pourrez innover en appliquant les idées que je vous soumets maintenant. Il existe notamment une technique qui consiste à tirer légèrement sur les testicules. Le geste doit bien sûr être doux. Certains hommes apprécient cette technique en elle-même, pour les sensations qu’elle procure, mais le plus souvent, elle est employée pour maintenir en éveil l’excitation de l’homme et retarder son éjaculation. Généralement, un homme n’éjacule pas tant que ses testicules ne sont pas rétractés et « collés » à son corps. Le fait de les étirer tout doucement empêche cette rétraction et permet à l’homme de jouir plus longtemps de la sensation délicieuse que provoque l’érection.

Pour bien pratiquer cette technique, repérez entre vos doigts la partie du scrotum qui se trouve entre les testicules et le corps de votre partenaire, et tenez cette peau entre le pouce et l’index repliés en forme d’anneau. (Vous devez faire cela avant que les testicules soient rétractés). Ne pressez pas les boules elles-mêmes. Mais continuez à tirer légèrement sur cette peau tout en stimulant le pénis avec votre autre main ou votre bouche. Votre partenaire vous indiquera la bonne pression à exercer.

Il existe aussi chez les hommes une autre zone érogène qui est assez peu exploitée : la prostate. C’est une petite glande, environ de la taille d’une noix, qui se trouve sous la vessie.

La prostate produit le fluide prostatique, le composant principal du sperme. (Certains physiologistes affirment que le Point G d’une femme et la prostate d’un homme sont des glandes analogues, toutes deux issues des mêmes tissus embryonnaires).

On peut stimuler la prostate de deux façons : par l’extérieur ou par l’intérieur. Pour la stimuler de l’extérieur, exercez des petites pressions rythmées, avec le gras du pouce, sur le périnée (la zone située entre l’anus et les testicules). Veillez à avoir les ongles bien coupés pour ne pas risquer de griffer votre partenaire à cet endroit! Certains livres appellent cette zone « le point prostatique externe ». Certains hommes n’apprécient cette stimulation que s’ils sont en totale érection. D’autres ne l’apprécient en aucune circonstance. Plusieurs hommes m’ont dit que la stimulation de leur point prostatique externe les aidait à rester en érection (ou à la faire renaître si elle avait disparu). Interrogez Expérimentez. Pratiquez.

Une façon plus directe de stimuler la prostate, pour ceux qui ne sont pas opposés aux stimulations anales, est d’introduire un doigt bien lubrifié dans le rectum, et de presser légèrement vers l’avant. (Là aussi, méfiez-vous de vos ongles!). Si vous le désirez, vous pouvez enfiler un gant en latex, ou enrouler votre doigt dans un préservatif, mais il faut toujours bien lubrifier. Certains hommes apprécient énormément la stimulation interne de leur prostate et peuvent carrément atteindre l’orgasme de cette manière, sans l’intervention directe du pénis. D’autres trouvent que la stimulation externe de leur prostate intensifie leurs orgasmes. Tous les corps réagissent différemment.

mardi 22 février 2011

LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 42 partie

JEUX AMOUREUX POUR HOMMES

En matière de diversité sexuelle, les hommes ont la malheureuse tendance de peu innover pour leur propre compte. Il y a plusieurs raisons à cela. Comme je l’ai dit dans le chapitre précédent, les femmes disposent d’au moins trois moyens pour atteindre l’orgasme : la stimulation du clitoris, celle du Point G et la pénétration vaginale, plus les combinaisons possibles entre ces trois moyens. Mais le coït, à lui seul, suffit à faire jouir la grande majorité des hommes, aussi n’ont-ils pas un réel besoin d’attentions supplémentaires. La deuxième raison est que les femmes ont toujours été cantonnées dans un rôle passif, pendant les rapports sexuels. Un manuel sexuel écrit voilà quelque temps je donnais le conseil suivant aux hommes : « Par votre regard, par vos caresses et par ce que vous dites à votre femme, voyez-la comme une petite fille sans défense, résignée entre vos mains ». Trop de couples doivent, encore aujourd’hui, chasser de leur tête cette image profondément ancrée, Une autre raison encore, comme je l’ai déjà dit, est que certains hommes sont persuadés, à tort, que s’ils veulent avoir plus de stimulations qu’ils n’en ont actuellement pendant leurs rapports sexuels, c’est que quelque chose ne va pas chez eux. Un homme m’a dit : « Je n’aime pas quand ma femme me stimule. Je me dis alors que je pourrais avoir besoin de son aide, et je n’aime pas ça. »

Cependant, la plupart des hommes adorent les petits jeux érotiques précédant l’acte sexuel, et ils ont la sensation de ne jamais en avoir assez. Voici quelques commentaires recueillis auprès de certains hommes que j’ai interviewés :

« J’aime le corps des femmes. J’aime tout d’elles : leurs seins, leurs fesses,
leur peau, leurs cheveux, la façon dont elles marchent. Mais je n’ai pas
l’impression que les femmes aiment le corps des hommes. J’aimerais bien savoir
ce que j’éprouverais comme sensation si une femme me faisait l’amour. J’aimerais
être étendu, me laisser faire et jouir de toutes ces délicieuses sensations. »


« Quand ma femme et moi faisions l’amour, c’est comme si j’étais une abeille et
elle une fleur. Je bourdonne tout autour, je butine et ma fleur attend
simplement d’être pollinisée. Elle n’est pas très active. Pendant tout le temps
que durent nos rapports sexuels, elle reste étendue sans bouger.


« J’adorerais avoir la sensation que ma petite amie me désire autant que je la
désire. J’aimerais beaucoup sentir qu’elle est excitée en regardant mon corps ou
en me touchant. »


Que peuvent faire les femmes pour accorder plus d’attention à leurs partenaires masculins? D’abord, le leur demander. Beaucoup d’hommes acceptent volontiers de fournir ce genre d’informations. Une femme, mariée depuis vingt ans, a finalement trouvé le courage de demander à son mari de quelle manière il préférait qu’elle lui caresse les testicules. Il lui a fait une démonstration immédiate. Depuis, elle se sent une amoureuse plus accomplie, et le plaisir de son mari s’est intensifié.

* à auivre*

lundi 21 février 2011

LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 41 partie

La stimulation du Point G se fait souvent plus facilement si c’est le partenaire qui se charge de l’opération. En effet, insérer ses doigts dans le vagin de sa partenaire ne lui demande aucune contorsion particulière. Messieurs, pour stimuler le Point G de votre partenaire, demandez-lui de s’allonger sur le dos, les genoux pliés et écartés, et insérez un doigt ou plus dans son vagin, la paume de votre main tournée vers le haut. Balayez fermement la paroi supérieure du vagin comme pour faire le signe « viens ici », environ une fois toutes les secondes, selon la réaction de votre partenaire. Au début, vous n’arriverez peut-être pas à distinguer réellement le Point G dans la zone où il se situe, mais dès qu’il sera engorgé, vous ne pourrez pas le manquer. En effet, après quelques minutes de stimulation, le Point G prend la forme d’une petite protubérance plus ferme et plus dense.

