jeudi 13 août 2009

Émotion - Regard Culturel - 8e partie

Les critiques à une telle position sont nombreuses : il apparaît que même dans l’histoire récente de l’Occident, les émotions dominantes ont changé de nature ou, à tout le moins, de fréquence. L’essayiste et romancier américain Normand Mailer n’a pas hésité à recourir à la métaphore un peu outrancière de « mutation psychologique » pour qualifier les modifications de la vie affective d’une population croissante de psychopathes en Amérique. Hendin (1974) avoue sa nostalgie et s’inquiète de ne plus rencontrer la passion romantique dans les rapports amoureux qui lui sont décrits par les collégiens qui viennent le consulter à l’Université Columbia de New-York. Est-ce là une crainte vis-à-vis des attachements profonds comme il le prétend ou une de ces mutations de la vie affective? Les psychanalystes ont également jugé bon de réaménager leurs théories basées sur les névroses pour remettre au centre de leurs préoccupations les sentiments de vide et d’ennui chronique qui habitent les personnalités narcissiques et les états-limites ou encore la recherche d’excitations qui caractérise certaines pathologies.

* à suivre *

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