lundi 15 octobre 2007

DOSSIER TOXICOMANIE

« Toxicomanie » toute personne qui consomme les psychotropes de manière « compulsive » et pour qui l’acquisition de ces substances est une activité principale.

L’alcoolisme, comme les autres conditions que l’on nomme « toxicomanies » n’est ni une maladie mentale ni une maladie tout court.

La qualité de la relation individu/substance ou individu/activité est, et reste, au premier rang et au centre du développement de la dépendance à l’alcool, à la nourriture, au travail, aux personnes et aux groupes.

S’il peut y avoir amélioration du fonctionnement personnel sans changement au niveau de la dépendance, on peut observer également que l’abstinence à tout prix peut s’accompagner d’une plus grande mésadaptation psychologique et sociale (Cormier, 1985).

La surconsommation d’alcool, de drogues illégales ou de médicaments psychotropes joue un rôle important dans beaucoup de problèmes physiques et sociaux, tels la maladie, la violence intentionnelle, la délinquance, et les problèmes conjugaux.

À la lumière de ces écrits, on a pu voir qu’il y a différents aspects à considérer dans l’évaluation du risque, tels la quantité consommée d’un produit ou de conduites particulières (intoxication aigüe, combinaison de produits).

Connaissances

· Connaître les principaux psychotropes consommés au Québec et leurs effets.

Attitudes

· Reconnaître le phénomène de la toxicomanie et l’intervention auprès des personnes incarcérées consommatrices de psychotropes comme porteurs de valeurs, d’émotions et de réactions possibles de la part des agents.

· Faire preuve d’ouverture d’esprit vis-à-vis des comportements de dépendance et le style de vie adopté par les personnes incarcérées consommatirces de psychotropes.

Habiletés

· Exprimer son opinion sur les questions personnelles et sociales que pose l’intervention auprès des personnes incarcérées consommatrices de psychotropes.

· Entrer en contact et établir une relation d’aide avec les personnes consommatrices de psychotropes et leur entourage.

· Poser des gestes préventifs afin de limiter la transmission du VIH, du VHB et du VHC au sein de la population carérale.

Psychotropes

Définition

Ce terme désigne toute substance xénobiotique (étrangère à l’organisme) qui en raison de sa composition chimique peut modifier le comportement d’un individu et dont l’action principale, ou l’une des actions principales, s’exerce sur le psychisme.

Psychotropes – Points de repère

Un psychotrope est un produit qui :

· agit sur le système nerveux central et autonome;

· a des effets sur la conscience ou le psychisme de l’individu et sur son comportement.

Variable influençant l’effet des psychotropes

· Poids et taille
· Pourcentage des masses lipidiques
· Sexe, âge
· État de santé général de l’usager (fièvre, déshydration, œdème, perturbations de l’équilibre ionique, diminution des fonctions rénales ou hépatiques)
· Circonstances entourant l’administration (lieu, stabilité psychologique et affective de l’usager, présence d’autres personnes)


Variables liées à la substance
. Absorption
· Mode, dose et fréquence d’administration
· Élimination
· Interaction entre les substances consommées
· Tolérance de l’usager

Classification des psychotropes – Points de repère

· Les tentatives pour mieux comprendre les psychotropes ont donné naissance, au fil des ans, à diverses formes de classification dans le but de favoriser la communication entre chercheurs.

· La classification proposée par Deniker (1966) comprend trois (3) catégories et des groupes de produits respectifs.

Ø Dépresseurs du système nerveux central :
Barbituriques, benzodiazépines (opiacés), solvants et produits volatils, alcool.

Ø Dépresseurs du système nerveux central :
Amphétamines et anorexigènes, cocaïne, xanthines, nicotine.

Ø Dépresseurs du système nerveux central :Cannabis et dérivés, hallucinogènes.

Tableaux synthèse – Références

Addiction research foundation of Ontario. (1985). Questionnaire sur les drogues. Toronto : Alcoholism and Drug Addiction Research.

Association des intervenants en toxicomanie du Québec. (1992). Ce qu’il faut savoir sur l’abus de drogues. Montréal : AOTQ.

Association des intervenants en toxicomanie du Québec (1992). Ce que vous devez savoir sur la cocaïne. Montréal : AITQ.

Fondation de la recherche sur la toxicomanie (1991 et 1992). De l’information en série…ou Renseignements sur…. Brochures d’information. Toronto : Fondation de la recherche sur la toxicomanie.

Giroux, C. (1994). « Cocaïne, crack et freebase ». L’intervenant, 10,2, p.6.

Kershaw-Bellemare, R. (1992). Problèmes de competence inhérents à la toxicomanie. Montréal : Hôpital St-Luc. Document non publié, tableau I : Substances/Drogues et implications des soins.

Maxence, J.L. (1993). Aide aux toxicomanes. Paris : Droguet et Ardent, pp. 220-25.

« Ce n’est pas la substance psychotrope qui fait la personne toxicomane, c’est plutôt la dépendance, qu’elle soit à l’héroïne, à la cocaïne, au cannabis ou à l’alcool. Après tout, la personne alcoolique peut aussi être considérée comme une personne toxicomane à part entière même si l’alcool est un produit socialement licite. Des pays comme le Canada ou les Etats-Unis n’hésitent pas à dire que dans le champ des toxicomanies à combattre, il faut considérer l’alcool et le tabac. Ce type d’approche globale a le mérite de replacer le phénomène-drogue dans l’ensemble d’une problématique de santé publique. »

Adaption d’un extrait du volume de J.L. Maxence (1993). Aide aux toxicomanes. Paris : Droguet et Ardant, p. 18.

Définition

Une définition très simple, celle du dictionnaire :

« Habitude de consommer une ou plusieurs substances susceptibles d’engendrer un état de dépendance psychique ou ou physique ».

Référence :
Le Petit Larousse illustré 1995. (1994). Paris : Larousse, p. 1020.

Plusieurs auteurs s’entendent pour concevoir la notion de toxicomanie telle que définie par l’OMS en 1969 :

« État d’intoxication périodique ou chronique engendré par la consommation répétée d’une drogue naturelle ou d’un produit de synthèse ».

Caractéristiques essentielles :

Ø besoin ou désir de continuer à consommer et à se procurer la drogue par tous les moyens;
Ø tendance à augmenter la dose initiale;
Ø Dépendance;
Ø effets nuisibles pour l’individu et la société.

Références :
Cormier, D. (1993). Toxicomanies : styles de vie. Montréal : Éditions du Méridien, p. 13 et 14.

Maxence, J.L. (1993). Aide aux toxicomanes. Paris : Droguet et Ardant, p. 16 et 17.

La toxicomanie est :

Ø un mode de vie;
Ø une manière de faire face à la vie;
Ø une façon d’interpréter ses expériences de l’enfance et de son environnement social.

La personne toxicomane est :

Ø un individu qui a adopté un mode de vie à la recherche de prise de drogues.

Références :
CQCS (1994). Programme de formation pour la prévention de la transmission du VIH chez les usagers de drogues par injection : « Toxicomanie et Sida : aiguillons nos interventions! ». Cahier II. Québec : MSSS, p. 111.

Dépendance ou assuétude

La notion de dépendance est un concept clé dans le domaine de la toxicomanie. Le terme assuétude est privilégié et s’avère un synomyme.

La dépendance ou l’assuétude se caractérise par :

Ø un besoin impérieux chez un individu à consommer malgré les problèmes significatifs engendrés;des conséquences de la consommation sur plusieurs aspects de la vie de l’individu (vie sociale, familiale, professionnelle).

Références :
CQCS (1994). Programme de formation pour la prévention de la transmission du VIH chez les usagers de drogues par injection : « Toxicomanie et Sida : aiguillons nos interventions! ». Cahier II. Québec : MSSS, p. 111.

Faits

Généralités

La personne toxicomane a passé une partie de son existence à refuser de vivre ce que la vie avait à lui offrir.

La personne toxicomane n’arrive jamais seule à une demande d’aide.

La demande d’aide n’est pas pour cesser la consommation mais plutôt pour arrêter la souffrance.

La personne toxicomane donne une demande au thérapeute et elle veut que tout se déroule à sa manière.

Références :
Notes personnelles des conférences prononcées les 18 et 19 mars 1995 dans le cadre du Colloque 15è anniversaire Certificat en toxicomanies (Faculté de l’Éducation permanente, Université de Montréal).

“La règle des 5 D”

Déni :
La personne toxicomane nie sa condition

Défi :
La personne toxicomane pose des défis au thérapeute.

Délit :
La personne toxicomane peut commettre des délits pour subvenir à ses besoins de consommation.

Désengagement :
La personne toxicomane s’est exclue de la société.

Dépression :
La personne toxicomane, lorsqu’elle prend conscience qu’elle n’a pas de réalisations concrètes dans sa vie, sombre dans un état dépressif.

Références :
Notes personnelles des conférences prononcées les 18 et 19 mars 1995 dans le cadre du Colloque 15è anniversaire Certificat en toxicomanies (Faculté de l’Éducation permanente, Université de Montréal).

Type de relation interpersonnelle

La personne toxicomane emprunte fréquemment un type de relation interpersonnelle de dépendance :

Ø Les attentes sont irréalistes ou magiques (l’autre nous changera, nous améliorera);

Ø Le manque d’honnêteté (la relation sera détruite si l’autre apprend tout à notre sujet);
Le contrôle (le maintien de la relation est obsédant, un contrôle sur l’autre est exercé pour ne pas être abandonnée).

Références :
Champagne, D. (1995). Caractéristiques d’une relation de dépendance. Notes transmises dans le cadre de la formation : « Toxicomanie et Sida, aiguillons nos interventions! ». Document non publié.

Faits

Éléments à considérer chez la personne toxicomane qui requiert des services de santé


La personne toxicomane a tendance à cacher sa consommation aux intervenants par crainte :
Ø d’être jugée;
Ø d’être traitée différemment des autres personnes;
Ø d’être dénoncée aux autorités policières.

Références :
McCaffey, M. et Vourakis, C. (1992). « Assessment and relief of pain in chemically dependent patients ». Orthopaedic Nursing, 11, 2, p. 18.
Éléments à considérer chez la personne toxicomane qui requiert des services de santé (suite)

La personne toxicomane hospitalisée, considérant qu’elle ne peut plus contrôler sa consommation :
Ø Devient anxieuse;
Ø Anticipe les symptômes de sevrage;
Ø Craint qu’aucun traitement ne lui sera offert pour pallier à ses symptômes de sevrage.

Références :
McCaffey, M. et Vourakis, C. (1992). « Assessment and relief of pain in chemically dependent patients ». Orthopaedic Nursing, 11, 2, p. 18.

Pièges

Vouloir les aider à tout prix envers et contre eux.

Réparer symboliquement tout le mal qu’ils ont vécu.
Argumenter, leur faire entendre raison.
Être complaisant, inhibé pour éviter les conflits.
Vouloir les contrôler, modifier leurs comportements.
Répondre à leur commande, leur désir plutôt qu’aux besoins réels.

Références :
Notes personnelles des conférences prononcées les 18 et 19 mars 1995 dans le cadre du Colloque 15è anniversaire Certificat en toxicomanies (Faculté de l’Éducation permanente, Université de Montréal).

Pistes d’intervention – Points de repère

Identifier ses valeurs, ses émotions et ses réactions.
Croire au potentiel de la personne.
Fixer les règles et les limites de l’intervention.
Éviter toute confrontation à une situation anxiogène.
Amener la personne à prendre conscience de ses choix et de ses décisions.
Transmettre un message de prévention positif.

Être disponible.

Références :
Notes personnelles des conférences prononcées les 18 et 19 mars 1995 dans le cadre du Colloque 15è anniversaire Certificat en toxicomanies (Faculté de l’Éducation permanente, Université de Montréal).

Soulagement optimal de la douleur

Étude américaine


Les résultats d’une étude menée auprès de 8 patients atteints d’un cancer et ayant une histoire de consommation de psychotropes IV, mais ayant cessé pour plus d’un an, ont démontré que :

Ø 5 des personnes n’ont pas été soulagées adéquatement car les intervenants craignaient une dépendance.

Références :
Macaluso, D., Weinberg, D. et Foley, K.M. (1988). « Opioid abuse and misuse in a cancer pain population ». Journal of pain and symptom Management, 3,3, S24.

Soulagement optimal de la douleur

Obstacles


Manque de connaissances
Divergence de perceptions
Obstacles d’ordre institutionnel
Attitude autoritaire (évaluation subjective de l’intervenant)
Absence d’une concertation interdisciplinaire
Persistance de plusieurs mythes (morphine administrée en phase terminale seulement, absence de douleur pendant le sommeil ou lorsque la personne est souriante ou encore lorsque les signes vitaux se situent selon les limites normales).

