dimanche 27 septembre 2009

Punkitude - 2e partie

Le dandy baudelairien était précédé par les romantiques qui, déçus par la médiocrité du monde d’ici bas, le remplaçaient par un idéal de passion et de beauté, par l’amour de la Nature. L’identité de Baudelaire s’est constituée à la fois en opposition à l’idéologie dominante de la bourgeoisie, alors obsédée par le progrès technique, mais également en opposition aux engouements romantiques. De même, l,e punk des années 77 a été précédé par des mouvements visionnaires, de tendances diverses, politiques ou philosophiques, mais qui avaient en commun une croyance à un monde meilleur, l’amour de la Nature, un certain rousseauisme.

De quelques éléments comparés de dandysme.
Dans une première partie, nous tenterons une analyse comparative de traits culturels du dandysme baudelairien et de la sous-culture punk. Les uns comme les autres affichent un dégoût et un refus de la médiocrité du monde existant, qu’ils partagent avec les mouvements de révolte de tous les temps. Ce que nous appelons ici dandysme, et qui constitue la spécificité de ce type de révolte, c’est avant tout un certain nihilisme, issu de la prise de conscience de l’inutilité de tout projet, idéaliste ou réformiste. Ce nihilisme a pour corollaire l’insolence comme mode de relation avec les autres, et l’adoption de l’ennui (le spleen baudelairien) comme philosophie.

* à suivre *

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