Voici comment un de mes clients a décrit la façon dont il stimulait le Point G de sa femme : « Je me figure l’intérieur du vagin de ma femme comme une cave. Si elle est allongée sur le dos, le Point G se trouve au plafond de la cave. J’y insère mon majeur environ jusqu’à la deuxième jointure. Puis je plie le doigt et je caresse la paroi supérieure du vagin. Tant qu’elle n’est pas très excitée, je ne sens pas grand-chose, mais au bout d’un moment, je sens les tissus se raffermir. Cela prend la forme d’un ballon de rugby ou d’une ellipse mesurant entre trois et quatre centimètres. Cela peut aussi changer de forme. C’est parfois comme une petite crête. A d’autres moments, c’est plus étalé. Je peux le sentir très distinctement, et ma femme adore cette sensation. »

Certaines femmes n’éprouvent qu’une sensation ténue les premières fois que leur Point G est stimulé manuellement, c’est pourquoi je recommande de renouveler l’expérience une bonne demi-douzaine de fois, en variant la pression, la vitesse et le type d’attouchement, jusqu’à ce que vous sachiez ce qui vous convient le mieux. Avec de la pratique, beaucoup de femmes arrivent à se mener elles-mêmes à l’orgasme par la stimulation du Point G. (Certaines femmes éjaculent un liquide incolore au moment où elles atteignent l’orgasme par la stimulation du Point G. C’est un processus normal et naturel. Cette éjaculation vient de l’urètre, mais ce n’est pas de l’urine. C’est un liquide produit par les glandes qui entourent l’urètre).

Après avoir stimulé le Point G avec les doigts, essayez différentes positions, pour faire l’amour, afin de découvrir celles qui exercent la bonne pression dans cette zone. Beaucoup de femmes affirment que ce sont les positions où l’homme se tient derrière la femme, et celles où la femme est dessus, qui offrent la stimulation la plus directe. Certaines préfèrent depuis longtemps ces positions sans avoir jamais réalisé qu’elles favorisaient la stimulation de Point G.

Vous pouvez incorporer la stimulation du Point G à vos rituels amoureux par de multiples façons. Une femme peut trouver plus facile d’atteindre l’orgasme si son partenaire stimule en même temps son Point G et son clitoris. (« Quand mon petit ami me fait ça), a avoué une jeune femme, « il faut ensuite me décrocher du plafond… ») Certains femmes trouvent l’acte sexuel plus agréable lorsque leur Point G a été stimulé pendant la phase préliminaire. Les tissus engorgés sont ainsi plus réceptifs aux pressions du pénis. Une femme peut intensifier ses orgasmes si son Point G est stimulé au moment de les atteindre. Certains appellent cela un double orgasme car il combine à la fois les sensations produites par le clitoris, et celles venant du vagin.

Enfin, les athlètes du sexe peuvent essayer de se servir du Point G pour provoquer un orgasme double et très prolongé, non pas des orgasmes multiples mais un orgasme pratiquement continu. Pour arriver à ce genre d’orgasme, il faut stimuler le clitoris de la femme jusqu’à ce qu’elle atteigne l’orgasme. Ensuite, pendant que ses muscles vaginaux sont encore en train de se contracter sous l’effet de l’orgasme, concentrez-vous sur son Point G. Une fois que le clitoris a perdu de son hyper-sensibilité, vous pouvez le caresser de nouveau jusqu’au prochain pic de jouissance. Et ainsi de suite….

* à suivre *

vendredi 18 février 2011

LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 40 partie

N’ARRÊTEZ PAS À UN SEUL MORCEAU DE VOTRE PHYSIQUE, MAIS PLUTÔT À UN AMMALGAME DE POTENTIALITÉS AGRÉMENTANT LA VIE SOUS TOUTES SES FORMES. ET POURQUOI NE PAS EXPLORER LE POINT G?

Explorer une nouvelle zone érogène est un moyen très agréable d’élargir votre répertoire amoureux. Trop de couples que je rencontre à mon cabinet limitent leurs investigations à un petit nombre de zones érogènes, sommairement au pénis pour l’homme, et aux seins, au clitoris et au vagin pour la femme. Le Point G chez les femmes, est une zone qui reste encore largement inexplorée. Comme je l’ai mentionné dans le chapitre précédent, le Point G, effectivement, existe bien. Les études ont démontré que toutes les femmes ont une zone hautement sensible dans la partie supérieure de leur vagin. La stimulation de cette zone est une merveilleuse source de plaisir pour la plupart des femmes mais pas pour toutes.

Le Point G se situe dans la partie supérieure du fond du vagin, derrière l’os pubien, à un petit doigt de distance de l’entrée du vagin. Quand il n’est pas stimulé, le Point G est assez difficile à détecter car il n’est pas plus gros qu’une pièce de dix centimes. C’est une des raisons pour lesquelles on le manque bien souvent. Mais quand il est stimulé, il devient de la taille d’une pièce de vingt-cinq sous et il forme une légère protubérance qui appuie sur la paroi supérieure du vagin. Au contact du doigt, la texture de la muqueuse vaginale, à cet endroit, est légèrement caoutchouteuse ou spongieuse, et répond plus fermement au toucher que la zone alentour. Il est souvent plus facile à détecter juste avant ou pendant l’orgasme.

Il peut être difficile, pour une femme, de stimuler elle-même son Point G, car il lui faut pouvoir atteindre l’intérieur de son vagin. Certaines femmes trouvent plus facile de le faire en position accroupie. Une autre alternative est d’acheter un vibromasseur spécialement adapté Il en existe dans certains catalogues de vente par correspondance.

Pour stimuler le Point G avec vos doigts, faites glisser un doigt (ou plusieurs) à l’intérieur de votre vagin, et caressez-en fermement la paroi supérieure, « ventrale ». Les auteurs du livre « Le Point G » vous suggèrent d’imaginer le cadran d’une montre à l’intérieur de votre vagin, l’aiguille indiquant « midi » pointée vers votre nombril. La plupart des femmes situent le Point G entre 11 heures et 1 heure. Du fait que l’urètre se trouve également dans cette zone, peut-être, au début, interprétez-vous la sensation due à la stimulation du point G comme une envie d’uriner. (Videz votre vessie avant d’entamer l’exploration).

