dimanche 16 octobre 2011

VIOLENCE FAMILIALE 60e partie

Comprendre notre fonctionnement de notre système d’alarme pour mieux s'armer contre le stress

Nous avons vu les réactions physiologiques engendrées par la peur. Mais comment donc cette peur nous est-elle signalée? Quel est le processus qui déclenche ce système d’alarmes? Le croquis illustre les différentes voies suivies par l’information :

- L’organe sensoriel (1) envoie un influx d’alarme au cortex (écorce cérébrale, 2).
- Dans le cortex se déroule qu’au stimulus d’alarme, nous associons l’information « danger ».
- À la réception des signaux d’alarme, des émotions de peur apparaissent dans l’hypothalamus (3), zone à la base du cerveau qui est le siège de centres supérieurs du système neuro-végétatif.
- Ces émotions sont transmises à l’hypophyse (4), une glande située sous le cerveau.
- Celle-ci sécrète une hormone – l’ACTH (corticostimuline) – directement dans le circuit sanguin (5).
- Les deux glandes surrénales (6) surmontant les reins réagissent à l’ACTH contenu dans le sang et sécrètent à leur tour des hormones, en particulier de l’adrénaline.
- Cette hormone (7) oriente l’organisme vers une réaction de combat ou de fuit. Simultanément, le stimulus d’alarme a activé notre système neuro –végétatif par l’intermédiaire de l’hypothalamus.
- Cette surexcitation de tout l’organisme (8) est signalée au cerveau. (C’est ainsi que, par exemple, nous nous rendons compte de l’accélération de notre rythme cardiaque.)
- Mais ces informations d’excitation sont surtout transmises au tronc cérébral, dont une partie constitutive, la formation réticulaire (9), émet des impulsions vers l’écorce cérébrale.
- Ces impulsions provenant de la formation réticulaire excitent l’écorce cérébrale. Celle-ci est donc un summum de sa réceptivité, elle « s’éveille ». On atteint ainsi un état de vigilance maximale : toutes les données informatives émises par l’environnement sont captées et traitées avec une grande précision.

Nous voici prêt à réagir face au danger. Grâce à son état de surexcitation, le cortex favorise au maximum la réception et le traitement des éléments d’information. Il provoque par conséquent un comportement et que nos capacités motrices sont pleinement utilisées. C’est l’orthosympathique qui, aidé des hormones surrénales, nous a fourni l’énergie nécessaire.

Rester sensible à nos émotions est une garantie efficace "

Il faut apprendre à reconnaître nos émotions. (voir croquis)
On a souvent l'impression que nos émotions peuvent nous ébranler et nuire à notre objectivité : surtout lorsque les enjeux sont importants.
Il faut comprendre que les émotions constituent d'abord un système d'information. Elles nous renseignent sur nos besoins, l'urgence d'y répondre et l'efficacité des moyens que nous prenons pour les combler.
Évidemment on utilise plus volontiers nos émotions dans nos relations parce que nous sommes plus sensibles à l'importance de nous occuper de nos besoins dans notre vie privée.
Dans le domaine affectif, s'informer adéquatement de ce qui se passe en nous permet de comprendre notre situation dans son ensemble: nos besoins, nos réactions face à l'autre.
Ce système d'information tient compte de l'ensemble de nos priorités et nous aide à nous diriger.
Face à nos sensations, personne ne songerait à se priver de ses sensations. Si je ne voyais pas, n'entendais pas, si je ne sentais pas le sol sous mes pieds, il me serait impossible de garder mon équilibre en marchant.
Les émotions jouent un rôle identique sur le plan psychologique. Il faut faire une différence entre ressentir les émotions et les exprimer et à les ressasser, on ne risque pas d'être paralysé par elles, c'est une garantie d'efficacité que de rester sensible à ses émotions. Faisons confiance à nos émotions, qu'on leur permet de se développer, on va finir par trouver ce qui cloche.
L'homme violent a de la difficulté avec ses émotions et il doit comprendre quand on refuse d'identifier ses émotions, notre malaise ne disparaît pas, mais il devient inutilisable.
Nos émotions sont nos signaux d'alarme, il y a des choses importantes dont on ne s'occupe pas et il faudrait y voir. Dans un premier temps, on va ressentir du stress, de l'angoisse. Les hommes qui préfèrent éviter leurs émotions vont avoir tendance à continuer de les éviter.
Dans un deuxième temps, ils vont développer des symptômes connexes, une phobie par exemple.


Ils ont une peur incontrôlable de tout. On fait traiter la phobie, on la fait disparaître à l'aide de médicaments, mais ce n'est pas le vrai problème et le déséquilibre intérieur reste entier.
Finalement, c'est l'organisme physique qui va finir par en subir les conséquences.
On va développer un ulcère d'estomac ou des problèmes cardiaques.
À cette étape là, il est trop tard pour retrouver les traces du problème initial.
C'est le prix que l'on paye quand on passe par dessus ses émotions. C'est comme une peine d'amour: c'est dur, c'est épouvantable, la vie n'a plus de sens...pendant un certain temps. Ça se termine relativement vite si on laisse nos émotions prendre toute la place. L'homme violent a peur de se laisser aller parce il a peur de ne plus s'en sortir.
Mais se laisser aller à sa tristesse, par exemple, ça ne veut pas dire qu'il faut pleurer continuellement, il faut aller au fond de sa tristesse pour faire le travail exploratoire qui va nous permettre de comprendre pourquoi on a échoué...et pour passer à autre chose. De plus. ce n'est pas parce qu'on s'exprime beaucoup qu'on est d'avantage branché sur ses émotions et la société continue à dresser toutes sortes de barrières.
Aujourd'hui, c'est très risqué pour un homme d'avoir un comportement appréciateur par rapport à une femme. Le moindre compliment peut être interprété comme de la condescendance ou du harcèlement.



On se retrouve sous un univers où tout le monde essaie d'avoir l'air asexué et on perd beaucoup au change.



On se prive d'une énergie, d'un enrichissement qui devrait être l'apanage des groupes mixtes.
Quand il n'y a plus d'émotions, il n'y a plus de vitalité.

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