dimanche 13 janvier 2013

LE POUVOIR DES PLANTES - 2e partie


Puis on remplit d’abdomen de myrrhe triturée, de cassie et de toutes sortes de substances fumigènes.  Ceci fait, on baigne de cadavre pendant 70 jours dans le natron (carbonate de soude naturel).  Ensuite le cadavre est lavé, enveloppé de bandellettes enduites de gommes et de résines.

Dans un travail considéré comme le plus ancien ouvrage de médecine, élaboré vingt siècles avant J.C., Kisang Ti fait état notamment du grenadier, de l’opium, de la rhubarbe, en décrivant d’ailleurs les indications que les recherches ultérieures, y compris les plus modernes, ont depuis confirmées entièrement.  Le Peng T Soo, de Li Che Ten (2,500 ans avant J.C.), fait état d’environ 1100 végétaux répartis en 68 classes.  Il cite plus de 8000 recettes ou formules.

D’ailleurs, quand on lit certains traités anciens, ou leur relation, on les croirait parfois écrits par des contemporains.  Ainsi les Égyptiens antiques croirait parfois écrits par des contemporains.  Ainsi les Egyptiens antiques connaissaient les principes de l’alimentation saine et des régimes, chez l’homme comme chez les animaux.  Ils buvaient du vin, de la bière, des liqueurs, des jus de fruits, des eaux minérales, et les thermes leur étaient familiers.  Ils savaient suturer et panser les blessures, ils savaient trépaner.  Ils soignaient de nombreuses affections, les maladies vénériennes, le mal de mer, certaines tumeurs.  Ils connaissaient admirablement les propriétés générales les plantes et les utilisaient pour guérir leurs malades.  Ils savaient anesthésier par des macérations vineuses de certains végétaux. Ils utilisaient aussi les plantes dans de nombreux fards et onguents de beauté.  Même la thérapeute cellulaire leur était coutumière.  Mais, à l’époque, on n’injectait pas encore des broyats, on se contentait d’ingérer les organes préconisés. Les momifications en usage à l’époque étaient réalisées à l’aide de plantes, d’essences aromatiques, de résines et de saumures diverses, suivant une technique minutieuse. Les propriétés antiseptiques des aromates étaient donc parfaitement connues des égyptiens.

C’est de la Chine, de l’Inde, de la Perse que les Égyptiens avaient appris l’art de la distillation des plantes pratiquée dans ces pays depuis des millénaires. Ils en intruisirent à leur tour les Grecs dont, plus tard, les Romains utilisèrent le savoir.

Il y a environ 4000 ans que les Égyptiens paraissent avoir su préparer une essence de cèdre.  Ils chauffaient du bois de cèdre dans un récipient d’argile dont l’ouverture supportait une claie portant des brins de laine.  L’essence imprégnait la laine qu’il suffisait alors de presser.  Dès cette époque, on le voit, l’humanité en savait déjà long en matière médicale, notamment en Phyto et aromathérapie.

Aussi ne saurait-on désormais s’étonner que les Hindous, environ 1000 ans avant J.C., aient connu l’acore, le cumin, le basilic, le gingembre, la noix muscade, l’oeillet, le poivre, la réglisse, le safran, etc.  Le livre de vie, de suscrutas, mentionnait à l’époque de nombreux traitements par les plantes.

Histoire des plantes

On ne peut guère lire d’ouvrage de médecine sans que le nom d’Hyppocrate y figure.  Le médecin ambulant, devenu prince de la médecine, semble n’avoir laissé aux médecins qui sont venus après lui, écrivait un confrère, d’autre gloire que celle d’être des disciples et des commentateurs.  Les ouvrages du médecin des Cos (qui n’hésitait pas à interroger l’homme de la rue pour connaître “ la chose qui guérit”) fait état de plus de 250 plantes utilisées dans sa thérapeutique.  Chiron enseigna également l’usage médical des plantes.

Dioscoride et un peu plus tard Galien traitèrent des nombreux végétaux de leur culture, de leur récolte et de leurs indications thérapeutiques.

L’inventaire de Dioscoride porte sur 800 plantes.  Chez les Romains, Pline et le jeune, Caton l’ancien, de nombreux botanistes, médecins et écrivains discourent des végétaux et de leurs applications médicales.  Le chou semble avoir été, à cette époque, une vedette depuis longtemps confirmée puisque, grâce à lui, écrit Caton l’Ancien, les Romains purent se passer de médecins pendant six siècles. Criton, médecin de Trajan, utilisait une vingtaine d’huiles odorantes.

Charlemagne reconnut l’intérêt primordial des plantes, et ses capitulaires ayant trait à la culture des jardins ordonnent de cultiver de nombreux végétaux, arbres et arbustes, légumes et fleurs.

Au moyen âge, les arabes redécouvrent et font progresser l,art de la distillation des plantes.  Averroès, médecin et philosophe arabe né à Cordoue, Honul-Baytar, né à Malaga, attachent leur nom à de nombreuses études végétales concernant les plantes méditerranéennes.  Le dernier en décrit près de 1500.

C’est à la même époque que l’abbesse bénédictine sainte Hildegarde écrit physica, qui étudie l’intérêt thérapeutique d’un grand nombre de végétaux.

Aux XIIIe siècle, en France, sous la poussée de la pharmacie naissante, la distillation commence à connaître un grand essor.  Les “maîtres gantiers” de l’époque étaient autorisés à parfumer leurs gants et à vendre des huiles odorantes.  Rappelons aussi que le moine allemand Albert le Grand consacra une grande partie de son activité à l’étude des plantes.

Gildemeister estime qu’au XVe siècle étaient déjà connus beaucoup de végétaux et de plantes aromatiques.  De nombreus travaux de tous les pays, des missions diverses (surtout espagnoles) complètent alors les notions acquises.  Au XVIe siècle, Nicolas Monardès et José de Acosta, entre autres, favorisèrent l’introduction dans nos pays des plantes médicinales du nouveau monde (Aztèques et Incas) le premier cultivait lui-même des plantes exotiques dont il assurait l’expérimentaion. Le second publia son Historia natural y moral de las indias.

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