vendredi 15 octobre 2010

COUPLE ET MÉDIATION - 9e partie

c) Les réformistes

Sous cette appellation se retrouvent ceux qui récusent des prises de position aussi radicales que celles énoncées précédemment. Les tenants de cette troisième voie suggèrent plutôt, en matière de séparation ou de divorce des couples où le conjoint est violent, un processus modifié de médiation. Deux grands principes viennent teinter ces pratiques de médiation. Le premier en est un qui met de l’avant une complémentarité certaine des services alors que le deuxième propose des modifications plus ou moins importantes à la pratique de médiation.

Avant de présenter plus explicitement ce point de vue, il faut souligner qu’il s’est plus particulièrement développé aux Etats-Unis et qu’il est peu connu des intervenants au Québec.

La complémentarité des services

Selon cette perspective, la médiation est perçue comme s’inscrivant en complémentarité avec les autres services rendus aux couples où il y a présence de violence conjugale.

Corcoran et Melamed affirment que les victimes de violence domestique doivent profiter d’un système de protection intégré faisant appel à la fois au système légal, à la médiation ainsi qu’à d’autres services psychosociaux. Ainsi, comme le proposent Erickson, McKnight et Girdner, selon les particularités de chacune des situations, la médiation peut venir renforcer les procédures légales déjà entreprises ou encore favoriser la prise de mesures légales que ce soit à la cour criminelle ou civile. La médiation peut également s’inscrire parmi d’autres services psychosociaux dispensés aux clients (thérapie pour hommes violents et pour femmes violentées, maisons d’hébergement, etc.).

*à suivre *

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