* à suivre *

jeudi 17 février 2011

LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 39 partie

Après avoir identifié ces quatre façons de faire l’amour et défini celles qui fonctionnent le mieux pour vous, je vous conseille de leur attribuer un nom à chacune. Il vous est ainsi plus facile de dévoiler vos intentions. Par exemple, si vous dites à votre partenaire : « Ça te dirait, un petit ‘vite-et-bien’? », il (elle) comprend que vous avez envie d’une rencontre sexuelle rapide, et sa réaction s’applique à votre demande. En revanche, si vous lui dites : « On part pour la grande aventure? », il (elle) réalise que vous avez envie d’une longue session amoureuse.

Une autre manière de diversifier vos relations sexuelles est de tenir votre partenaire informé(e) de l’évolution de vos besoins et de vos désirs. Beaucoup de gens deviennent moins inhibés sexuellement en prenant de l’âge, mais ils omettent d’en informer leur partenaire. Il y a quelques années de cela, j’ai travaillé avec un couple venu me consulter pour parler de leur manque d’intérêt pour le sexe. Au cours d’une des séances, je leur ai demandé : « Pratiquez-vous tous deux le sexe oral? »

Ils se sont lancé un regard pour savoir qui allait répondre à la question, et c’est finalement la femme qui a dit : « Pas vraiment. »

« Mais êtes-vous intéressés par cette pratique? », leur ai-je alors demandé.

Ils ont tous les deux en même temps répondu par un signe de tête voulant dire « non » pour l’homme et « oui » pour la femme. L’homme a regardé sa femme, abasourdi : « Mais tu m’as toujours dit que tu ne voulais pas de sexe oral! »

« C’était vrai il y a sept ans », a-t-elle répondu, « mais aujourd’hui, c’est différent. »

Une autre de mes clientes m’a dit : « Quand j’avais une vingtaine d’années, je ne pouvais faire l’amour que dans la position du missionnaire. Aujourd’hui que j’en ai cinquante, je ne crois pas qu’il y ait grand-chose que je n’aie envie de faire! » Heureusement, elle a tenu son mari informé au fur et à mesure de l’évolution de ses désirs.

* à suivre *

mercredi 16 février 2011

LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 38 partie

AMUSEZ-VOUS À FAIRE VIBRER TOUS LES SENS DE VOTRE PARTENAIRE EN MÊME TEMPS…ET POURQUOI PAS?

Quand les gens se demandent comment pimenter leur vie amoureuse, ils réfléchissent souvent à de nouvelles positions amoureuses, ils réfléchissent à de nouvelles positions pour faire l’amour ou à des lieux inhabituels. Mais il existe une façon encore plus simple de renouveler vos rapports amoureux, c’est de ne pas leur accorder à chaque fois le même temps ou la même énergie. La plupart des couples s’installent assez vite dans un type de relations sexuelles, et ils s’y cantonnent. Chaque fois qu’ils font l’amour, ils consacrent toujours à peu près le même temps et la même énergie à cette activité. Certains couples arrivent à prévoir à la minute près le temps que va durer leur rapport sexuel. (« Dix-sept minutes exactement! » a proclamé une femme au cours d’un séminaire). Et même s’ils alternent leurs quelques positions favorites, le résultat est le même.

Pour rompre cette monotonie, je vous suggère, dans un premier temps, d’adopter trois ou quatre façons différentes de faire l’amour. Il peut d’abord y avoir une manière rapide dans laquelle vous vous impliquez peu. La manière idéale quand l’un des deux membres du couple, seulement est excité, quand il est tard, quand l’énergie n’est pas à son top niveau ou quand les deux partenaires sont tellement excités qu’ils en escamotent les préliminaires. Il arrive parfois que seul l’un de vous ait envie d’atteindre l’orgasme. Appelons cette manière rapide « l’amour vite fait ».

Ce type de relations sexuelles ont assurément leur place au sein des relations amoureuses. Elles peuvent satisfaire les besoins du partenaire le plus excité, apaiser une tension physique et ajouter plus de spontanéité dans le couple, surtout si la scène se passe dans un lieu inhabituel tel que la cuisine, le fond du jardin ou des toilettes publiques. Je connais un couple, dont les enfants sont adolescents, qui compense le manque d’intimité par des rencontres sexuelles rapides dans la salle de bains. Ils font couler la douche et branchent le ventilateur pour couvrir tous les bruits qui pourraient se produire, et ils font l’amour subrepticement. « L’amour vite fait » n’est généralement pas assez souvent pratiqué.

La seconde façon de faire l’amour prend un peu plus de temps et demande davantage d’efforts. Le rapport peut durer de quinze à trente minutes. Cette fois, votre but à tous deux est d’atteindre l’orgasme, et il faut donc y consacrer le temps nécessaire. Ce type de relations sexuelles se passent généralement dans la chambre, le soir ou le matin au réveil. C’est la manière la plus courante qu’ont les couples de faire l’amour.

Et il n’y a rien de mal à cela! Déjà, c’est facile à glisser, même dans les emplois du temps les plus chargés. Ensuite, cela vous permet d’alterner entre les deux ou trois techniques qui fonctionnent le mieux pour vous, sans avoir à parlementer. C’est une façon confortable, douillette et sans surprises de faire l’amour. Cependant, si vous n’allez jamais plus loin, votre vie sexuelle va vous sembler plate et sans imagination.

La troisième façon de faire l’amour est plus lente et dure de quarante-cinq minutes à une heure, voire plus. Si votre emploi du temps est chargé, peut-être devrez-vous programmer ce moment. Vous pouvez peut-être aussi vouloir une certaine mise en scène, un fond musical, par exemple, des bougies, un accoutrement spécial, ou consacrer plus de temps à des préliminaires tels qu’une douche en commun, un massage ou des taquineries mutuelles. Les couples ont tendance à prendre leur temps, pour faire l’amour, au début de leur relation amoureuse, mais au fil des ans, cette tendance s’amenuise.

Ce qu’il y a de bien avec cette manière prolongée de faire l’amour, c’est que ses effets durent longtemps. Si vous êtes très occupé(e), peut-être ne pourrez-vous vous permettre cette rencontre qu’une fois dans le mois. Toutefois, les rapports de ce type soutiennent l’intimité d’un couple pendant des semaines. Si vous vous contentiez d’ajouter seulement une douzaine de longues sessions amoureuses à votre vie sexuelle, dans l’année, vous pourriez déjà constater un immense progrès dans votre appréhension des joies du sexe.