Références :
Foucault, C. (1995). Évaluation de la douleur, Notes personnelles de la conférence prononcée dans le cadre de la rencontre des infirmières des UHRESS et des Centres hospitaliers satellites, le 17 mars 1995.

Soulagement optimal de la douleur

Études américaine


Les résultats d’une étude menée auprès de 8 patients atteints d’un cancer et ayant une histoire de consommation de psychotropes IV, mais ayant cessé pour plus d’un an, ont démontré que :

Ø 5 personnes n’ont pas été soulagées adéquatement car les intervenants craignaient une dépendance.

Références :
Macaluso, D., Weinberg, D. et Foley, K.M (1988). Opioid abuse and misuse in a cancer pain population ». Journal of pain and symptom Management, 3, 3, S24.
Soulagement optimal de la douleur

Obstacles


Manque de connaissances
Divergence de perceptions
Obstacles d’ordre institutionnel
Attitude autoritaire (évaluation subjective de l’intervenant)
Absence d’une concertation interdisciplinaire

Persistance de plusieurs mythes (morphine administrée en phase terminale seulement, absence de douleur pendant le sommeil ou lorsque la personne est souriante ou encore lorsque les signes vitaux se situent selon les limites normales).

Références :
Foucault, C. (1995). Évaluation de la douleur, Notes personnelles de la conférence prononcée dans le cadre de la rencontre des infirmières des UHRESS et des Centres hospitaliers satellites, le 17 mars 1995.

Soulagement optimal de la douleur

Considérations spécifiques


· La notion de tolérance est un concept clé à considérer dans le but de favoriser le soulagement optimal de la douleur chez les personnes toxicomanes.

· Des doses croissantes ou plus fréquentes d’un produit psychotropes peuvent s’avérer nécessaires pour alléger les souffrances.

· De manière générale, la personne toxicomane, en raison de sa tolérance, métabolise plus rapidement les psychotropes.

Soulagement optimal de la douleur

Stratégies thérapeutiques chez les personnes consommatrices de psychotropes


· Prévenir les symptômes de sevrage :
Ø Collecte des données;
Ø Langage adapté au vocabulaire de la personne (voir Lexique toxicomanie – Section VIII).
· Accepter et respecter l’évaluation faite par la personne quand à la douleur éprouvée malgré les doutes :
Ø Évaluation de la douleur à l’aide d’une échelle analogique (thermomètre de la douleur);
Ø Documentation de l’évaluation de la douleur au formulaire prévu au dossier de l’usager.
· Soulager la douleur :
Ø Information à la personne des médicaments prescrits, de la dose et de la fréquence d’administration (diminue l’anxiété chez la personne);
Ø Administration des médicaments (bon analgésique, bonne dose et favoriser un horaire fixe plutôt qu’au besoin);
Ø Nécessité possible de dose plus élevée en raison de la tolérance.

Références :
McCaffery, M. et Vourakis, C. (1992). « Assessment and relief of pain in chemically dependent patients" » Orthopaedic Nursing, 11, 2, pp. 20-24.

Soulagement optimal de la douleur

Médicaments déconseillés chez les personnes consommatrices de psychotropes


Mépérine (Démérol)
Ø Ce médicament, en plus d’être connu comme ayant peu d’effets pour soulager les douleurs chroniques, libère de la normépéridine qui stimule le système nerveux central.
Ø L’accumulation de la normépéridine dans l’organisme occasionne, à long terme, des crises convulsives.

Promethazine (Phénergan)
Ø Ce médicament peut potentialiser l’effet de certains analgésiques narcotiques (opiacés).

Références :
McCaffery, M. et Vourakis, C. (1992). « Assessment and relief of pain in chemically dependent patients" » Orthopaedic Nursing, 11, 2, pp. 20-24.

Schmitz, D. (1990). « When IV drug abuse complicates AIDS ». RN, 53, 1, p. 65. Soulagement optimal de la douleur

Médicaments déconseillés chez les personnes consommatrices de psychotropes (suite)

· Pour les personnes connues dépendantes à la morphine, à l’héroîne ou à d’autres narcotiques (opiacés) de type morphinique, les médicaments suivants sont déconseillés :

Ø Pentazocine (Talwin);
Ø Butorphanol (Stadol);
Ø Nalbuphine (Nubain).

· Tous ces médicaments occasionnent des symptômes de sevrage sévères.

Références :
McCaffery, M. et Vourakis, C. (1992). « Assessment and relief of pain in chemically dependent patients" » Orthopaedic Nursing, 11, 2, pp. 22.

Soulagement optimal de la douleur

Médicament de choix pour toutes les personnes consommatrices de psychotropes
Morphine

· Ce médicament demeure l’analgésique (opiacé) de choix pour favoriser le soulagement optimal de la douleur chez tout individu.

Références :
McCaffery, M. et Vourakis, C. (1992). « Assessment and relief of pain in chemically dependent patients" » Orthopaedic Nursing, 11, 2, pp. 22.

Signes physiques ou psychologiques de sevrage

Généralités

Les principaux signes de sevrage possibles sont :

Ø Anxiété
Ø Insomnie
Ø Diaphorèse
Ø Frissons
Ø Fièvre
Ø Dairrhée
Ø Tachycardie
Ø Tachypnée
Ø Dilatation des pupilles

Références :
Relf, M.V. (1993). « Surgical intervention for tricuspid valve endocarditis : vegetectomy, valve excision, or valve replacementÉ? ». The Journal of Cardiovascular Nursing, 7, 2, p. 76.

Signes physiques ou psychologiques de sevrage

Généralités


· En période de désintoxication, la personne :

Ø Est uniquement concentrée sur le « ici et maintenant » (aujourd’hui elle ne consomme pas, demain, on verra);
Ø Est préoccupée par le fait qu’elle devra retourner dans le même contexte culturel que lorsqu’elle consommait;
Ø Craint les rechutes.

Références :
Riou, C. (1993). Groupe sur la prévention des rechutes auprès des femmes toxicomanes en sevrage médical. Rapport de stage en vue de l’obtention du Grade de Maître et Sciences. Faculté des sciences infirmières, Université de Montréal, p. 5.

Rechutes

Principales données


· Selon trois auteurs américains (Marlatt, 1985; Prochaska et DiClemente, 1984) :
Ø La plupart des personnes toxicomanes qui font une rechute maintiennent leur désir de cesser de consommer;
Ø Plus de 84% de ces personnes pensent sérieusement à s’abstenir selon un délai d’un an suivant la rechute.

· D’autres auteurs (Gawin et Kleber, 1987), d’après les résultats de leur étude menée auprès de pesronnes toxicomanes, observent :
Ø La phase de sevrage est la période cruciale pour la prévention des rechutes.

Références :
Riou, C. (1993). Groupe sur la prévention des rechutes auprès des femmes toxicomanes en sevrage médical. Rapport de stage en vue de l’obtention du Grade de Maître et Sciences. Faculté des sciences infirmières, Université de Montréal, p. 5.
Rechutes

Déterminants

· Marlatt (1985) propose deux types de déterminants regroupant des situations à risque associées aux rechutes :

Ø Déterminants intrapersonnels / environnementaux : frustration, colère, anxiété, dépression, ennui, proximité des lieux de consommation, fréquentation de consommateurs de psychotropes;
Ø Déterminants interpersonnels : présence et influence de d’autres consommateurs de psychotropes, pression sociale.

Références :
Riou, C. (1993). Groupe sur la prévention des rechutes auprès des femmes toxicomanes en sevrage médical. Rapport de stage en vue de l’obtention du Grade de Maître et Sciences. Faculté des sciences infirmières, Université de Montréal, p. 24 et 25.

Rechutes

Prévention – Les groupes d’entraide


· Une intervention de groupe s’avérerait efficace pour prévenir les rechutes chez les personnes toxicomanes.

· Selon Murray et Zentner (1979), les groupes d’entraide permettent aux participants :
Ø D’exprimer leurs émotions et leurs sentiments;
Ø D’acquérir des habiletés à communiquer et à socialiser;
Ø De développer des habitudes de vie orientées vers le maintien et la promotion de la santé.

Références :
Riou, C. (1993). Groupe sur la prévention des rechutes auprès des femmes toxicomanes en sevrage médical. Rapport de stage en vue de l’obtention du Grade de Maître et Sciences. Faculté des sciences infirmières, Université de Montréal, p. 34.

Groupes d’entraide
L’approche des alcooliques anonymes


· Conception de la toxicomanie au sein du mouvement :
Ø La consommation de psychotropes est une maladie progressive et irréversible;
Ø La personne toxicomane a perdu l’habileté à contrôler sa consommation;
Ø La personne toxicomane est différente des consommateurs occasionnels dans son corps et dans son esprit;
Ø La personne toxicomane souffre d’une maladie spirituelle, d’une atteinte dans son intériorité.

Références :
Major, S. (1989). Étude descriptive de différentes approches d’interventions en toxicomanie au Québec. Montréal : Association des intervenants en toxicomanie du Québecd, p. 17 et 18.
Groupes d’entraide

L’approche des alcooliques anonymes (suite)


· Buts recherchés par le mouvement chez les membres :
Ø Vivre une abstinence totale;
Ø Appliquer un mode de vie spirituel dans le quotidien;
Ø Apporter un soutien aux autres alcooliques.

· Atteinte des buts selon un cheminement comprenant 12 étapes. Ces étapes se résument comme suit :
Ø La personne toxicomane doit se reconnaître malade et impuissante;
Ø La personne toxicomane peut, ensuite, vivre une expérience spirituelle où une puissance supérieure l’aidera à devenir sobre;
Ø La personne toxicomane applique, en dernier lieu, le principe d’entraide (elle est la mieux placée pour en aider une autre).

Références :
Major, S. (1989). Étude descriptive de différentes approches d’interventions en toxicomanie au Québec. Montréal : Association des intervenants en toxicomanie du Québecd, p. 18.
Groupes d’entraide

L’approche des alcooliques anonymes – Un mouvement mondial

· Depuis la dernière guerre mondiale, la structure et la philosophie des Alcooliques Anonymes ont inspiré d’autres groupes qui ont adopté leurs 12 étapes.
Ø Cocaïnomanes Anonymes
Ø Dépendants sexuels Anonymes
Ø Émotifs Anonymes
Ø Gamblers Anonymes
Ø Narcomanes Anonymes
Cette association ne s’identifie pas à une substance unique. Elle met plutôt l’accent sur la dépendance : alcool, médicaments vendus selon une ordonnance médicale ou autres psychotropes
Ø Outremangeurs anonymesEn 1991, un million de personnes participent, chaque semaine au Canada et au Québec, à des groupes anonymes.

Références :
Harvey, C. et Marcil, C. (1992). « Dossier : Ah, ces anonymes ». Santé Société, 14, 2, pp. 19, 20 et 30.

Groupes d’entraide

Des groupes anonymes pour les parents ou les amis de consommateurs de psychotropes


· Différents groupes d’entraide anonymes, constitués selon l’approche des Alcooliques Anonymes (12 étapes) mais indépendants de cet organisme, apportent soutien et réconfort à l’entourage des consommateurs de psychotropes.
Ø Al-Anon (Entraide à l’entourage affecté par des rapports étroits avec une personne qui a un problème d’alcool).
Ø Alateen (Sous-groupe de Al-Anon offrant des services aux « teen-agers » c’est-à-dire les adolescents et les jeunes adultes en liaison avec des personnes alcooliques).
Ø EADA – Enfants adultes d’alcooliques (Regroupement des adultes provenant de familles dont l’un des membres éprouve ou a connu un problème de dépendance à l’alcool).
Ø Nar-Anon (Groupe pour les personnes vivant un sentiment de désespoir face à un problème de dépendance aux psychotropes chez un parent ou un ami).
· Différents groupes d’entraide anonymes, constitués selon l’approche des Alcooliques Anonymes (12 étapes) mais indépendants de cet organisme, apportent soutien et réconfort à l’entourage des consommateurs de psychotropes.
Ø Al-Anon (Entraide à l’entourage affecté par des rapports étroits avec une personne qui a un problème d’alcool).
Ø Alateen (Sous-groupe de Al-Anon offrant des services aux « teen-agers » c’est-à-dire les adolescents et les jeunes adultes en liaison avec des personnes alcooliques).
Ø EADA – Enfants adultes d’alcooliques (Regroupement des adultes provenant de familles dont l’un des membres éprouve ou a connu un problème de dépendance à l’alcool).
Ø Nar-Anon (Groupe pour les personnes vivant un sentiment de désespoir face à un problème de dépendance aux psychotropes chez un parent ou un ami).
· Différents groupes d’entraide anonymes, constitués selon l’approche des Alcooliques Anonymes (12 étapes) mais indépendants de cet organisme, apportent soutien et réconfort à l’entourage des consommateurs de psychotropes.
Ø Al-Anon (Entraide à l’entourage affecté par des rapports étroits avec une personne qui a un problème d’alcool).
Ø Alateen (Sous-groupe de Al-Anon offrant des services aux « teen-agers » c’est-à-dire les adolescents et les jeunes adultes en liaison avec des personnes alcooliques).
Ø EADA – Enfants adultes d’alcooliques (Regroupement des adultes provenant de familles dont l’un des membres éprouve ou a connu un problème de dépendance à l’alcool).
Ø Nar-Anon (Groupe pour les personnes vivant un sentiment de désespoir face à un problème de dépendance aux psychotropes chez un parent ou un ami).
· Différents groupes d’entraide anonymes, constitués selon l’approche des Alcooliques Anonymes (12 étapes) mais indépendants de cet organisme, apportent soutien et réconfort à l’entourage des consommateurs de psychotropes.
Ø Al-Anon (Entraide à l’entourage affecté par des rapports étroits avec une personne qui a un problème d’alcool).
Ø Alateen (Sous-groupe de Al-Anon offrant des services aux « teen-agers » c’est-à-dire les adolescents et les jeunes adultes en liaison avec des personnes alcooliques).
Ø EADA – Enfants adultes d’alcooliques (Regroupement des adultes provenant de familles dont l’un des membres éprouve ou a connu un problème de dépendance à l’alcool).
Ø Nar-Anon (Groupe pour les personnes vivant un sentiment de désespoir face à un problème de dépendance aux psychotropes chez un parent ou un ami).

