jeudi 25 février 2010

LA PERSONNALITÉ - 109e partie

Accompagner le mourant

L’approche holistique fait donc naître de l’ambiguïté autour des rôles des soignants, une certaine zone grise, que certains par contre voient comme une force. Cette zone grise part du fait que le patient est le guide de sa mort et que ses besoins, parfois spontanés, seront soulagés par quelqu’un d’autre que par le « spécialiste » désigné. Cette zone grise représente une délimitation parfois floue des rôles des différents intervenants en soins palliatifs. C’est cette ambiguïté qui permet la resocialisation du mourir, en permettant que les rôles soient interchangés, en faisant éclater les discours exclusifs de la science et des professionnels, afin que le sens du mourir soit réapproprié par les gens accompagnant le mourant, voire même, par extension, la société d’aujourd’hui (Renaud, 2002). La spiritualité même du malade est pleine d’ambiguïté et le cheminement qui peut éclairer émerge de lui-même, lorsqu’il se tourne vers la personne de confiance de son choix. Un autre exemple de cette ambiguïté est l’accompagnement psychosocial, qui peut être fait par l’infirmière, mais aussi par le psychologue ou le travailleur social. L’ambiguïté se dénote aussi dans la différence entre spiritualité et religion observée auprès des mourants (Dudley, Smith et Millison, 1995 :32).


* à suivre *

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