La quatrième façon de faire l’amour, que j’appelle « le sexe aventureux », représente le plus grand des défis pour certaines personnes, et c’est d’ailleurs son but. Le « sexe aventureux » vous extrait de vos petites habitudes et vous projette dans une expérience sexuelle plus ludique, attisée par le sens du risque. Pour certains couples, cette manière « aventureuse » de faire l’amour peut se traduire par des positions acrobatiques, des jeux sexuels, des jouets sexuels, des accessoires érotiques, des fantasmes dévoilés ou mis en scène, un dîner fin aux chandelles, des lingeries érotiques, des vêtements de cuir, ou toute autre mise en scène. Le sexe aventureux peut être aussi joyeux qu’érotique. Aucune autre activité ne peut aussi bien vous lier l’un à l’autre.

* à suivre *

mardi 15 février 2011

LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 37 partie

L’AMOUR-PASSION

Quand deux personnes se rencontrent et se plaisent, un fort courant d’excitation passe entre elles. Si l’émulsion chimique se produit entre votre partenaire et vous, un simple attouchement ou un regard furtif peut vous faire flageoler. Il est possible de maintenir ce courant en activité pendant des mois, et même des années, si la liaison est gardée secrète. La part de risque, ajoutée au fait que vous ne pouvez vous voir aussi souvent que vous le voudriez, maintiennent la tension érotique.

Cependant, l’objet de mon livre est de savoir s’il est possible ou pas de préserver la passion au sein d’une relation fidèle à long terme. La réponse est assurément « oui », à condition que vous soyez prêt(e) à élargir les limites intimes et érotiques de votre relation. Grâce à des efforts conscients et un désir de changement, vous pourrez vivre au jour le jour l’amour-passion.

Approfondir votre degré d’intimité émotionnelle peut avoir un effet aphrodisiaque qui faisait défaut jusqu’à maintenant. Le sexe n’est jamais ennuyeux quand vous et votre partenaire vous connectez sur le même plan émotionnel et faites l’amour à vos âmes réciproques. Dans le chapitre précédent, j’ai insisté sur l’importance de pouvoir explorer librement tous les plaisirs dont notre corps a été doté, et demander à notre partenaire de faire l’amour selon les techniques que nous préférons. Dans ce chapitre-ci, je vais franchir un pas de plus en vous présentant un large éventail de techniques sexuelles afin que vous puissiez enrichir vos rituels amoureux. Comme de nombreux couples, peut-être allez-vous découvrir qu’une relation exaltante est pour vous un territoire nouveau à explorer.

Une étude récente, portant sur un groupe d’étudiants à l’université, a parfaitement démontré à quel point de nouvelles techniques sexuelles pouvaient raviver l’intérêt érotique entre deux personnes. Une fois par jour pendant quatre jours consécutifs, ces jeunes gens et ces jeunes filles ont assisté à la projection du même film « X ». À la première projection, la plupart des spectateurs étaient très excités. Puis l’excitation s’est graduellement émoussée aux deuxième et troisième projections. Le quatrième jour, ils en étaient déjà au stade de l’ennui. Le cinquième jour, les chercheurs ont visionné un nouveau film, mettant en scène les mêmes personnages que dans le premier film, mais appliquant des techniques sexuelles différentes, et l’excitation de l’assistance a pratiquement été aussi forte qu’à la première projection.

Mais si l’exploration de nouvelles techniques sexuelles est aussi bénéfique aux couples qui vivent ensemble depuis longtemps, pourquoi n’est-elle pas plus souvent entreprise? Pourquoi tant de couples sont-ils si lents en ce domaine? Certaines personnes craignent qu’en essayant de nouvelles techniques, elles se sentent toutes bêtes et incompétentes. D’autres sont retenues par les messages émanant de leur éducation rigoureuse. D’autres encore se sentent exclues dans un environnement où les incitations sexuelles sont multiples et voyantes. Le simple fait d’entrer dans un « sexshop » est choquant pour un grand nombre de gens.

Pour aider les couples qui viennent participer à mes ateliers de réflexion à mieux explorer leurs possibilités sensuelles et sexuelles, je consacre une partie du séminaire à la présentation d’une large diversité de pratiques sexuelles, de jeux sexuels, de jouets sexuels, et d’accessoires érotiques. Jusqu’à maintenant, personne ne s’est encore endormi pendant cette phase du séminaire. Pour que les couples se sentent « autorisés » à être plus expérimentaux, il suffit de leur fournir une information fiable en matière de diversité sexuelle, à mettre en pratique dans un climat agréable, sécurisant et sain.

Si c’est un manque d’information qui vous retient, ou le besoin de vous sentir « autorisé », ce qui va suivre va certainement vous inciter à apporter de la diversité dans vos relations sexuelles.

* à suivre *

lundi 14 février 2011

LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 36 partie

MOUSSER NOS RELATIONS SEXUELLES POUR AVOIR PLUS DE PLAISIR

L’une des plaintes les plus courantes que formulent les personnes qui vivent depuis longtemps en couple, dans une relation monogame, c’est le manque de diversité dans leurs relations sexuelles. Ces couples font toujours l’amour à peu près de la même façon. Voici en quels termes une femme a décrit la routine de ses nuits : « Nous nous couchons. Nous nous embrassons rarement. Il pratique d’emblée le sexe oral. Ça me lubrifie. Puis j’atteins l’orgasme. Il me pénètre alors, et trois minutes plus tard, il jouit également. C’est tout. Qui a envie de refaire constamment la même chose? Tout est si visible. Ça me rend folle. Je ne trouve pas que ce que nous faisons soit très intéressant. »

Les hommes aussi décrivent la monotonie de leur vie sexuelle, tel celui-ci : « Mon amie et mois vivons ensemble de puis cinq ans. Nous avons des relations sexuelles très « confortables » mais elles ne sont plus jamais expérimentales. Nous avons peur d’être « indécents » l’un envers l’autre. Ce soir, quand nous ferons l’amour, nous le ferons exactement comme il y a quatre ans. C’est triste. Je sais que je pourrais chercher à rencontrer quelqu’un d’autre, avoir des relations érotiques et faire toutes sortes de choses merveilleuses. A une nouvelle partenaire, je pourrais facilement dire « essayons ceci », « j’adorerais si tu faisais cela! » Mais j’ai avec mon amie une intimité familière qui m’attache à elle. Je n’ai pas envie d’avoir une aventure avec quelqu’un, mais il m’arrive d’être tenté. J’ai vraiment envie de diversité et d’excitation. » Malheureusement, la seule chose que cet homme était capable d’imaginer pour rendre sa vie sexuelle plus excitante était d’avoir une aventure. Pour lui, la monogamie, était égale à la monotonie.

Et il n’est pas le seul à penser cela. Des millions de gens cherchent l’excitation sexuelle dans les aventures de passage. Il est indéniable que faire l’amour avec une nouvelle personne a le pouvoir de stimuler les appétits. C’est donc cette excitation de la nouveauté qu’il faut arriver à recréer au sein du couple.

