jeudi 2 décembre 2010

VIOLENCE CHEZ LES JEUNES - 1e partie

LES REPRÉSENTATIONS SOCIALES DE LA VIOLENCE CHEZ DES JEUNES

Depuis quelques années, la violence est examinée sous tous ses aspects. Les journalistes, les chercheurs et les intervenants la questionnent, l’analysent et l’interprètent. Il ne se passe pas une semaine sans que notre imaginaire soit touché par un article ou une émission qui traite de manifestations de violence. Le sujet soulève des émotions voire même des passions.

Mais les jeunes, eux, qu’en pensent-ils? Comment définissent-ils la violence? Quelle représentation se font-ils de ses manifestations et de ses causes? Quelle signification donnent-ils à son utilisation? À part certaines recherches en victimologie (Kraus; Dumas; Abrahams et al.; Robitaille), il existe peu ou pas d’étude concernant la perception ou la représentation sociale que les jeunes se font de la violence.

En donnant la parole aux jeunes, l’objet de cette étude était de comprendre le sens qu’ils accordent à l’expression entre leurs représentations sociales, leurs attitudes et leurs comportements. Ce travail permet ainsi de jeter un nouvel éclairage sur la réalité des jeunes du milieu HLM et, par la même occasion, peut aider les intervenants et les intervenants, souvent dépassés par le phénomène de la violence, à développer de nouvelles pistes d’intervention.


Les données ont été recueillies en entrevue semi-dirigée auprès de onze jeunes, garçons et filles, âgés entre quatorze et dix-huit ans, dont la moitié était d’origine haïtienne et l’autre d’origine québécoise. L’échantillon de type non probabiliste et de quotas a été construit à partir des adolescents et des adolescentes qui résidaient dans ce HLM où une intervention collective avait été amorcée, tout en respectant trois critères de sélection, soit l’âge, le sexe et l’origine ethnique. Un schéma d’entrevue à questions ouvertes servait de guide. Les données furent étudiées grâce à l’analyse de contenu de type qualitatif. La notion de représentation sociale servait de cadre de référence à l’analyse comparative entre les quatre groupes de l’échantillon : garçons ou filles, d’origine haïtienne ou d’origine québécoise.

Cet article a pour but de mettre en évidence une hypothèse de la trajectoire de la violence élaborée à partir du discours des jeunes dans le cadre de cette recherche. Pour ce faire, il traduira les représentations sociales que les jeunes interrogés se font de la violence dans le cadre des rapports interpersonnels mais plus spécifiquement des rapports entre les hommes et les femmes. Dans un premier temps, la perspective d’analyse retenue au cours de cette étude sera développée. De plus, les différents facteurs de risque à l’origine de l’expression de la violence seront brièvement exposés. Par la suite, les représentations sociales que les jeunes se font de la violence, de sa définition et de ses causes seront présentées. Puis, une hypothèse de la trajectoire de la violence sera élaborée. Enfin, certaines pistes d’action préventive seront explorées.


* à suivre *

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