Références :
Harvey, C. et Marcil, C. (1992). « Dossier : Ah, ces anonymes ». Santé Société, 14, 2, pp. 38-42.

A
Abus : Excès, dans le sens courant (usage mauvais, excessif). À titre d’exemple, l’abus de médicaments vendus selon une ordonnance médicale.

Accoutumance (voir aussi tolérance) : Mot retenu, dès 1957, par l’OMS pour définir un état de dépendance aux drogues. Terme pratiquement abandonné aujourd’hui. L’accoutumance, dans sa signification actuelle, est plutôt la diminution progressive des effets pharmacodynamiques d’une drogue. C’est l’accoutumance qui incite le sujet à augmenter toujours davantage les doses.

Considéré comme désuet et parfois même source de confusion, ce terme est d’ordinaire remplacé par le concept plus précis de pharmacodépendance.

Accroché : Se dit d’une personne en état de dépendance psychologique ou physique vis-à-vis d’un produit psychotrope. La personne toxicomane dit couramment : « je suis accroc ». Notons le synonyme anglo-saxon : « to be hooked ».

Acide : Argot, désigne le dérivé de l’acide lysergique, diéthylamide, connus sous le nom de LSD.

Anxiolytique : Produit chimique. Il s’agit de benzodiazépines, le plus fréquemment. La toxicomanie liée à ces produits est très répandue et concerne toutes les classes d’âge. Elle passe en général inaperçue, sauf s’il y a potentialisation par l’alcool.

B
Bad trip : Argot, synonyme de mauvais voyage. Réactions désagréable à l’effet d’une drogue.
Blanche : Argot, anciennement synonyme de cocaïne. Essentiellement : nom donné à la poudre, à l’héroïne principalement lorsqu’elle est très pure en opposition aux drogue qui contiennent d’autres produits.

Bolosse : Argot ou verlan, synonyme d’acheteur de drogue (terme tiré du film « La haine » de Mathieu Kassovitz, prix de la mise en scène « Cannes 95 ».

Booting : Argot, désigne une technique d’injection et de partage d’un mélange de drogue et de sang.

Brown sugar : Argot, mélange complexe et variable de drogues : amphétamines, héroïne mal raffinée, strychnine et autres.

Buvard : Argot, désigne une prise de LSD (quelques gouttes de solution sont déposées sur un petit morceau de buvard, qui est ensuite sucé).
Buzz : Argot, désigne ce que l’on ressent lorsque la drogue a un effet doux, mais constant, comme celui du cannabis.
C
Cap : Argot, synonyme de capsule de drogue.

Chichon : Argot ou verlan, synonyme de haschisch (terme tiré du film : « La haine » de Mathieu Kassovitz, prix de la mise en scène, « Cannes 95 ».

Clean : Argot, synonyme de sevré.

Coca : Terme désignant la feuille de cocaîer (arbuste d’Amérique du Sud) dont on extrait la cocaïne. La feuille se chique dans les pays de production afin de combattre la fatigue, la faim et le froid.

Cocktail : Mélange de plusieurs produits, réalisé par la personne toxicomane elle-même. Le plus souvent, il s’agit d’un mélange opiacé-amphétamines.

Coco, coke : Argot, synonyme de cocaïne.

Communauté thérapeutique : Terme recouvrant en général une grande diversité de structures mais désignant souvent un modèle de prise en charge pour personnes toxicomanes. La notion clé de la communauté thérapeutique est celle de programme thérapeutique. La prise en charge vise à conditionner les personnes toxicomanes pour qu’elles adoptent de nouveaux comportements (vie communautaire, tâches hiérarchisées, etc.).

Couper : Argot, désigne : ajouter et mélanger un produit à la drogue initiale.

Crack (ou aussi caillou) : Cocaïne mélangée avec de l’eau chauffée et du bicarbonate de soude. On transforme le chlorhydrate (poudre blanche) en carbonate (les cailloux) que l’on fume le plus souvent. Le crack a fait son apparition à Montréal depuis la fin des années 1980.

Crank : Produit stimulant hallucinogène (à ne pas confondre avec le crack). Le « crank », autre nom des « speeds » vendus au détail, se présente sous forme de comprimés ou de capsules.
D
Dealer : Argot, synonyme d’approvisionner, de revendeur ou de petit trafiquant.

Décrocher : Argot, signifie : arrêter de se droguer.

Délire : Ensemble de conceptions ou de croyances qui s’écartent du sens commun et dont l’élaboration est liée à la prédominance pathologique des données subjectives sur les données objectives.

Dépendance ou assuétude : La dépendance ou assuétude est caractérisée par un besoin impérieux qui pousse l’individu à consommer un psychotrope en dépit des effets nocifs qui y sont associés et qui ont incidence sur plusieurs aspects de sa vie (vie sociale, familiale, professionnelle). Les paramètres de la dépendance sont exposés de façon globale dans le DSM-III-R. On parle de dépendance lorsqu’on observe trois des paramètres suivants sur une période d’au moins trois mois, et de façon répétitive sur une longue période de temps :
· Consommation importante d’un psychotrope ou sur une période supérieure à l’intention initiale;
· désir persistant ou tentative(s) infructueuse(s) de réduction ou de contrôle de l’usage d’un psychotrope;
· le sujet consacre un temps considérable à l’obtention de la substance, à sa consommation ou à la récupération de ses effets;
· symptômes d’intoxication ou de sevrage se manifestant fréquemment quand le sujet a des psychotopes;
· poursuite de l’usage de psychotropes malgré la connaissance de problèmes physiques, sociaux ou psychologiques causés ou exacerbés par ces substances;
· tolérance marquée;
· présence de symptômes de sevrage caractéristiques;
· substance consommée souvent dans le but d’éviter ou d’atténuer les symptômes de sevrage.

La plupart des individus qui présentent des symptômes de dépendance sont dans l’impossibilité de revenir à une consommation modérée. C’est pourquoi, dans un processus de réadaptation, on recommande l’abstinence.
Dépendance physique : Besoin physiologique irrésistible résultant de l’absorption continuellement répétée d’une drogue.

État adaptatif d’un consommateur dont l’organisme a besoin d’une drogue pour fonctionner, étant habitué à sa présence dans le sang.

L’arrêt brusque de l’administration de la drogue entraîne l’apparition de troubles physiques appelés symptômes de sevrage ou état de manque.

Dépendance psychologique (psychique) : État d’un consommateur qui affiche une obsession en regard de la consommation de drogue.

Cet état est caractérisé par une envie intense de consommer et de sentir les effets de la drogue. Il est variable suivant le produit et l’usager.

État dans lequel existe un besoin psychique irrésistible de faire un usage périodique ou continu de psychotrope, sans quoi un sentiment de vide et de désespoir s’installe. La consommation entraîne une satisfaction qui exige l’administration périodique ou continue de la drogue pour se maintenir ou pour l’évitement d’un malaise.

La dépendance physique est un puissant agent de renforcement de l’influence de la dépendance psychique en cas de continuation de l’usage de la drogue ou de rechute après une tentative de sevrage.

Descente : Argot, synonyme de reprise de contact avec la réalité. Retour à l’état hors drogue.

Désintoxication : Action par laquelle l’organisme se débarrasse ou est débarrassé des toxines qui l’imprègnent. Synonyme de sevrage.

Dopage : Action de prendre des stimulants ou d’en administrer en vue d’améliorer une performance, de se surpasser. Le dopage des sportifs est combattu avec véhémence notamment par le biais de dépistages dans les urines.
Dope : Argot, désigne les drogues en général.

Dose : Quantité de drogue administrée en une fois.

Down : Argot, désigne le sentiment de dépression consécutif à l’usage de la drogue. Cet état dépressif suit celui d’euphorie ou d’excitation engendré par certaines substances.

Drogue : Toute substance naturelle ou synthétique qui, de par sa composition chimique, peut modifier la structure ou le fonctionnement d’un être vivant, en altérant ses réactions physiologiques et psychologiques.

Drogue illicite : Substance vendue ou procurée illégalement en vertu des lois nationales (ex. : cannabis et dérivés, cocaïne, héroïne).

Drogue illicite : Substance vendue ou procurée illégalement en vertu des lois nationales (ex. : cannabis et dérivés, cocaïne, héroïne).

Drogue licite : Substance dont la vente est permise selon la loi (ex. : alcool, tabac).

E
Ecstasy, Adam, pilule d’amour ou XTC : Argot, désigne la substance chimique MDMA (dérivé d’amphétamines). Le MDMA a été utilisé pendant plusieurs années pour le traitement de la dépression. Cette poudre procurerait les bienfaits du LSD sans ses inconvénients. Elle apporte une vive sensation d’euphorie de même qu’une forte augmentation de la libido. Cette substance a récemment fait son apparition à Montréal et s’avère très populaire chez les jeunes.
F
Fix, Hit, Shoot : Injection d’héroïne (blanche le plus souvent) ou d’autres drogues telles la cocaïne, l’alcool ou les stéroïdes mélangée à de l’eau ou du jus de citron. Le terme hit désigne en général une injection plus violente dont l’effet est plus intense.

Flash : Argot, signifie subir le premier effet après l’ingestion de drogue.

Flashback ou récurrence : Argot, désigne la répétition ou le brusque retour des effets d’une drogue sans nouvelle administration du produit. Ce phénomène se retrouve surtout chez les personnes qui ont longtemps consommé du LSD.

Flûte : Argot, désigne une seringue hypodermique (type de seringue distribuée dans les centres d’accès aux seringues).

Freebase : Argot, désigne le procédé d’extraction de la cocaïne pure du produit dilué acheté chez le pusher. La poudre blanche ainsi obtenue est ensuite fumée dans une pipe à eau. Les vapeurs respirées provoquent en quelques secondes une secousse quasi-orgasmique (rush) de très courte durée.

La « Freebase » s’avère un mélange de cocaïne, d’ammoniaque et d’eau chauffée.
H
Hallucination : Perception imaginaire en l’absence d’un stimulus extérieur (perception sans objet ).

Hallucinose : Pseudo-hallucination, perception sans objet et sans croyance délirante, au cours de laquelle le sujet a conscience du caractère pathologique de cette perception.

Hasch, H, cube, dime : Argot, synonyme de haschich, l’un des dérivés du cannabis. On appelle haschich la résine de la plante cannabis sativa ou chanvre indien, elle exsude des feuilles de la plante au moment de la floraison. On la racle, puis on la presse en blocs. C’est surtout dans cette résine qu’est présent le tétrahydrocannabinol ou THC, principal agent chimique responsable de l’action psychotrope du cannabis. Habituellement, le haschich se fume, souvent mêlé à tu tabac ou dans des pipes à eau particulières (narghilé).

L’usage occasionnel du haschich ne conduit pas nécessairement à la dépendance. Cependant, la situation, si elle doit être dédramatisée, ne doit pas non plus, et loin de là, être banalisée. Il semble que bon nombre d’adolescents qui commencent à fumer du cannabis entrent dans un contexte de vie à haut risque.

