mardi 28 octobre 2008

Les Vèvè dans le Panthéon Vodouique au Compte-goutte 4e

Vèvè Vodou

Ce vèvè est, parmi d’autres, l’acte même de l’ « opération vodouique ». Il articule le passage, au-delà des limites culturelles, de l’errance libidinale, que l’écriture de l’histoire et le projet politique contraignent dans l’ordre établi.

Le vèvè est la représentation matérielle de l’esprit qui par ailleurs n’a pas besoin d’effigie puisqu’il emprunte le corps d’un mortel. Le dessin joue aussi le rôle d’une connexion entre les diverses dimensions. Il exerce un appel, sans recours à la divinité. C’est sur lui que se placent des éléments correspondant aux objets tracés.


La terre d’Haïti n’est pas seulement un espace culturel, c’est aussi la niche écologique des dieux qui animent les arbres et les plantes : Danbala, le dieu serpent du vodou se loge dans le cotonnier, Agoué dans le célebassier et Agaou dans le manguier. Les arbres et les plantes sont à la fois habitacles et médias de l’énergie divine des dieux vodou.

OGOU

C’est le souffle même de la violence guerrière. Il met en branle la démesure des multiplicités tribales, sous tous les symboles de fer ou de feu où la confrérie capte et nombre cette figure de mort qui signe l’illimité des dépenses pulsionnelles. Sous tous les éclats flamboyants irritants, angoissants de la violence, de l’agressivité, la figure d’Ogou « dit » cette mort qui travaille l’écriture et qui est la vie même de la pulsion.

Linglin- SouBassin – Sang

Un exemple de mobilisation des forces mortifères, qui traversent le groupe.

AIZAN
La feuille de palmiste est insigne royale. Elle marquerait le rapport de la Royauté à la divinité donc : la toute puissance. L’AIZAN est donc très utilisé dans les rituels sacrificiels ou incantatoires à cause de ce rapport à la puissance absolue. Le loa AIZAN donne l’accès à cette puissance. Il actualise le passage de l’homme du végétal à la divinité.
KAFOU
C’est la puissance même d’effectuer les passages. Le lien de ce loa à legba dont il dépendrait, n’est pas toujours très explicite. Mais il est la figure même, avec et après legba, d’un problème particulier au vodou haïtien : l’articulation des lieux, le passage. Il faut remarquer la similitude des vèvè entre Simbi et Kafou.

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