* à suivre *

vendredi 11 février 2011

LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 35 partie

QUESTION :
Ma petite amie n’a pas seulement un taux de désir bas, elle semble aussi avoir peur du sexe. Elle fait tout pour l’éviter.
Quand finalement elle accepte de faire l’amour, elle grince des dents et attend que ce soit fini. Ensuite, elle se précipite sous la douche. Faire l’amour semble pour elle a peu près aussi agréable que d’aller chez le dentiste. Y a-t-il quelque chose qui pourrait nous aider?

RÉPONSE :
Quand une personne ressent un vif désir sexuel, a des fantasmes ou des activités sexuelles (y compris la masturbation) moins de deux fois par mois, elle correspond au critère appelé : « Désir Sexuel Hypo-actif », ou DSH. Les personnes qui répondent à ce critère sont partagées en deux catégories de DSH : DSH normal, et DSH phobique. Les personnes ayant un DSH normal se contentent d’avoir un intérêt très limité pour les activités sexuelles. Elles préfèrent lire un livre ou regarder un film que faire des avances sexuelles à leur partenaire. Les personnes ayant un DSH phobiques, elles, éprouvent une profonde aversion pour le sexe. Elles sont effrayées à l’idée de faire l’amour et peuvent avoir des crises de panique ou des nausées en le faisant. Elles peuvent ensuite associer cet acte d’amour à un viol ou un insecte. Il arrive souvent que ces personnes éprouvent le besoin de se doucher ou de prendre un bain après l’amour pour se laver de l’outrage.

Les sexologues ont fait de grands progrès pour aider les patients ayant un DSH phobique. En exposant progressivement la personne à des expériences sexuelles, ils arrivent à rompre le lien entre la peur et le sexe. Si vous craignez que votre partenaire ait un DSH phobique, je vous recommande vivement de prendre ensemble un rendez-vous chez un sexologue compétent. Le pourcentage de guérisons, en ce qui concerne cette forme de dysfonctionnement sexuel, est de quatre-vingt-dix pour cent.

* à suivre *

jeudi 10 février 2011

LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 34 partie

QUESTION :
J’ai un taux de désir très bas. Je me demande si j’ai un jour subi des abus sexuels que ma mémoire aurait oblitérés.

RÉPONSE :
Il arrive fréquemment que les victimes d’abus sexuels se souviennent des circonstances de la chose, mais oblitèrent le mal que cela leur a fait. Un petit pourcentage d’entre elles ne se souviennent que de brefs instants ou sensations du traumatisme qu’elles ont vécu.

Dans son livre The Sexual Healing Journey », la psychothérapeute Wendy Maltz, pionnière en matière de sexothérapie, propose une liste de problèmes sexuels généralement dus aux abus sexuels :
1. J’évite le sexe, je le crains ou n’éprouve pas grand intérêt pour ses activités.
2. Je considère le sexe comme un obligation.
3. Quand on me touche, j’éprouve des sensations négatives telles que l’irritation, le dégoût ou la culpabilité.
4. J’ai beaucoup de mal à être excité(e) ou à ressentir des sensations.
5. Quand je fais l’amour, je sens une distance entre mon (ma) partenaire et moi, au niveau des émotions, ou je me sens carrément absent(e).
6. Des pensées ou des images sexuelles, inopportunes et dérangeantes, me viennent régulièrement à l’esprit.
7. Je me livre à des comportements sexuels compulsifs ou inappropriés.
8. J’ai des difficultés pour établir et préserver une relation intime.
9. Je ressens des douleurs vaginales ou j’ai du mal à atteindre l’orgasme.
10. Je souffre de troubles de l’érection ou de l’éjaculation.

* « Voyage vers la guérison de la sexualité ».


Le livre de Maltz contient une étude beaucoup plus complète sur les symptômes sexuels dus aux abus sexuels, et il propose un programme complet et détaillé de soins appropriés pour aider les victimes d’abus sexuels à retrouver une sensation de sécurité dans une relation amoureuse intime.

Si vous pensez avoir été victime d’abus sexuels, sans vous en souvenir précisément, il existe d’autres moyens pour vous venir en aide. Il existe, en effet, un grand nombre de livres pratiques, de cassettes, d’articles, de groupes de soutien, de thérapies de groupe et de conférences sur la question. Je veux ici vous affirmer qu’il peut y avoir une sexualité heureuse, même après avoir vécu des abus sexuels. J’ai rencontré un grand nombre de personnes ayant pu créer une relation sexuelle merveilleuse malgré une histoire de viol ou d’inceste. Vous devez à votre partenaire, et devez à vous-même, de recouvrer votre santé sexuelle et émotionnelle.

* à suivre *

mercredi 9 février 2011

LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 33 partie

QUESTIONS / RÉPONSES

Les couples qui ont participé à mes ateliers de réflexion ont posé tellement de questions sur le désir sexuel qu’il m’a semblé utile de rapporter ici les plus courantes.

QUESTION :

Mon partenaire semble avoir un taux de désir excessif. Toutes les nuits, il veut faire l’amour, et il se masturbe deux ou trois fois par jour. Il ne pense qu’au sexe et ne parle que de ça. Je me sens submergée. Que puis-je faire?

RÉPONSE :

Pour certaines personnes, le sexe n’est pas seulement une priorité dans leur vie, mais une vraie obsession. Leurs appétits sexuels sont plus forts qu’eux-mêmes.

La plupart du temps, les gens qui ont un comportement sexuel compulsif ont été élevés dans une famille dysfonctionnelle ou ont été victimes d’abus sexuels. Patrick Carnes, grand spécialiste reconnu de la question, a dressé la liste, dans son livre Don’t Call It Love*, de dix signes révélateurs de comportement sexuel compulsif.

1. Un schéma de comportement qui peut échapper au contrôle.
2. Des conséquences graves dues au comportement sexuel.
3. L’incapacité de s’arrêter malgré des conséquences néfastes.
4. La reproduction continuelle de comportements autodestructeurs ou à risques.
5. La formulation du désir ou des efforts nécessaires à fournir pour limiter le comportement sexuel.
6. L’obsession sexuelle et le fantasme en guise de stratégie d’approche.
7. La multiplication des expériences sexuelles car le rythme actuel semble insuffisant.
8. D’importants changements d’humeur par rapport à l’activité sexuelle.
9. Un temps disproportionné consacré à la séduction en vue du sexe, au sexe proprement dit et à la récupération après l’effort sexuel.
10. Une négligence flagrante de toutes activités importantes, sociales ou de loisir, à cause d’un comportement sexuel excessif.