Héro, horse : Argot, désigne l’héroïne.

High : Argot, désigne l’état euphorique atteint sous l’influence des drogues.

Hit total : Argot, désigne l’administration intraveineuse d’un mélange de sang, contaminé par le VIH, dilué la plupart du temps avec de la cocaïne. Les seringues ainsi contaminées sont vendues à prix élevé. Les acheteurs aux prises avec un « mal de vivre » accourent vers ces seringues s’avérant une forme de garantie de les délivrer de leur souffrance.
I
Ice : Argot, désigne un mélange de cocaïne et de phencyclidine (PCP). Le « Ice » pourrait devenir une drogue populaire sur le marché montréalais selon certaines sources policières.
Le terme « Ice » est employé en raison de la ressemblance de la substance à un bonbon clair, de la glace ou un morceau de verre.
J
Joints : Argot, réfère à une grosse cigarette faite de deux ou quatre feuilles de papier à cigarette collées. Elle est bourrée de tabac mélangé à de la marijuana ou du haschich (dérivés du cannabis). Les fumeurs assis se passent cette cigarette et chacun, à son tour, inhale quelques bouffées de fumée qu’il avale.

Junkie : Argot, désigne une personne qui consomme une drogue par injection. Plus particulièrement, une personne consommatrice d’héroïne.
L
Lactose : Sucre utilisé pour couper l’héroïne.

Ligne : Argot, réfère à la consommation de la cocaïne sous forme de poudre. La poudre est disposée comme un trait (ligne) et inhalée au moyen d’un tube ou d’une paille (« tirer une ligne »).
M
Mesc : Argot, synonyme de mescaline, ingrédient actif du cactus peyotl que l’on ne retrouve pour ainsi dire jamais sur le marché noir qui lui substitue le PCP.

Méthadone : Narcotique synthétique (opiacé de synthèse) utilisé pour le traitement des surconsommateurs d’opiacés, principalement l’héroïne.

La méthadone supprime les symptômes de sevrage. L’injection d’héroïne est remplacée par une dose équivalente de méthadone prise par voie buccale. Cette dose est ensuite réduite pendant une période de dix à quatorze jours, puis les toxicomanes sont stabilisés avec une dose d’entretien. Cette stabilisation a une durée variable de six mois à deux ans. Il a été démontré que les programmes de méthadone sont inefficaces s’ils ne sont pas accompagnés d’un suivi thérapeutique.

Mush, mushrooms : Argot, synonyme de champignons magiques, psilocybine.
N
Neige (snow) : Argot, synonyme de cocaïne.
O
O.D. : Argot, synonyme de overdose, surdosage.

Overdose : Absorption d’une trop grande quantité de drogue (en français, on emploie le terme surdosage).
P
PCP : De son vrai nom phencyclidine, le PCP fut initialement breveté comme anesthésique, en 1958, puis abandonné chez l’humain pour être confiné au domaine vétérinaire, à partir de 1967. Il se retrouve depuis comme produit de synthèse illicite de type hallucinogène, rarement identifié comme tel sur le marché noir où on le fait passer pour du LSD (acide) ou de la mescaline (mesc).

Placebo : Agent dépourvu d’efficacité thérapeutique objective mais pouvant agir par un mécanisme psychologique ou psychophysiologique si le sujet croit recevoir un traitement actif. Il s’agit donc d’une substance pharmacologiquement inerte.

Une réponse placebo est la capacité que possède une personne de répondre à un traitement placebo.

Point : Argot, désigne un dixième de gramme d’héroïne. Le terme « point » est donc réservé à l’héroïne.

Les consommateurs d’héroïne vont acheter la substance en se référant au mot « point » et vont calculer leur dose quotidienne également en terme de « point ». Les consommateurs de cocaïne, de cannabis et ses dérivés utilisent le terme « gramme ».

Polytoxicomanie : Dépendance à plus d’un produit psychotrope ou consommation concomittante de plusieurs psychotropes.

Poppers : Nom populaire donné pour les ampoules de nitrates d’amyle ou de butyle. Ce nom est employé puisque un bruit de bouchon qui saute (« pop ») se fait entendre lorsque l’ampoule est brisée.
Ces produits sont inhalés. Ils sont surtout consommés dans les bars, discothèques, ou lors d’activités sexuelles. Ils produisent un « rush » instantané en raison de leurs effets vasodilatateurs importants.
Pot, herbe, gazon, mari, Marie-Jeanne : Argot, désigne la marijuana l’un des dérivés du cannabis. Ce dérivé comme les deux autres dérivés du cannabis (haschich et huile de hasch) proviennent du chanvre indien, une plante qui pousse dans plusieurs régions du monde.

Poudre : Argot, désigne la cocaïne ou l’héroïne.

Pusher : Argot, synonyme de vendeur de drogues.
Q
Quart : Argot, désigne un quart de gramme. Ce terme est généralement applicable à la cocaïne, au cannabis et ses dérivés.
R
Rush : Expérience intense vécue dans les secondes suivant l’injection d’une drogue, au moment ou celle-ci a un effet immédiat et très prononcé, comme celui de la cocaïne ou des opiacés. Les personnes héroïnomanes comparent volontiers ce plaisir intense à un orgasme.
S
Sevrage : Action de priver une personne toxicomane de sa drogue habituelle lors d’une phase de désintoxication.

Le syndrome de sevrage décrit le fonctionnement anormal de l’organisme et l’ensemble des manifestations caractéristiques désagréables, d’ordre psychique ou physique (crampes, insomnies, vomissements, hallucinations, sueurs, perte d’appétit) survenant lors de la suppression de la drogue chez un sujet en état de dépedance à l’égard de celle-ci.

Certains sevrages doivent être surveillés ou supervisés médicalement.

Shooter : Argot, synonyme de faire une injection intraveineuse de drogue.

Shooting Gallery : Argot, désigne un lieu clandestin où les consommateurs achètent de petites quantités de drogues (surtout cocaïne et héroïne), souvent pour s’injecter ou consommer sur place. Le most piquerie est le terme français correspondant. Il s’agit parfois d’appartements où l’on retrouve des matelas sur le sol à l’usage de la clientèle.

Skin-popping : Argot, réfère à l’injection de cocaïne par voie sous-cutanée.

Smack : Argot, synonyme de héroïne.

Snif : Prise nasale de drogue.

Sniffer : Action de renifler, priser une substance, le plus souvent de la cocaïne, de l’héroïne ou de la phencyclidine (PCP). Les consommateurs de cocaïne ou d’héroïne « sniffent » se « fixent », ou se «shootent ».

Speed : Argot, synonyme d’exitants (amphétamines ou cocaïne).
Speedball : Consommation simultanée de cocaïne et d’héroïne. Pour les amateurs de sensations fortes, l’effet est très attirant, brusque et très intense, un gros « rush » : la stimulation de la cocaïne sans la tension nerveuse qui l’accompagne.

Stéréo : Expression utilisée, entre autres, au centre-ville de Montréal par les jeunes UDI pour connaître si leur copain est atteint du VIH. Ils posent la question « Es-tu stéréo? » pour « Es-tu séropositif? »

Stimulant : Substance qui agit sur le système nerveux central en limitant momentanément le besoin de sommeil, la fatigue et la fatigabilité, souvent en réduisant l’appétit : tels sont les stimulants de la vigilance, les stimulants de l’humeur ou antidépresseurs.

Stone (être) : Argot, signifie planer à l’héroïne ou au haschich (dérivé du cannabis).

Straight : Argot, désigne une personne qui ne consomme pas de psychotropes tout particulièrement, les drogues illicites.

Sucre : Argot, réfère à une dose de LSD. Quelques gouttes sont déposées sur un sucre qui est ensuite absorbé.
T
Tolérance : Phénomène biologique par lequel des doses croissantes ou de plus en plus rapprochées d’un produit psychotrope sont nécessaires, dans une période de temps donnée, pour produire un même effet chez une personne, sans dommage apparent à court terme. L’organisme acquiert généralement cette tolérance progressivement.

La tolérance est observée dans le contexte de la consommation régulière des substances suivantes : alcool, amphétamines et leurs dérivés, barbituriques, benzodiazépines, cannabis, cocaïne, inhalants, opiacés, phencyclidine.

La tolérance à une substance donnée présuppose une consommation assidue de cette substance sur une période de temps qui est directement proportionnelle à l’importance du phénomène observé.

Tolérance croisée : Tolérance à une drogue résultant de l’utilisation d’une autre drogue possédant en général une structure chimique ou des propriétés pharmacologiques voisines. Ainsi, on remarque le phénomène entre les différentes substances d’une même classe, par exemple entre différentes sortes de benzodiazépines ou entre l’alcool et les opiacés.

Tolérance inversée : Réaction selon laquelle l’effet d’une certaine drogue augmente avec l’usage de cette drogue. La tolérance métabolique permet d’expliquer le phénomène de la tolérance inversée : l’usage régulier d’un produit pendant plusieurs années entraîne à long terme, dans certains cas, une toxicité pouvant affecter l’organe assurant le métabolisme de cette substance, par exemple le foie pour l’alcool. Ainsi, un alcoolique atteint d’hépatite chronique peut voir diminuer de façon très importante sa tolérance métabolique, d’où la tolérance inversée.

Toxicomane : Personne qui présente un problème de toxicomanie. Il faut faire une différence fondamentale entre les usagers de psychotropes : usagers à but récréatifs et ceux qui ont abusé au point d’être dépendants. Les personnes toxicomanes actuelles sont, le plus souvent, des polytoxicomanes qui se risquent à composer les mélanges les plus variés. Les personnes toxicomanes sont fréquemment identifiées selon le type de produit absorbé (ex. : cocaïnomane, héroïnomane).

Toxicomaniaque : Adjectif employé en relation avec le terme toxicomanie (ex. : comportement toxicomaniaque).
Toxicomanie (définition française) : En 1950, un comité d’experts de l’OMS a défini ce concept selon les termes suivants : « État d’intoxication périodique ou chronique engendré par la consommation répétée d’une drogue psychoactive (naturelle ou synthétique). Cette définition large sous-entend : un désir violent ou un besoin de continuer à consommer de la drogue et à se le procurer par tous les moyens; une tendance à augmenter les doses; une dépendance psychique et souvent physique à l’égard des effets de la drogue. »

Cependant, nombre de spécialistes devaient constater que ce concept, pour plusieurs raisons, s’avérait peu approprié à beaucoup de situations. Il ne peut s’appliquer au sens strict qu’à quelques opiacés et éventuellement à certains cas de dépendance vis-à-vis de l’alcool et vis-à-vis des sédatifs. D’autre part, il fut remarqué dans les milieux intéressés (juridique, médical) un recours constant et inapproprié au terme de toxicomanie.

En 1961, l’OMS réalisant l’inopportunité de l’emploi du concept de toxicomanie et de celui d’accoutumance décidait de les remplacer par un terme sans équivoque « qui correspond à une conception médicale et scientifique qui ne comporte aucune connotation sociale ou économique et qui n’évoque aucune idée de contrôle ». Le terme adopté fut celui de pharmacodépendance.


Toxicomanie (définition québécoise) : État général périodique ou chronique de dépendance à l’égard de la drogue, besoin irrésistible qu’éprouve une personne de consommer une drogue à doses et à fréquence croissantes, même si elle est consciente des risques ou dangers associés à sa consommation.

Les caractéristiques de la toxicomanie sont notamment :

· un irrésistible désir ou besoin de continuer à consommer la drogue et de s’en procurer par tous les moyens;
· une tendance à augmenter les doses;
· une dépendance psychologique et possiblement physique à l’égard des effets de la drogue;
· des effets nuisibles à l’individu, à son entourage et à la société.
Liste des périodiques en toxicomanie

Alcohol and alcoholism.
American journal of drug and alcohol abuse.
British journal of addiction.
Drugs and society.
Economic Botany.
Journal of drug issues [10(2) print emps 1980, numéro special “The recreational and social uses of dependency-producing drugs in diverse social and cultural contexts”].

Journal of ethnopharmacology.
Journal of psychedelic drugs.
Journal of psychoactive drugs.
Journal of public health policy.
Journal of substance abuse.
Medical Anthropology.
Psychotropes.
Quarterly journal of studies on alcohol.
Science et vie, 160, septembre 1987, numéro hors série: “Le dossier Drogue”.

Social science and medicine.
The international journal of the addictions.
Toxicomanies, [1971, 4(2), Chopra, “L’abus des drogues dans les sociétés primitives”].

