vendredi 23 janvier 2009

Toxicomanie et la Femme 3e partie

LA FRATRIE

Ici nous nous limitons à quelques observations concernant la famille d’orientation. Même si les parents ont une très grande influence sur les enfants, la fratrie introduit dans la famille une structure différente et des relations interpersonnelles entièrement nouvelles.

Les traits d’hostilité, de compétition, de coopération et jusqu’à un certain point de sentiments de rejet (aussi longtemps qu’ils demeurent dans les limites socialement acceptables) sont des expériences que les enfants doivent apprendre pour entrer en interaction de façon adéquate avec les autres. Le degré, l’intensité ou l’ajustement de cet apprentissage sont importants.

Très souvent des relations fraternelles saines compensent pour des relations parentales défectueuses. Un frère aîné ou une sœur aînée peuvent servir de substitut parental. L’attachement à l’un ou à l’autre permet parfois de contrebalancer le rejet d’un autre membre.

Cinq femmes disent leur attachement pour une sœur durant leur enfance ou adolescence. Ces sœurs sont les aînées ou les cadettes et le motif pour lequel on s’en rapprochait : « elles obtenaient plus facilement gain de cause devant les parents ». Il y avait une nette préférence des parents pour elles.

Pour 7 autres femmes les personnes particulièrement affectionnées étaient des frères. Pour 4 d’entre elles c’était l’aîné qui avait le tour de les taquiner et surtout qui prenait leur part et les gâtait. Les gratifications ainsi obtenues rendaient moins pénibles les punitions infligées souvent injustement. Quant aux 3 autres femmes, elles se tournèrent vers les cadets. Elles jouaient le rôle maternel et ainsi elles pouvaient s’attirer quelques bonnes grâces des parents. Elles reportaient ainsi leur trop plein affectif.

La fratrie semble avoir été pour plusieurs de nos femmes un élément positif ; bien qu’elle n’ait pas empêché une certaine perturbation elle a sûrement servi à diminuer les tensions et anxiétés durant l’enfance et/ ou l’adolescence. Nous croyons que l’expérience de la fratrie a permis l’apprentissage de certains rôles, et l’utilisation de mécanismes naturels de défense.

* à suivre *

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