Si un ou plusieurs de ces comportements s’applique à votre partenaire, je lui conseille de consulter un thérapeute spécialisé en ce domaine.

* « N’appelez pas ça de l’amour ».

* à suivre *

mardi 8 février 2011

LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 32 partie

EXERCICE 3

Attisez votre désir

COMMENTAIRES

Le but de cet exercice est d’aider celui des deux partenaires qui a le taux de désir le plus bas à amplifier ses sensations subtiles en matière de sexe.

INDICATIONS :
1. Au cours des semaines à venir, prêtez attention à toutes les pensées et toutes les sensations sexuelles que vous aurez. Voyez si elles suivent un schéma régulier. Par exemple, vous allez peut-être remarquer que vous avez spontanément des idées érotiques à un moment précis de la journée, à certaines périodes du mois plus qu’à d’autres, quand vous êtes seul(e), quand vous lisez un certain genre de livres ou regardez certains films, au cinéma comme à la télévision. Essayez de vous mettre sciemment dans ce type de situation pour accentuer votre intérêt pour le sexe.
2. Rappelez-vous les périodes de votre vie (le cas échéant) où votre désir sexuel était plus développé. Y a-t-il un point commun entre ces différentes expériences? (Par exemple, peut-être se situent-elles toutes pendant les vacances, lors de soirées au dehors, après des discussions intimes, en début de relation avec quelqu’un ou quand vous vous sentez particulièrement détendu(e) ou énergique). Pouvez-vous recréer ces situations?
3. Choisissez un soir de la semaine qui vient, et décidez d’arriver au lit ce soir-là, déjà excité(e). Avant d’aller vous coucher, laissez-vous aller à des rêveries érotiques, à des activités ou des comportements qui vous stimulent sexuellement. Vous pouvez par exemple :
- vous stimuler dans le bain ou sous la douche (arrêtez-vous avant d’atteindre l’orgasme);
- lire un livre ou un magazine qui vous excite;
- vous passez en vidéo un film qui vous excite;
- fermer les yeux et vous concentrer sur des images sexuelles;
- vous habiller d’une manière qui vous semble à vous (pas à votre partenaire) séduisante;
- provoquer une discussion sensuelle avec votre partenaire;
- lui demander qu’il(elle) vous fasse un massage sensuel/sexuel.

4. À certains moments, dans les semaines qui viennent, proposez à votre partenaire une nouvelle activité sexuelle que vous trouvez excitante. (Voir suggestions dans les pages suivantes).

* à suivre *

lundi 7 février 2011

LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 31 partie

EXERCICES

EXERCICE 1

Envisagez la situation sous l’angle de votre partenaire

COMMENTAIRES :

Le but de cet exercice est de vous aider à prendre mieux conscience du degré de désir de votre partenaire. Plus vous partagerez librement et en toute objectivité vos expériences, plus grande sera votre connaissance de l’autre.

INDICATIONS

Chacun à votre tour, répondez aux questions qui figurent ci-dessous. Quand c’est à vous de parler, choisissez soigneusement vos mots. Il est important que vous décriviez votre propre expérience sans blâmer ou critiquer votre partenaire. Et quand c’est son tour de parler, écoutez attentivement ses réponses. Ne vous mettez pas sur la défensive. Contentez-vous d’assembler des informations.

S’il survient un conflit, reportez cet exercice à plus tard. Vous le reprendrez quand vous aurez lu et pratiqué l’exercice du miroir proposé quelques pages plus loin.

Sujets possibles de discussion :

- Combien de fois par jour (par semaine) te sens-tu excité(e)?
- Qu’est-ce que tu ressens quand nous n’avons pas fait l’amour pendant plusieurs jours (semaines)?
- Quel rôle le sexe tient-il dans ta vie?
- Y a-t-il des moments prévisibles dans la journée, la semaine ou le mois, où tu ressens un désir sexuel particulier?
- Qu’est-ce que tu ressens quand je n’ai pas envie de faire l’amour?
- Qu’est-ce que tu ressens quand j’ai envie de faire l’amour et pas toi?
- Qu’est-ce que tu ressens quand nous commençons à faire l’amour alors que tu n’es pas excité(e)?
- Qu’est-ce que tu ressens quand tu dois réprimer ton désir sexuel parce que je n’ai pas envie?
- Quand te sens-tu le plus excité(e)?

EXERCICE 2

Modifiez vos comportements

COMMENTAIRES

À la fin de cet article, vous avez pu lire une liste de suggestions destinées à atténuer les différences de désir au sein d’un couple. Par cet exercice, vous allez vous engager à suivre jusqu’au bout certaines de ces suggestions.

INDICATIONS

1. Retournez aux écrits précédents et lisez les suggestions qui s’adressent aux personnes ayant un faible taux de désir.
2. Cochez chacune des suggestions qui, selon vous, devraient améliorer votre relation. (Les changements ne concernent que votre comportement à vous). Demandez à votre partenaire de faire de même.
3. Parmi les suggestions que vous aurez cochées, choisissez-en une à mettre en œuvre dès maintenant. Marquez-la d’une croix. Demandez à votre partenaire de faire de même.
4. Discutez des changements que vous aurez mis en œuvre.
5. Quand votre partenaire aura suivi jusqu’au bout une des suggestions, reconnaissez ses efforts.
* à suivre *

vendredi 4 février 2011

LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 30 partie

Suggestions pour celui des partenaires ayant un taux de désir plus bas

1. Prenez mieux en charge votre propre excitation. N’attendez pas de votre partenaire qu’il(elle) fasse tout le travail. Qu’est-ce qui vous excite? Lire des textes érotiques? Porter des lingeries fines? Échanger des câlins et des baisers? Avoir une discussion intime? Bien vous habiller et passer la soirée dehors? Puisque vos désirs sont moins spontanés, vous devez apprendre à les susciter. Pratiquez les activités que vous trouvez érotiques. Faites parfois à votre partenaire la surprise d’arriver au lit déjà excité(e).

2. Prêtez attention aux signes sexuels les plus subtils. Contrairement à votre partenaire, peut-être ne ressentez-vous jamais de fortes bouffées de désir sexuel. Peut-être devez-vous amplifier chaque pulsion de plaisir. Dès que vous ressentez la plus infime pulsion de désir, captez-la et suivez son fil. Si vous attendez qu’une grosse vague de passion déferle sur vous, peut-être devrez-vous attendre très, très longtemps. Voyez aussi si vous pouvez détecter en vous des cycles de désir. Êtes-vous plus réceptif(ve) à certaines heures du jour? En certains lieux? Lors de situations particulières? Dans certaines positions? À certains moments prévisibles du mois? Notez ces différentes circonstances et sachez en tirer parti.