Liste tirée de : Cardinal, N. (1993). Guide pédagogique, cours TXM IIIID : Contextes d’utilisation de psychotropes. Certificat en toxicomanies. Faculté de l’éducation permanente, Université de Montréal, p. 8.
À propos de Psychotropes

PSYCHOTROPES
Revue Internationale des Toxicomanes

Psychotropes est une nouvelle revue scientifique pluridisciplinaire qui traite de toutes les formes de dépendance. Il n’existe actuellement aucune publication francophone de ce type sur le plan international. Or tous les experts reconnaissent la nécessité de diffuser une information valide sur les dépendances à l’intention des chercheurs, des enseignants, des thérapeutes et de tous les intervenants concernés par ce sujet.

Au moment où de nombreux pays accentuent leurs efforts de recherche, diversifient leurs stratégies de prévention et de soins, il importe que les pays francophones disposent d’une revue de haut niveau scientifique pour faire connaître leurs spécificités trop souvent ignorées sur le plan international. Dans un souci d’échange et de confrontation, il est essentiel de faire connaître les travaux, les expériences et les réflexions élaborés dans ces pays.

La revue Psychotropes est ouverte à toutes les approches concernant les dépendances. Résolument puridisciplinaire, l’étude de l’usage et de l’abus des « drogues » constitue pourtant l’axe central de la publication. Les thématiques suivantes y seront développées : les produits et leurs effets, pathologies somatiques, psychopathologie, prévention, thérapeutiques, contextes d’usage, anthropologie, sociologie, histoire, épidémiologie, législation, économie.

La politique éditoriale de Psychotropes est marquée par un esprit d’ouverture, dégagé, nous le souhaitons, d’empreintes idéologiques trop marquées. C’est à une véritable épistémologie comparative des modèles élaborés dans les différentes disciplines conercnées par les divers usages de psychotropes que nous avons l’ambition d’œuvrer.

Nous souhaitons que Psychotropes devienne grâce à vous, auteurs et lecteurs, un instrument de travail indispensable et permette des échanges et des confrontations théoriques et pratiques internationales.
Si vous désirez recevoir de l’information concernant
PSYCHOTROPES, la Revue Internationale des Toxicomanies
Veuillez adresser ce coupon à :

Monsieur Pierre Lemarche
PSYCHOTROPES, Revue Internationale des Toxicomanies
10 140, rue Lajeunesse, Suite 421 (Montréal) Québec – H3L 2E2
À propos de RISQ

RISQ Recherche et Intervention sur les Substances psychoactives - Québec

Le RISQ est un groupe de recherche multidisciplinaire qui a mis sur pied un programme d’études et de travaus intégrés dans le domaine de la réadaptation en Toxicomanie.

LES AXES DE RECHERCHE

Créé en 1991 dans le cadre du programme de subvention de partenaire en recherche sociale du CORS, le groupe s’est donné comme objectif central de…
« …préprarer les centres de réadaptation pour les personnes alcooliques et toxicomanes à intervenir plus efficacement auprès de leur clientèle à compter de 1995. Les résultats qui en seront issus pourront également être utiles à des fins de prévention et de planification de services. »
L’atteinte de cet objectif se réalise à travers cinq axes de recherche qui prévoient :

Ø établir le profil biopsychosocial de la clientèle des centres de réadaptation en le comparant à celui de la population générale de la même catégorie d’âge;

Ø identifier les facteurs (de vulnérabilité ou de protection) et les conduites associées susceptibles d’influencer le processus de réadaptation;

Ø évaluer l’importance relative des divers déterminants du processus de réadaptation;

Ø élaborer un cadre conceptuel sur les conditions qui favorisent l’augmentation et la réduction de la consommation de substances psychoactives et de problèmes qui y sont associés;

Ø développer et valider des instruments psychométriques et des outils de recherche dans le domaine de la toxicomanie.
LES MEMBRES DU RISQ
Logé au Centre de réadaptation Domrémy-Montréal qui assure la gestion financière de la subvention d’équipe, le RISQ réunit des chercheurs(es) des milieux universitaires et du réseau de la santé et des services sociaux.

Chercheurs principaux :
Michel Landry, DSP, du Regroupement des centres de réadaptation Alternatives, Domrémy-Montréal et Préfontaine
Jacques Bergeron, professeur agrégé, Université de Montréal (psychologie)
Serge Brochu, professeur agrégé, Université de Montréal (criminologie)
Céline Mercier, directrice, Unité de recherche psychosociale, Centre de recherche de l’hôpital Douglas
Louise Nadeau, professeur agrégé, Université de Montréal (psychologie)

Chercheurs associés :
Denyse Boivin, chercheure, Centre de recherche Robert-Giffard/Université Laval
Natalie Kishchuk, responsable, Organisation et Évaluation des services préventifs, Direction de la Santé publique, de la RRSSMC
Andrée Demers, chercheure, GRASP, Université de Montréal
Pauline Morissette, professeure adjointe, Université de Montréal (École de service social)

Clinicien associé :
Michel Germain, chef d’unité de réadaptation, Centre de réadaptation Domrémy-Montréal

L’équipe du RISQ :
Louise Guyon, chercheure, coordonnatrice
Lyne Desjardins, agent de recherche
Brigitte Beauvais, agent de recherche
Marcelle Demers, secrétaire
Auxquels se joignent des professionnels de recherche, des stagiaires et des étudiants de recherche

Partenaires :
La Fédération des Centres de réadaptation pour personnes alcooliques et toxicomanes du Québec, le Département de psychologie, l’École de criminologie et le Centre international de criminologie de l’Université de Montréal.

LES AUTRES ACTIVITÉS :
· Séminaires (internes et publics);
· Formation (universitaire et dans le réseau d’établissement);
· Présentation et diffusion des résultats de recherche;
· publications
RISQ Recherche et Intervention sur les Substances psychoactives – Québec

PUBLICATIONS DISPONIBLES AU RISQ
CAHIERS DE RECHERCHE

BERGERON, J., LANDRY, M., ISHAK, I., VAUGEOIS, P., TRÉPANIER, M. (1992). Validation d’un instrument d’évaluation de la gravité des problèmes reliés à ala consommation de drogues et d’alcool, l’indice de gravité d’une toxicomanie (IGT). (102 pages).

BERGERON, J., GOSSELING, M. (1993). Évaluation des qualités psychométriques du questionnaire de santé mentale SCL-90-R (80 pages).

BROCHU, S., KISHCHUK, N., LANDRY, M., MERCIER, C., NADEAU, L. et coll. (1993) Programme de recherche du RISQ : Cadre conceptuel (119 pages).

BROCHU, S. (1994) Drogue et criminalité : mythe ou réalité? (26 pages).

BROCHU, S. (1995) Prévention de la toxicomanie : prévention de la délinquance : prévention de la déviance. (22 page).

DESJARDINS, L., GERMAIN, M. (1995). Profil de la clientèle à double problématique : toxicomanie et délinquance. (66 pages).

CUSSON, F., LAFLAMME-CUSSON, S. (1994). La drogue au Québec : recherches et trouvailles. (173 pages).

GUYON, L., LANDRY, M. et coll. (1993). Analyse descriptive de la population en traitement de Domrémy-Montréal, à partir de l’IGT 1991-1992. Résultats généraux. (62 pages).

GUYON, L., NADEAU, L., BOYER, R. (1993). Devis pour la réalisation d’enquêtes épidémiologiques en toxicomanie. Document déposé au Ministère de la Santé et des services sociaux. Publié par le MSSS.

KEIGHAN, S. (1994). La prévalence des conduites de risque chez les toxicomanes utilisateurs de drogues intraveineuses et les toxicomanes non-utilisateurs de drogues intraveineuses. (75 pages).

LAFLAMME-CUSSON, S., MOISAN, C. et coll. (1993). Le cheminement des bénéficiaires dans trois centres de réadaptation pour personnes toxicomanes. Publié par le MSSS.

LAFLAMME-CUSSON, S., GUYON, S., LANDRY, M. (1993). Analyse comparée de la clientele de trios centers de réadaptation pour personnes alcooliques et toxicomanes à partir de l’IGT. (60 pages).

LAFLAMME-CUSSON, S. (1994). L’alcool au Québec : recherches et trouvailles. (147 pages).

LOSLIER, L., LANDRY, M., GUYON, L. (1994). Variations de l’Indice de gravité d’une toxicomanie et origine des clients de Domrémy-Montréal. Analyse géographique. (82 pages).
NADEAU, L. (1993) La dépendance aux substances psychoactives : la définition de la toxicomanie et l’évaluation psychologique. (15 pages).

MERCIER, C. (1994). Toxicomanie et Itinérance. Recension des écrits. (38 pages).

À paraître

NADEAU, L. (1995). Les troubles liés aux substances psychoactives : la définition de la toxicomanie et l’évaluation psychologique réédition de La dépendance aux substances psychoactives : la définition de la toxicomanie et l’évaluation psychologique.

RACINE, S. (1995). L’interaction entre troubles de la personnalité et la toxicomanie dans les cas de comorbidité.

CAHIERS TECHNIQUES

ALARIE, S., BRUNELLE, N. (1994). Évaluation de la consommation d’alcool et de drogue auprès d’un échantillon de détenus au Centre de détention de Montréal. (69 pages).

BRUNELLE, N. (1992). Drug Abuse Screening Test (DAST) et Alcohol Dependance Scale (ADS). Guides pratiques à l’intention des utilisateurs. (28 pages).

DESJARDINS, L., GUYON, L. (1993). Constitution de la banque de données IGT de Domrémy-Montréal, 1991-1992. (100 pages).

PARENT, I. (1995). Toxicomanies et comportements à risque pour le VIII/SIDA chez les femmes incarcérées : classification de la littérature spécialisée. (146 pages).

PROVOST, G., MERCIER, C. (1994). La comorbidité des troubles psychiatriques chez des alcooliques et des toxicomanes : classification de la littérature spécialisée. (266 pages).

MATÉRIEL AUDIO-VISUEL

SINGLE, E. (1994). Social Policy Regarding Alcohol. Cassette video.

FACY, F. (1994). Drogue et prison. Cassette vidéo.

McLELLAN, T.A. (1992). Is Substance Abuse Treatment Effective? Compare to What?. Cassette video.

RUSH, B. (1992). Overview and Current issues in the Ontario Alcohol and Drug Treatment System. Cassette video.
1. Ces publications sont envoyées systématiquement aux collaborateurs et aux partenaires du RISQ dès leur parution; elles sont également déposées dans les principaux centres de documentation. On peut s’en procurer des copies en s’adressant au secrétariat du RISQ (514-385-0046, poste 502); des frais minimum de photocopie et de poste sont alors demandés.
Documents consultés



Addiction research foundation of Ontario. (1985). Questionnaire sur les drogues. Toronto : Alcoholism and Drug Addiction Research.

American Psychiatric Association. (1989). DSM-III-R. Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. Paris : Masson.

Association des intervenants en toxicomanie du Québec. (1992). Ce qu’il faut savoir sur l’abus des drogues. Montréal : AITQ.

Association des intervenants en toxicomanie du Québec. (1992). Ce qu’il faut savoir sur la cocaïne. Montréal : AITQ.

Bellerose, C., Lavallée, C. et Camirand, J. (1994). Enquête sociale et de santé 1992-1993 – Faits saillants. Québec : MSSS.

Brisson, P. (1987). Les produits psychotropes et leurs usages. Le phénomène-drogue et les jeunes. Document d’information. Québec : Gouvernment du Québec.

Brisson, P. (dir.). (1988). L’usage des drogues et la toxicomanie. Vol.I. Montréal : Gaétan Morin.

Brisson, P. (dir.). (1994). L’usage des drogues et la toxicomanie. Vol.I. Montréal : Gaétan Morin.

Caridnal, N. (1993). Guide pédagogique, cours TXM IIIID : Contextes d’utilisation de psychotropes. Certificat en toxicomanies. Faculté de l’éducation permanente, Université de Montréal.

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vendredi 21 septembre 2007

DOSSIER SUR LE BURN-OUT

Mesurez Votre Degré de Stress

Le stress nous le savons peut être généré par de circonstances extérieures : perte d’un être cher, divorce, accident, licenciement, difficulté professionnelles ou pécuniaires, difficultés relationnelles avec ses pairs, harcèlement de toutes sortes, etc.

Mais avant toute chose, il résulte de conflits intérieurs tels que le manque de confiance en soi et de complexe de l’échec. Donc, pour préserver notre santé, il ne suffit pas de reconnaître rapidement les premiers symptômes indicateurs de stress : encore faut il en identifier l’origine.

Pour ce faire, les chercheurs américains Holmes et Rahé, ont mis au point une échelle des évènements stressants, classés par ordre décroissant d’importance.

Chose étonnante, cette échelle ne recence pas que des évènements « négatifs » : Ceux qui sont réputés « positifs » tout en vous donnant du courage, du bonheur et de la confiance en nous-mêmes – peuvent être également facteurs de stress (sous forme d’excitation ou de tension exceptionnelle)!

Reportez-vous au tableau : « Échelle des évènements « stressants » et additionnez les points qui correspondent aux évènements vécus durant l’année doublée, ou qui risquent de se reproduire durant l’année à venir.
EXPLICATION PÉDAGOGIQUE
Qu’est-ce que l’épuisement professionnel?

La notion d’adaptation pour en parler. Cette notion met en évidence l’interaction qui existe entre un individu et son milieu. L’adaptation signifie aussi que toute personne développe des stratégies pour composer avec son milieu. Celui-ci a ses exigences et ses règles propres et l’individu doit s’y conformer et s’y ajuster pour en tirer profit et se réaliser.

Par ailleurs, lorsque l’on parle d’interaction, on sous-entend l’existence d’Une réciprocité dans la relation entre l’individu et son milieu. Le milieu agit sur l’individu comme l’individu agit sur son milieu. Dans la réalité, chacune des parties de cette relation se doit de négocier continuellement pour assurer son équilibre. Or, si un milieu se montre rigide et fermé, il nuit à la qualité de l’échange et réduit les possibilités qu’a l’individu de se réaliser.

L’interaction suppose la réciprocitéIl faut bien saisir que les difficultés du travailleur ou de la travailleuse à résoudre les problèmes liés à sa transaction avec son milieu de travail proviennent de multiples facteurs inter-reliés les un aux autres : individuels, sociaux, économiques, culturels, politiques et organisationnels.

Qu’est-ce que l’épuisement professionnel?

Une maladie?
Le ralentissement de ses activités. Elle peut aussi s’accompagner d’une perte de sommeil, d’appétit et de goût de vivre et de rire.
“ Je diagnostique un état de dépression lorsqu’à une douleur morale, à une peine psychologique, s’associe une réaction globale de l’organisme que j’appelle une réaction d’immobilité : le sujet ne réagit plus, n’a plus envie de réaliser ses goûts naturels. Il y a dans ce cas un blocage de l’action, de langage, de la spontanéité, du geste, de la pensée » (Daniel Wildlöcher, 83)

Dépression et épuisement professionnelOn peut parler de maladie lorsqu’un individu s’installe dans sa dépression et en devient prisonnier. Cependant, dans bien des cas, la dépression est une réaction aigüe mais transitoire à des évènements difficiles.

Pour comprendre la dépression d’une personne et en saisir l’ampleur, nous devons la replacer dans son contexte d’apparition. La dépression peut-être liée dans le temps à un traumatisme affectif : deuil, abandon, échec sentimental ou professionnel. Dans ces cas, la réaction dépressive apparaît dans les jours qui suivent l’événement. Cette réaction peut être apathique et inhibée ou agitée et anxieuse.

Dans certains cas, la dépression résulte de situations qui mettent à jour des conflits névrotiques anciens. Dans d’autres cas, les maladies physiques sont susceptibles d’être la source de réactions dépressives. En dernier lieu, la dépression peut être liée à un épuisement émotionnel et affectif dû à une situation prolongée de stress, de tension ou de conflits.

Lorsque la dépression est utilisée comme indicateur de l’épuisement professionnel d’un travailleur ou d’une travailleuse, il est important de ne pas réduire son épuisement.

QUELS SONT LES INDICATEURS DE L’ÉPUISEMENT PROFESSIONNEL

Quels sont les troubles perceptibles et observables permettant de déceler un état d’épuisement? Comment établir avec clarté que les maladies ressenties par un travailleur constituent ensemble un signe d’épuisement professionnel?

La contagion du burn-outDans ce qui suit, nous présentons trois types d’indicateurs physiologiques, psychologiques et comportementaux, pour rendre compte qu’une personne soumise à une situation de stress est impliquée dans sa globalité. Nous ne les présentons séparément que pour des raisons pratiques. Il faut toujours garder à l’esprit qu’en réalité on est en présence d’un ensemble de symptômes appartenant aux trois types d’indicateurs. C’est cette configuration ou combinaison de symptômes, pris non plus isolément mais ensemble, qui devient signifiante et qu’on appelle burn-out.

Ce n’est pas un symptôme pris isolément mais un ensemble de symptômes qui traduit la présence du burn-out.

Avant de présenter ces trois types d’indicateurs, il est nécessaire de faire une autre remarque. Le professionnel ou la professionnelle étant en interaction avec son milieu de travail, ses malaises émotionnels et comportementaux vont se répercuter dans le groupe. Un problème qui, au départ, est vécu individuellement devient rapidement un problème de groupe de travail.

Le burn-out a un double aspect : individuel et collectif

Quels sont les indicateurs de l’épuisement professionnel?
“Lorsqu’il y a exposition régulière au stress et que les reactions de lutte ou de fuite se répètent, des désordres physiques peuvent apparaître ». H. Seiye

“Lorsqu’il y a exposition régulière au stress et que les reactions de lutte ou de fuite se répètent, des désordres physiques peuvent apparaître ». H. Seiye

Le travailleur ou la travailleuse ressent :

De la fatigue physique, un manque d’énergie, un affaiblissement de l’organisme

Quels sont les indicateurs de l’épuisement professionnel?

· Anxiété « flottante », sentiment constant de malaise, inquiétude.
· Tension émotionnelle, sensation d’être gonflé à bloc, nervosité, hyperexcitation.
· Tendance à être facilement effrayé, alarmé,
· Cauchemars
· Sentiments récurrents de non espoir pour affronter la vie, sensation générale d’ennui.
· Anxiété à propos de l’argent.
· Peurs irrationnelles de la maladie et de la mort
· Sentiments de colère réprimés
· Sentiments de rejet par les membres de la famille
· Crainte d’échouer en tant que parent
· Au travail sentiments de crainte à l’approche d’une fin de semaine ou des vacances.
· Sensation que les problèmes ne peuvent être discutés avec les autres.

Ces indicateurs psychologiques sont un autre reflet de l’interaction entre l’individu et son milieu de travail. Le tableau sera complet avec la troisième série d’indicateurs.

LES INDICATEURS COMPORTEMENTAUX

Les sentiments d’insatisfaction au travail font surgir un certain nombre de comportements qui ont une fonction de défense. La personne réagit contre ce qu’elle croit être les sources de son insatisfaction. Simultanément ou alternativement, elle modifie son attitude vis-à-vis de sa tâche, ses relations de travail, ses pairs, sa famille ou son réseau social.

· Arriver en retard ou repartir avant l’heure
· Ne point travailler du tout. « je m’en foutisme ».

Quelles sont les causes de l’épuisement professionnel?

  • facteurs environnementaux
    et organisationnels
  • facteurs individuels
  • facteurs collectifs
  • facteurs inhérents à la tâche
Quel est-il, ce milieu?

Qu’est-ce que le milieu de travail? D’une part, on sait qu’il s’agit du milieu de travail au sens strict du terme, c’est-à-dire du milieu mettant en œuvre les facteurs environnementaux, organisationnels et inhérents à la tâche.

Ensuite, il faut tenir compte du fait que l’individu, au travail, reste en relation avec lui-même. C'est-à-dire que son environnement interne (sa personnalité) intervient dans cette transaction.

Enfin, la vie au travail ne peut être isolée du contexte culturel, plus global de notre société, parce qu’au travail, on retrouve les normes et règles culturelles qui ont cours aux autres niveaux de la vie sociale.

Quelles sont les causes de l’épuisement professionnel?

LES FACTEURS INDIVIDUELS INFLUENCENT LA PERCEPTION ET LES REACTIONS AU STRESS

« Chaque individu à sa propre hiérarchie de besoins, sa propre vision du monde, sa façon unique d’évaluer et d’affronter le stress ».
(Pines & Aronson)

Les différences de perception individuelle peuvent expliquer pourquoi deux individus exposés aux mêmes conditions de travail réagissent quelquefois différemment, voire même de façon opposée.

Par exemple, la tâche générale de travail, les capacités personnelles et le support fourni par le milieu de travail peuvent, entre autres, être évalués différemment par chacun. Il est donc important de s’attarder à des bases individuelles précises susceptibles d’influencer la perception des agents stresseurs qui se présentent dans l’environnement de travail et les réponses immédiates au stress ressenti.

Il ne s’agit pas d’inventorier les caractéristiques fixes de la personnalité mais plutôt d’aborder des dispositions personnelles qui varient dans le temps.

Dobin et Arsenault (1980) se sont attardés, entre autres, aux effets probables de quelques facteurs individuels sur le travail. La figure suivant illustre les liens qu'ils ont établis :

La valeur accordée au travail par rapport à la vie personnelle
La perception des agents stresseurs en milieu de travail
Influencent:
Les attentes personnelles face à l'avenir et au travail
La satisfaction au travail

Pour la plupart d’entre nous, le travail occupe une portion considérable de notre vie. Même si nous n’y consacrons plus, du moins en occident, douze ou quinze heures par jour comme le faisaient nos grand-pères. Il représente du tiers de nos journées et souvent davantage encore quand il s’agit de ceux d’entre nous qui travaillent pour leur propre compte. C’est dire si les émotions qui surgissent en nous à l’occasion du travail peuvent faire une différence notable dans l’équation de notre bonheur ou de notre malheur.

Les effets des émotions sont biens connus : d’une part enthousiasme, productivité exceptionnelle, créativité, mais d’autre part, stress exagéré, “burn-out”, absentéisme, dépression, rapports tendus ou hostiles entre employeurs et employés, temps perdu, sabotage et autres manifestations, malencontreuses qui viennent ajouter leur poids à celui que représente déjà l’accomplissement de tâches souvent pénibles en elles-mêmes.

Attardons-nous à certains de ces phénomènes et tentons d’en découvrir et d’en analyser les causes émotives.

ANXIÉTÉ, STRESS et EXIGENCE

Tant que le stress demeure modéré il ne présente pas d’inconvénient notable pour la vie humaine.

Il est devenu coutumier de décrire notre époque comme étant une époque stressante et c’est souvent au travail et au rythme de vie qu’il impose qu’on reproche de causer ce stress.

Commençons par établir qu’une certaine dose de stress est inséparable de la vie. Le stress en effet, comme l’a défini Hans Selye, est la réponse de notre organisme à toute demande qui lui est adressé. Il y a un stress à lever un crayon, à s’attabler, et bine plus encore, cela va de soi, à concentrer son esprit sur une tâche intellectuelle, à lever des objets pesants ou à conduire un autobus à l’heure de pointe. Il est donc impossible de n’éprouver aucun stress et seuls les cadavres sont complètement dé-stressés. Tant que le stress demeure modéré, il ne présente pas d’inconvénient notable pour la vie humaine.

Il n’en va pas ainsi quand le stress s’accroît pour devenir d’abord inconfortable, puis graduellement destructeur. Il est clair qu’un humain passant de nombreuses heures chaque jour dans un lieu de travail pollué, bruyant, où il est continuellement bousculé et pressé de produire plus rapidement, éprouvera un stress plus considérable qu’une autre personne travaillant dans un milieu paisible où elle est libre de déterminer ses propres tâches et son propre rythme de travail. Certaines sources de stress sont donc physiques mais ce ne sont pas les seules.

LE STRESS D’ORIGINE PSYCHOLOGIQUE`

En effet, nous connaissons tous des personnes qui travaillent sans patron dans des lieux aérés et silencieux, à des tâches n’exigeant pas une grande dépense d’énergie physique et qui sont malgré tout stressées. Leur stress est avant tout d’origine psychologique. Très souvent, ces personnes sont anxieuses. À leurs yeux, il faut absolument que leur travail soit accompli de façon impeccable sans la moindre erreur. Que ce soit à la maison, au bureau, il faut toujours pour elles que tout ce qu’elles font soit parfait. Très souvent ces personnes redoutent plus que tout la désapprobation des autres et se figurent avoir un véritable besoin d’affection de diverses autres personnes.

La prévention du burn-out est un sujet bien documenté. Ceci est dû au fait que les facteurs corrélés avec ce syndrome sont bien connus. Il est donc facile de suggérer des moyens.