3. Soyez clair(e) et raisonnable en ce qui concerne vos « mises en condition ». Réfléchissez aux conditions qui favorisent votre désir de faire l’amour et faites-les connaître à votre partenaire. Par exemple, peut-être êtes vous en meilleures dispositions après un bon massage relaxant ou après un bain prolongé dans la mousse. Mais soyez raisonnable à propos de ces demandes. Si la liste est trop longue, peut-être est-ce pour mieux oblitérer un autre problème. Soyez-en conscient(e).

4. Si vous vous masturbez, faites-le moins souvent. Paradoxalement, un grand nombre de personnes ayant un faible taux de désir dépensent une partie de leur énergie sexuelle, déjà pas très grande, en se masturbant. Quand on considère les complexités d’une relation sexuelle, c’est compréhensible. Vous voulez parfois satisfaire un besoin physique sans éveiller les problèmes compliqués entre vous et votre partenaire. Mais si vous souhaitez sincèrement atténuer les différences entre vous, réservez davantage de votre énergie sexuelle pour votre partenaire.

5. Si vous avez décidé de ne pas faire l’amour, dites-le carrément, et sans vous sentir coupable. Si la plupart du temps vous faites un réel effort pour satisfaire les désirs sexuels de votre partenaire, vous n’avez pas à vous sentir coupable quand il vous arrive de refuser. Mais quand vous refusez, laissez entendre à votre partenaire à quel moment vous serez plus disponible. Ainsi, le refus sera plus doux car plus ponctuel.

6. Enrichissez votre vie. Un faible taux de désir sexuel peut être le reflet d’un manque d’excitation dans votre vie en général. Si peu de vos activités quotidiennes vous excitent, il n’est pas étonnant que votre sexualité soit terne également. Agissez. Impliquez-vous. Bougez. Organisez-vous une vie qui soit pleine et intéressante. Si vous avez une bonne raison de vous lever le matin, peut-être votre libido se réveillera-t-elle, elle aussi.

7. Faites de la place, dans votre vie, pour le sexe. Beaucoup de gens dont le taux de désir est faible ont grand plaisir à faire l’amour une fois qu’ils sont excités. Le problème est que leur libido en sommeil ne leur fournit pas assez de motivation pour prendre l’initiative de l’acte sexuel. Si c’est votre cas, peut-être devez-vous tout simplement programmer ces moments dans votre tête, et ainsi les provoquer, contrairement à votre partenaire dont le désir est spontané.

8. Fêtez votre désir mental. Même si vous avez un faible taux de désir, vous pouvez très bien être un merveilleux partenaire sexuel. En effet, votre désir de satisfaire les besoins de votre partenaire et d’éveiller en vous un désir plus grand est des plus positif et mérite d’être fêté. Réjouissez-vous de cette attitude positive et soyez sûr(e) que votre partenaire et vous-même pourrez maintenir longtemps une relation sexuelle mutuellement satisfaisante.

Dans la suite de l’article, vous serez amené(e) à considérer le désir sexuel sous des angles différents. Par exemple, lorsque vous mettrez en pratique une des techniques sexuelles indiquées aux écrits suivants, vous pourrez connaître, vous seul(e) ou tous les deux, un regain d’intérêt pour le sexe. De même, en faisant l’exercice du miroir proposé dans les pages suivantes, vous pourrez atteindre un degré d’intimité émotionnelle plus profond, ce qui conduit souvent à une plus grande passion sexuelle. Le désir sexuel est un phénomène fascinant et complexe, et vous en aurez une connaissance plus profonde tout au long de ce programme.

* à suivre *

jeudi 3 février 2011

LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 29 partie

Suggestions pour celui des partenaires ayant un fort taux de désir

1. Formulez plus clairement vos désirs de sexe. Paradoxalement, beaucoup de gens ayant un fort taux de désir se montrent assez passifs dès qu’il s’agit d’assouvir leurs besoins. Ils laissent entendre à leur partenaire qu’ils sont prêts pour l’amour, et ils attendent ensuite de lui (d’elle) qu’il (elle) prenne les choses en main. Entraînez-vous à être plus direct(e). Vous pourriez par exemple lui dire : « Je me sens tout émoustillé(e) ce soir. J’aimerais faire l’amour avec toi », ou bien « J’adorerais que nous fassions l’amour ce soir. Tu m’excites complètement ». Une façon de communiquer claire et positive peut déboucher sur une réponse elle aussi plus positive.

2. Ne faites des avances sexuelles que par amour et par désir, pas par habitude. Il arrive couramment que les gens ayant un fort taux de désir demandent à faire l’amour par habitude, même s’ils ne sentent pas particulièrement excités. Ils se sont eux-mêmes enfermés dans un rôle et ont perdu de vue leur taux de désir actuel. Veillez à ne pas polariser la situation en cherchant à faire l’amour sans en avoir vraiment envie.

3. Affûtez vos talents pour éveiller le désir chez votre partenaire. Puisque le taux de désir de votre partenaire est plus bas que le vôtre, vos talents amoureux prennent une importance toute particulière. Mieux vous saurez éveiller le désir de votre partenaire, et plus souvent vous aurez à vos côtés un(e) partenaire excité(e).

4. Acceptez le fait que votre partenaire ait besoin de stimulations préliminaires pour se sentir pleinement excité(e). Beaucoup de gens ayant un faible taux de désir trouvent que les baisers et les caresses ne sont pas suffisants pour les exciter vraiment. Ils peuvent avoir besoin de stimulations supplémentaires telles que la mise en scène de fantasmes sexuels, les accessoires érotiques ou un vibromasseur. Plus vous accepterez gentiment cette réalité, et plus votre relation sexuelle sera harmonieusement et satisfaisante.

5. N’augmentez pas délibérément votre taux de désir. Si la différence de désir sexuel qui existe entre vous est un réel problème au sein de votre couple, stoppez toute activité susceptible de stimuler votre désir. Si vous vous laissez envahir par vos fantasmes sexuels, lisez trop d’ouvrages pornographiques ou regardez trop de films « X », vous ne ferez qu’accentuer la différence entre vous.

6. Respectez les mises en condition sexuelles dont a besoin votre partenaire. Peut-être certaines conditions favorisent-elles l’envie de faire l’amour de votre partenaire. Si c’est le cas, tâchez autant que possible de les satisfaire. Par exemple, si votre partenaire est plus réceptif(ve) la nuit, pour faire l’amour, respectez son souhait. Cela ne fera pas une grande différence pour vous, et votre partenaire, lui (elle), sera mieux disposé(e).