Plusieurs des facteurs associés au développement du burn-out ayant été attribués aux organisations, on propose d’intervenir à ce niveau. On suggère tout d’abord aux administrateurs d’assurer que le personnel reçoive de la formation sur l’épuisement professionnel. Ceci permet aux professionnels (les) de détecter très tôt les signes avant-coureurs ou encore, d’identifier l’origine des maux dont ils souffrent. De plus, une telle formation informe sur les facteurs prédisposants et sensibilise à l’importance des mesures préventives mises par l’organisation. En ce qui a trait à ces mesures, on propose de sensibiliser l’ensemble du personnel à l’importance de la communication. Il est très important de s’assurer que chaque professionnel (le) ait accès à un réseau de support. De plus, il est préférable de promouvoir l’autonomie. On suggère d’orienter les efforts afin d’augmenter les ressources des professionnels (les) et d’arrêter la chaîne des pertes, activer la spirale des gains et des récompenses en plus de permettre aux professionnels (les) de voir à l’aboutissement de leur travail sont aussi des facteurs préventifs importants. Il est aussi nécessaire de donner un environnement physique et sécuritaire et non stressant (Hobfoll et Fredy, 1993; Kahiel 1988; Lee et Ashforth, 1996) tout ceci semble bien séduisant mais on sait qu’il peut être difficile d’obtenir de telles conditions de travail. Il est donc souvent nécessaire de travailler aussi au niveau individuel.

Heureusement, plusieurs facteurs protecteurs sont connus. A cet effet, on constate que les professionnels (les) les moins affectés sont ceux qui on un bon réseau de support social (Dolan, 1995). On note aussi que d’avoir un but dans la vie, du plaisir dans ses temps libres et une vie bien équilibrée sont tous des facteurs de protection.

Il est aussi important de travailler l’estime de soi, un forte estime de soi étant corrélée négativement avec le burn-out.

De plus, il est fortement conseillé d’utiliser des stratégies de gestion directe du stress. On peut penser, par exemple à développer des habilités de communication pour pouvoir gérer les relations interpersonnelles difficiles, ou encore, à suivre des formations pour augmenter sa compétence dans un domaine où l’on se sent démuni.

Mais une chose dont on ne parle pas dans la littérature est le rôle des organismes formateurs. Il est essentiel de parler du phénomène de l’épuisement professionnel le plus tôt possible dans la formation. Les nouveaux professionnels (les) n’ont généralement jamais reçu de formation à ce sujet. Ils ne sont donc pas sensibilités à cette problématique. L’information abondante que nous avons sur les causes, effets et la prévention du burn-out nous permettent de sensibiliser l’ensemble des professionnels (les) et de cesser la propagation de ce syndrome « mieux vaut prévenir que guérir! ».

Heureusement, car la littérature offre très peu de matériel sur l’intervention et encore moins d’études empiriques à cet effet. On y trouve plutôt des recommandations générales sur les mesures à prendre selon les diverses étapes de développement du burn-out. Aux premières manifestations de symptômes physiques et psychiques en lien avec le travail, on suggère d’établir un programme pour empêcher la détérioration. Il s’agit à ce moment, de diminuer la tâche de travail et de réduire le rapport employeur- professionnel (le), les demandes émotionnelles étant tenues pour grandes responsables du burn-out. Par exemple, si les stress sont souvent associés au fait de manquer de compétence, on pourra déterminer des moyens de formation.

Si les stress sont plutôt générés par de trop grandes attentes, celles-ci pourront être travaillées de façon à être réduites.

Lorsque l’état est plus avancé, et donc que les symptômes sont intenses, on dit qu’il est nécessaire d’arrêter de travailler. La psychothérapie devient alors nécessaire. Il est aussi possible que l’on ait recours à des traitements pharmacologiques s’il y a des symptômes de dépression. Les apprentissages visés en thérapie sont les suivants :
· Apprendre à utiliser des stratégies de gestion directe du stress
· Réajuster ses attentes en fonction des accomplissements possibles
· Modifier ses habitudes de vie afin qu’elles soient plus équilibrées
· Apprendre à détecter les signaux de fatigue
· Prendre conscience de ses limites personnelles
Il est difficile d’établir la durée requise pour un rétablissement car chaque cas est différent; mais on peut parler d’au moins plusieurs mois avant le retour à une activité normale de travail.

Nous avons interrogé (2001) plusieurs professionnels (les) et nous avons conclu qu’une série d’étapes était nécessaire au recouvrement d’un burn-out. Il s’agit d’abord du processus d’acceptation qui consister à accepter la nécessité de prendre des mesures pour remédier à son état. Vient ensuite l’étape de distanciation.

À ce moment, le professionnel (le) doit prendre une distance de sont travail en s’en retirant. Le temps libre permet alors au professionnel (le) de récupérer physiquement, mentalement et émotionnellement; c’est le moment de la récupération. Une autre étape peut alors s’amorcer, celle de la réflexion. Cette étape est la plus déterminante de toutes car elle permet de faire le point. Suite à cette réflexion, le (la) professionnel (le) entre dans une période d’exploration. À ce moment, il y a reprise de contact avec le monde du travail, mais sur un mode exploratoire seulement.

Finalement, il y a rupture. Cette rupture peut impliquer un arrêt définitif du travail, une réorientation professionnelle ou encore, un retour au travail avec une nouvelle attitude. Il apparaît clairement que la connaissance et la compréhension de ces étapes seraient d’une grande utilité tant pour les professionnels (les) que pour tous les individus qui travaillent et qui sont plus ou moins à risque de souffrir de burn-out.

Il semble que le phénomène de l’épuisement professionnel soit de plus en plus fréquent et ce, dans divers domaines de travail. Cette problématique est pourtant abondamment discutée dans la littérature. On connaît bien les facteurs de risque tant du point de vue de l’environnement que du point de vue individuel. On connaît aussi très bien les signes et symptômes ainsi que les étapes de développement du burn-out.

En fait, il est très rare d’avoir autant d’informations concrètes sur une problématique liée à la santé mentale.

Nous avons donc amplement d’informations pour informer, éduquer et prévenir. Et surtout, il est important de se rappeler que chacun(e) d’entre nous est membre à part entière de l’organisation dans laquelle il (elle) œuvre et que nous avons, de ce fait, la responsabilité de bien connaître ce type de problématique afin de pouvoir modifier nos attitudes, nos attentes, nos croyances et de mettre en place des stratégies de prévention individuelle et collective.

Plusieurs techniques de relaxation peuvent nous aider à faire face à notre stress.

La visualisation longtemps par les maîtres de yoga de son efficacité.

La relaxation (méditation/visualisation ont en commun de nous apprendre la concentration).

Dans la relaxation, nous nous concentrons sur la sensation que nous procurent les muscles : tendus puis relâchés.

Dans la méditation, nous nous concentrons sur ce qui se passe à l’intérieur de nous-mêmes : le stress et le vagabond mental, puis la prise de contact avec un espace intérieur serein.

Dans la visualisation, nous nous concentrons sur des images que nous avons évoquées volontairement, puis sur les sensations que ces images éveillent, et enfin sur l’état de bien être qu’elles nous apportent.

Par la concentration, nous devons aboutir à la mobilisation de nos énergies profondes afin d’entretenir notre organisme, bien sûr, mais ainsi notre psychisme et, en dernière analyse, pour mieux profiter de la vie.

Les méthodes proposées pour parvenir au calme sont nombreuses. Chacune d’elles répond à une demande particulière. Je me contenterai ici de mentionner quelques unes parmi les plus connues.

La méthode Jacobson qui met l’accent sur l’importance de la relaxation du diaphragme. C’est un effet de la tension anormale du muscle diaphragmatique (lequel coiffe tous les organes de l’abdomen) qui nous empêche d’exprimer nos émotions. Ce muscle devra donc être l’objet de toute notre attention lors de nos exercices.
La méthode « training autogène » de Schultz c’est une technique d’autorelaxation. La personne est invitée à imaginer des sensations psychologiques de pesanteur et
de chaleur. Ce travail de conditionnement par l’imagination agit sur le corps et détermine une relaxation bienfaisante.

La sophrologie. Cette méthode nécessite un long apprentissage mais elle permet d’accéder à un niveau profond d’ondes cérébrales (jusqu’au niveau subliminal!) et peut produire des phénomènes psychophysiques et psycho neurologiques (état modifié de la conscience).

La relaxation par l’image. Le recours aux images à l’avantage de rendre la relaxation plus facile, plus rassurante, mais aussi plus efficace.

***
Se relaxer, ça ne consiste pas à s’installer dans un fauteuil, un apéritif à la main, en regardant la télé… La relaxation est un ensemble de méthodes qui visent à dénouer les tensions du corps pour apaiser l’esprit et qui tendent à vous mettre dans un état de conscience différent de celui de la veille active. C’est une détente contrôlée et volontaire de tous vos muscles, qui entraîne une détente nerveuse et psychique bénéfique pour tout l’organisme et pour le mental.

On connaît les méthodes de relaxation, du hatha-yoga, par exemple, mais toutes les traditions ont préconisé et recommandent encore ces exercices de détente du corps, souvent associés à des exercices de respiration, pour atteindre un état favorisant la méditation. Puis ce fut la découverte de l’hypnose, au XIXe siècle, qui jeta les bases des techniques modernes de relaxation préconisées, depuis quelques décennies, par toutes les psychothérapies individuelles ou de groupe. Ce sont, par exemple le training antogene de Schultz, la sophrologie ou le biofeedback

Les muscles relâchés et le corps en paix, votre esprit peut s’évader au-dessus des contingences du quotidien et examiner certaines idées d’une façon plus libre, plus imaginative, plus profonde et plus créative. C’est ainsi que la relaxation est la préparation idéale pour une méditation active consacrée à la résolution de vos questionnements aussi bien que de vos soucis journaliers.

Comme tout le monde, il vous arrive d’être tendu et nerveux lorsque la pression est trop forte. Le mode de vie du citadin d’aujourd’hui engendre le stress! Or, cette réaction qui est très utile occasionnellement lorsqu’elle permet d’agir, lorsqu’elle aiguise les réflexes, devient dangereuse si elle devient un mode de vie, car il en faut des doses de plus en plus élevées pour obtenir des résultats comparables. Alors, au lieu d’être un stimulus, elle devient une drogue…La pression monte jusqu’au point de rupture, jusqu’au moment où l’on craque.
On connaît tous les gens qui vivent dans un état de stress ou de tension permanent car ils ont oublié qu’on peut être efficace autrement. Ils ne se sentent plus jamais bien dans leur peau, ils n’arrivent plus à se dépasser qu’en ajoutant encore un peu plus de stress à leur dose habituelle.
Peut-être faites-vous partie de ces gens?

L’OVERTIME MENTAL

Quand on est prisonnier du tourbillon de la vie, on pense qu’on ne peut plus rien y faire. Où peut-être ne sait-on plus comment s’y prendre pour éliminer toute cette tension? En général, on ne sait même plus profiter de rares moments de détente qu’on s’accorde.
Ce qui est vrai, c’est que le stress à haute dose et en continu ne vous aide pas à être meilleur dans ce que vous entreprenez, ni à vous faire des amis, ni à avoir des contacts satisfaisants avec des gens, ni à faire germer des idées, ni à développer vos pouvoirs…

Bref, il ne vous aide pas à avancer, mais il est certain que, quelque soit le degré de stress avec lequel vous vivez, vous avez toujours le choix entre réussir malgré lui ou échouer à cause de lui…
On lutte comme on peut…En gardant la tension à l’intérieur de soi-même, par exemple. C’est sans doute ce que vous faites le plus souvent car vous étés bien élevé. On vous a appris à ne pas montrer votre énervement, à vous contrôler. Mais à force, cette tension accumulée devient frustration, colère, fatigue, elle peut même finir par causer une maladie, ou alors vous soulagez toute cette tension n’importe comment : en vous laissant aller, en criant sur tout le monde, en pleurant, en sautant sur la nourriture, en buvant trop, en parlant à tort et à travers, en devenant agressif, en prenant des tranquillisants…
Mais ni l’une ni l’autre de ces méthodes n’est satisfaisante, vous le savez bien…Alors?...

Vous l’avez peut-être oublié, mais il existe des façons saines et positives d’éliminer la tension et de vous mettre dans l’état de détente et de plaisir le plus profitable à votre corps et à votre esprit. Chacun possède ses propres « trucs » par exemple :

-La nature est le moyen par excellence d’évacuer la tension et le stress. Qu’il s’agisse d’une promenade seul ou accompagner par quelqu’un qu’on aime, dans la campagne ou au bord de la mer, ou d’un peu de jardinage quand on aime ça, ou tout simplement, quand on habite en ville, de la contemplation des arbres, du ciel, des nuages, de la lune, des étoiles…C’est une vraie respiration dans le rythme effréné des journées, un mini retour aux sources!