7. Envisagez de satisfaire certains de vos besoins purement physiques par la masturbation. La masturbation est un acte normal et naturel. Une forte majorité d’êtres humains le font, oui, même parmi les couples heureux en ménage. Si vous êtes très excité(e) et que votre partenaire n’est pas d’humeur, l’autostimulation est un bon moyen pour réduire cette sensation d’urgence. La masturbation ne satisfera pas votre besoin d’amour, d’affection et d’intimité, mais elle calmera vos appétits sexuels. Puis, quand vous ferez l’amour la fois suivante, vous pourrez vous concentrer sur la fusion de vos émotions avec votre partenaire, et plus seulement sur l’assouvissement de vos besoins physiques.

8. Ré-orientez une partie de votre énergie sexuelle. Au sens large du terme, le mot « libido » signifie « énergie vitale » et pas seulement « désir sexuel ». Si votre vie est bien remplie et excitante, vous avez d’autres domaines que le sexe où insuffler votre énergie. En effet, si le sexe est devenu pour vous une obsession, vous verrez que canaliser votre énergie dans d’autres directions vous permettra de ré-équilibrer votre taux de désir et celui de votre partenaire.

9. Ne confondez pas « appétits » et « amour ». Essayez de ne pas prendre trop personnellement le peu d’intérêt pour le sexe de votre partenaire. Il est peut-être dû à un certain nombre de facteurs tels que le processus de l’âge, la fatigue, un passé encore à vif d’abus sexuels, une éducation étriquée ou un taux d’hormones plus bas que la moyenne. Si vous craignez que le manque de désir de votre partenaire soit lié à un manque d’amour, vous pourrez en chercher confirmation dans tous les autres domaines de votre vie de couple, pas seulement dans vos relations sexuelles.

* à suivre *

mercredi 2 février 2011

LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 28 partie

Leur conversation a débouché également sur un autre changement : Arnold a fini par se familiariser avec l’idée que jamais Carine ne chercherait à égaler son degré de désir à lui, et qu’à certains moments, elle accepterait de faire l’amour avec lui uniquement pour satisfaire ses besoins plus grands que les siens. Au départ, cette idée était très décevante pour lui. Je me rappelle encore ses mots, lors d’un de nos premiers entretiens : « Je ne veux faire l’amour avec Carine que si elle le veut aussi. Que tout vienne de moi altère mon plaisir. Je veux qu’elle soit aussi excitée. » Mais petit à petit, il a commencé à prendre conscience qu’il était irréaliste d’attendre d’elle qu’elle soit aussi excitée que lui, à chacun de leurs rapports sexuels. À présent, il est capable de voir la bonne volonté de sa femme pour ce qu’elle est vraiment : un acte d’amour. « Il est facile de vouloir faire l’amour quand on déborde de désir sexuel », a-t-il admis lors de notre dernier entretien. « Je sais que certaines fois, tu le fais uniquement pour me faire plaisir. Et je t’en remercie ».

Le premier de la série d’exercices proposés va vous permettre d’avoir une discussion similaire avec votre partenaire, au sujet du rôle que tient le désir sexuel dans votre relation. Même si vous avez tous deux un taux de désir équivalent, cet exercice vous permettra de mieux saisir la réalité de votre partenaire.

Mais auparavant, je voudrais vous communiquer quelques suggestions pratiques, tirées de mes années d’expérience et de travail avec des centaines de couples en lutte avec leurs différences de désir. Lisez-les attentivement pour savoir lesquelles d’entre elles pourraient rendre votre relation sexuelle plus harmonieuse et plus satisfaisante.

* à suivre *

mardi 1 février 2011

LA NOTION DU DÉSIR CHEZ LE COUPLE 27 partie

Quand la fréquence des relations amoureuses de deux personnes ne convient pas à l’une ou l’autre, les deux peuvent en souffrir. À terme, le partenaire dont le désir est le plus fort peut se sentir rejeté, déçu ou « en manque », alors que l’autre, au contraire, peut se sentir pressuré, inadéquat ou coupable. Cependant, quand chacun des membres du couple fait des efforts pour comprendre le point de vue de l’autre, ils constatent le plus souvent une amélioration énorme de leur relation.

Deux de mes clients, Carine et Arnold, tous deux près de la quarantaine, ont suivi un long parcours pour résorber les cinq années difficiles qu’ils venaient de traverser. Ils l’ont fait en se penchant sérieusement sur leurs réalités mutuelles. Ils ont suivi mes instructions, ils ont eu des discussions approfondies sur leur sexualité, ils ont chacun veillé à ne pas blâmer l’autre, à ne pas émettre de commentaires critiques et à ne pas détourner les problèmes. Du mieux qu’ils ont pu, ils ont chacun décrit le plus simplement et le plus clairement possible leur degré respectif de désir.

Ce qui a le plus touché Carine, c’est d’entendre Arnold expliquer ce qu’il ressentait quand ils n’avaient pas fait l’amour pendant plusieurs jours. Cela lui semblait si loin de sa propre expérience. De son point de vue à elle, une semaine sans relations sexuelles semblait comme des vacances. Cela lui permettait d’avoir plus de sommeil et plus de temps pour lire. Elle a souri en disant que son appétit culturel était bien plus fort que son appétit sexuel….

À l’inverse, Arnold a révélé à quel point le sexe était important pour lui, non seulement pour le bien-être physique qui suit l’orgasme, mais aussi pour des raisons émotionnelles. Il lui a parlé du puissant besoin qu’il avait de la toucher et d’être touché par elle. Il a dit que le sexe lui semblait être une forme de contact salutaire pour sa santé. « Quand nous n’avons pas fait l’amour depuis longtemps », lui a-t-il dit, « je souffre dans ma tête, mes émotions s’emballent. Je me sens rejeté, isolé, non seulement de toi, mais aussi de tout le monde autour de moi. » Carine croyait simplement qu’il avait des envies sexuelles urgentes, comme on a envie « de se gratter un bouton. »

Avant cette conversation, Arnold avait été incapable de formuler, ni à lui-même ni a fortiori à sa femme, le rôle essentiel que jouait le sexe dans sa vie. Dans les semaines qui ont suivi, Carine a accepté plus volontiers de faire régulièrement l’amour. « La plupart du temps, nos rapports sexuels ne durent que quinze ou vingt minutes, m’a-t-elle dit. « J’ai trop résisté à des demandes, sans compter qu’une fois prise dans le feu de l’action, j’ai autant de plaisir sexuel que lui! Maintenant que je sais ce que représentent pour lui nos relations sexuelles, j’accepte bien plus volontiers d’accéder à ses désirs. » Et naturellement, à mesure que Carine s’est montrée moins résistante, Arnold est devenu moins insistant. Quand l’un des belligérants baisse les armes, il n’y a plus de guerre. D’autant moins si les deux le font.

* à suivre *