-Les contacts humains, sont eux aussi d’excellents « déstresseurs ». Ce sont l’affection, l’amitié, l’amour…Dispensés sous la forme de câlins, de conversations apaisantes, de bons souvenirs échangés, de pensées réconfortantes, de compréhension virtuelle…
Ce peut-être aussi de la méditation sur un sujet qui élève l’esprit. Il peut s’agir aussi de la prière adressée à l’être suprême, à un guide spirituel ou à un disparu qu’on aime. Elle rassure et elle apaise, en toutes circonstances et n’ importe où, du moment qu’on lui consacre quelques minutes régulièrement.

Éviter l’overtime mental, c’est d’instaurer l’ordre dans son esprit et d’en éloigner les pensées parasites qui empêchent de concrétiser ce qui est important. Pourtant, lorsqu’on est aux prises avec un afflux d’émotions successives, on souffre d’une grande déperdition d’énergie vitale, préjudiciable au but qu’on s’est fixé.

Pour éviter cela, il faut faire preuve de maîtrise de soi, être capable de se concentrer sur l’essentiel, et principalement sur le but qu’on veut atteindre. Encore faut-il savoir comment se définit l’essentiel, c’est là que concentration et visualisation se rejoignent :
D’abord parce qu’une vision claire de ce qu’on souhaite empêche l’esprit de se perdre en divagations inutiles et qui font perdre du temps.
Ensuite parce que la concentration se développe par un travail de visualisation; la construction d’une image commence toujours par l’observation et observer c’est se concentrer sur ce qu’on observe. Il faut dire que la vue est un des sens les plus importants pour l’homme, le sens qui le renseigne le plus rapidement sur son environnement.
La vraie concentration, est un acte libre gouverné par la volonté, sans pression mais avec conviction. C’est cette volonté qui infuse à l’imaginaire et à l’intellect le silence nécessaire à la concentration sans effort?

Voyez l’équilibriste sur son fil, il est extrêmement concentré car sa vie en dépend. Mais imaginez un instant qu’il doit calculer, programmer, réfléchir chaque pas sur la corde…il finirait pas tomber ! La concentration sans effort, c’est cela : c’est un état de conscience dans un calme parfait. C’est le silence profond des désirs, des préoccupations, de la mémoire…jusqu'à ce que l’être entier soit empli de silence, un silence qui vous submerge par vagues successives toujours plus profondes.

C’est d’abord des instants de silence, puis des minutes, des quarts d’heure… pour que, avec le temps, la concentration sans effet soit toujours présente dans l’âme, même lorsqu’on est actif, lorsqu’on parle, lorsqu’on travaille…la concentration sans effort prépare le travail et l’expérience sans effort.

L’art de la concentration, c’est d’abord l’art de se taire. L’école pythagoricienne prescrivait un silence de cinq ans aux débutants afin qu’ils perdent l’habitude de la parole automatique et qu’ils apprennent à se concentrer. Après cette période, chaque mot émis éteint le fruit d’une pensée concentrée et non plus d’un automatisme. Le silencium, le silence intérieur, pratiqué par les moines de la Trappe, est de la même essence.

La concentration désintéressée est libérée des pressions et des obsessions avilissantes, elle est engendrée par la volonté consentie. C’est la concentration du moine en prière.

VOUS FAITES DE L’OVERTIME MENTAL
SACHEZ RELAXER
(Exemple)

Vous fermez les yeux et vous pratiquez paisiblement, pendant deux ou trois minutes.
-Respirez trois fois, profondément mais sans tension, en imaginant qu’en inspirant vous absorbez un fluide rafraîchissant et calmant et qu’en expirant vous éliminez vos tensions et vos soucis.
-Pendant ce temps, gardez les yeux fermés, les membres et la nuque bien détendus.
-Reprenez la respiration par le ventre et faites le calme dans votre corps. En même temps, détendez tous vos muscles en commancant par les pieds jusqu'à la tête :
*Détendez les orteils sur une respiration complète et pensez en même temps : « Mes orteils sont bien détendus ».
*Détendez les chevilles sur une respiration complète et pensez en même temps : « Mes chevilles sont bien détendues ».
*Détendez les mollets sur une respiration complète et pensez en même temps : « Mes mollets sont bien détendus ».
*Détendez les cuisses sur une respiration complète et pensez en même temps : « Mes cuisses sont bien détendues ».
*Détendez le ventre sur une respiration complète et pensez en même temps : « Mon ventre est bien détendu ».
*Détendez les doigts sur une respiration complète et pensez en même temps : « Mes doigts sont bien détendus ».
*Détendez les avant-bras sur une respiration complète et pensez en même temps : « Mes avant-bras sont bien détendus ».
*Détendez les bras sur une respiration complète et pensez en même temps : « Mes bras sont bien détendus ».
*Détendez les épaules sur une respiration complète et pensez en même temps : « Mes épaules sont bien détendues ».
*Détendez le cou sur une respiration complète et pensez en même temps : « Mon cou est bien détendu ».
*Détendez les mâchoires sur une respiration complète et pensez en même temps : « Ma mâchoire est bien détendue ».

L’exercice terminé, vous pouvez visualiser, autour de chaque membre détendu, une belle luminosité bleutée dans laquelle baignera votre corps tout entier.

Puis, sur trois respirations complètes et douces, imprégnez-vous de l’affirmation; « Mon corps entier est parfaitement détendu ».

Continuez les respirations par le ventre, sans forcer et sur un rythme calme, et en même temps imaginez-vous étendu sur l’herbe verte et douce d’un pré, caressé par les rayons tièdes du soleil et chatouillé par un souffle d’air doux.

C’est le moment de laisser votre esprit vagabonder quelques minutes, puis de l’aiguiller vers un souci qui vous préoccupe, ou une question à résoudre.

Laissez les images venir à vous, acceptez les telles quelles se présentent et restez ouvert aux suggestions qu’elles illustrent.

Vous n’arrivez pas au meilleur résultat des la première fois, et je vous recommande de réaliser deux ou trois fois la relaxation sans visualisation pour vous exercer. Mais cela fait, vous parviendrez très vite à un résultat ô combien bénéfique et riche de créativité!!

Allons pour un exercice

Avant de répondre aux questions qui suivent, installez vous confortablement dans un endroit calme, votre livre sur les genoux, laissez vous aller et relaxez-vous aussi complètement que possible… Nous allons maintenant faire un retour dans le passé, dans le monde de vos souvenirs, et pour qu’il soit efficace, il faut que vous soyez détendu et perceptif.
A) Vous considérez-vous comme quelqu’un d’habituellement calme? Oui ou Non?
B) Vous considérez-vous comme quelqu’un d’habituellement nerveux? Oui ou Non?
C) Vous considérez-vous comme quelqu’un d’habituellement stressé? Oui ou Non?
D) Comment se passe, chez-vous, la montée du stress?
1-Dans quel état commencez-vous la journée ?
2-Dans quel état finissez-vous la journée?

*Dans quels domaines se développent pour vous les situations les plus stressantes (Numérotez les par ordre d’importance)
a) celui de la profession
b) celui de l’affectif
c) celui de l’argent
d) celui des rapports avec les proches
e) celui des rapports avec les relations
f) celui des taches domestiques

*En général, comment réagissez-vous aux événements imprévus?
a) qu’est-ce qui à le don de vous mettre les nerfs en pelote (indiquez les faits précis)?

*Racontez la dernière fois où vous avez été stressé (dites quand c’était, pourquoi et comment ça s’est passé, dans quel état vous étiez?).

*Le plus souvent, par quoi votre stress est-il déclenché (fatigue, angoisse, colère, chagrin, ennui, surmenage…donnez des exemples)?

*Racontez un « vieux » stress, une chose qui, enfant ou adolescent, vous mettait dans tous vos états (les examens, les visites chez la grand-mère, la rentrée scolaire, les cours de math…)?

*En remontant dans le passé et en vous servant de vos réactions liées au stress il y a dix, vingt, trente ans, avez-vous l’impression d’avoir évolué? Étiez-vous un enfant, un adolescent stressé? Réagissiez-vous aux mêmes choses?

*Réfléchissez-vous à la place que le stress occupe dans votre vie?
a)Dans quelle mesure le stress est-il utile dans votre vie et dans quelle mesure vous est-il nuisible?

*Quand vous étiez enfant, comment réagissiez-vous face à une pression inattendue?
*Quand vous étiez enfant, comment réagissez-vous face au stress quotidien?
*Quelles attitudes adoptaient vos parents dans ces mêmes situations?
*Pensez-vous que sur ce point vous leur ressemblez?
*Quand vous sentez que « ça déborde », que faites-vous pour faire baisser la pression (pour vous aider, remémorez-vous dans de telles situations)?
*A votre avis, est-ce une bonne façon de faire? Cela vous soulage-t-il effectivement? Comment vous sentez-vous après?

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LES CHAKRAS

Notion empruntée à la tradition orientale, permet de mieux comprendre le processus de transformation énergétique de la personne. « Chakra » est un terme qui signifie « Roue » et qui évoque le cercle et le mouvement.

On dénombre sept chakras situés le long de la colonne vertébrale, du coccyx jusqu’au sommet de la tête. Les chakras, ce sont des centres d’échange énergétique avec l’environnement. Cette énergie, au fil de l’évolution, se purifie, et devient plus subtile et change la qualité de conscience de la personne.

Selon les traditions, il existe dans le corps des lieux de purification énergétique. Dans le taoisme, par exemple, on parle de trois « champ de cinabre» qui sont des lieux d’alchimie spirituelle. Le toutrisme parle de trois Granthis (nœuds) qu’il est nécessaire de dénouer dans le processus d’évolution de la conscience. Ces lieux de purification et de transformation se situent dans le ventre, la poitrine et la tête (la terre, l’homme, le ciel dans la tradition chinoise).



Expliquons-nous.

Une personne dont l’énergie est surtout cristallisée au niveau du premier chakra (coccygien) se sent prisonnière d’un monde hostile où il faut combattre pour survivre. L’insécurité est au cœur de sa vie. L’autre est l’objet de consommation et de jouissance et la peur de perdre ses possessions est toujours présente.

La personne qui « monte » jusqu’au chakra du cœur cesse de percevoir l’autre en objet et la traite comme elle-même, avec le même respect. C’est à ce niveau que l’amour inconditionnel commence à se manifester.

Ce quatrième chakra est un centre de passage entre la nature animale de l’homme et sa nature divine, là ou la terre et le ciel s’unissent, permettent ainsi à une énergie particulière d’éclairer la conscience de la personne.

La personne qui s’élève à ce quatrième niveau peut recevoir plus facilement une énergie de nature plus subtile qui facilite son évolution.

Au septième niveau de conscience, la personne fusionne ave le grand Tout, l’égo séparatif se dissout pour laisser briller la conscience du Soi universel. C’est à ce stade que la conscience mystique affirme « Nous sommes un » non seulement la personne traite l’autre comme elle-même, mais elle sent que l’autre est elle-même.

La vision énergétique de la croissance se veut également hiérarchique. Chaque centre énergétique influence d’une façon particulière la conscience de la personne et sa façon d’être en relation avec son environnement. On peut imaginer chaque centre énergétique comme un ascenseur qui élève le niveau de conscience. La personne voit et accepte de mieux en mieux la réalité telle qu’elle est, fait des liens, des « prises de conscience » augmentant son sentiment de maîtrise sur la vie. Ainsi, la personne passe progressivement d’une conscience d’égo séparé et souvent en compétition avec tout ce qui l’entoure à une conscience amour de soi où tout sentiment de séparation disparaît.

Dans ce long processus de l’évolution de la conscience, la personne franchit le stade transpersonnel de la croissance qui l’amène à dépasser l’individualité et à s’intégrer de plus en plus à tout ce qui l’entoure. A ce niveau, la personne se sent de plus en plus consciemment reliée à la vie elle-même, son évolution personnelle étant étroitement solidaire de l’évolution générale. Plus la conscience spirituelle s’accroît, mieux elle peut coordonner efficacement les niveaux psychique et physique, et favoriser l’harmonie de la personne. Pour ce qui est de la hiérarchie, c’est la dimension spirituelle qui prend le premier plan et qui est le mieux en mesure d’assurer le plein épanouissement de la personne.

Par contre, lorsqu’on redescend les niveaux de la hiérarchie, « les décisions reviennent à des mécanismes semi-automatiques, puis pleinement automatiques, et à chaque position de commandes à des niveaux inférieurs, l’expérience subjective de la liberté diminue en même temps que la lumière de la conscience (Sic Koesther, 1960)

Que l’on parle de supraconscience, de superconscience ou de surconscience, il s’agit bien d’une dimension spirituelle à l’œuvre qui pousse la personne à l’évolution et non seulement à la préservation de son existence. Plus la personne s’actualise, plus elle est susceptible d’entrer en contact avec cette énergie et d’accentuer sa croissance transpersonnelle.